L’importance des codes pour notre cheval

L’importance des codes pour notre cheval

COMMENT COMMUNIQUONS NOUS AVEC NOTRE CHEVAL?

Il est intéressant, voire quasi incroyable, qu’humain et cheval forment de si beaux partenariats. Deux entités complètement différentes parfois diamétralement opposées mais qui parviennent à communiquer avec respect et à bien se comprendre. L’article ‘’Partenariat proie/prédateur, est-ce possible? de la série PARTENARIAT décrit les différences incroyables entre humain et cheval.

William Steinkraus cavalier olympien le résume bien : ‘nous ne devons jamais oublier qu’à chaque fois que l’on s’assoit sur un cheval quel privilège extraordinaire c’est de pouvoir unir notre corps avec un être très sensible, un qui est plus fort, plus rapide, fort agile et singulièrement très indulgent’’.

Andy Booth nous le rappelle quand il dit que nous sommes des prédateurs qui s’assoient sur une proie avec de l’équipement (selle) d’une proie décédée. OUF! Andy nous dit aussi que toutes les réponses de notre cheval proviennent des codes que ça soit une demande de trotter, galoper, ‘’whoa’’. Chaque mot et même chaque geste de notre part est interprété par notre cheval comme une réponse à donner à notre demande. Andy nous remémore que nous devons expliquer à notre cheval la réponse à chaque code sauf pour le DRIVE lequel correspond au langage habituel d’un cheval de troupeau. C’est â nous à apprendre ce langage équin pour mieux communiquer avec notre cheval.

UNE AIDE ou UN CODE = 1 SEULE RÉPONSE

ÇA DOIT ÊTRE CLAIR POUR NOTRE CHEVAL!

L’article ‘’ Comment vous connecter à votre cheval? de la série PARTENARIAT nous rappelle certaines données que nous sommes parfois portés à oublier.

Quand on travaille avec notre cheval il est important de porter attention à son bon vouloir, à son sens des responsabilités et à sa connexion sur nous car notre cheval a aussi son agenda. Les articles ‘’Soyons ambassadeurs du ‘’oui’’ de la série RESPONSABILISER de même que ‘’Le BON VOULOIR : un cheval qui dit ‘’oui’’ de la série PARTENARIAT décrivent bien ces concepts. Tout comme les articles de la série PARTENARIAT ET RESPONSABILISER SON CHEVAL. Marijke de Jong de Straightness Training nous incite à ouvrir nos horizons afin que notre communication soit bilatérale lorsqu’elle dit ‘’ce que nous pouvons apprendre de notre cheval est énormément plus valable que ce que nous pouvons lui enseigner.’’

Dr Stephen Peters nous dit ‘’ Real teaching and real learning happen when you’re listening closely enough to answer the horse’s questions’’.

Quelle phrase importante: ‘’ L’enseignement réel tout comme l’apprentissage tangible se produisent quand nous écoutons attentivement notre cheval afin de répondre à ses questions.’’

Nous communiquons avec notre cheval par

  • Le toucher
  • La bulle pour le DRIVE et l’aspiration
  • La voix
  • Le mimétisme
  • L’intention

Les articles ‘Comment savoir si votre cheval résiste à la pression?’’ de même que ‘L’aspiration du cheval, connaissez-vous?’’ de la série PARTENARIAT tout comme ‘Les boutons pour communiquer avec notre cheval par le langage corporel’’, ‘’Approfondir notre communication par le synchronisme et le mimétisme ‘’ ainsi que ‘’Le pouvoir de l’intention’de la série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION traitent de ces sujets sauf la voix.

Certes que nos chevaux sont fort habiles à lire notre langage corporel et nous devons en être conscients sinon il y a discordance entre nos paroles et le message livré par notre corps. Léa Lansade dans ses écrits nous décrit en détail comment les chevaux lisent très bien cette non concordance entre nos paroles et notre état émotif. Tout comme Marijke de Jung de Straightness Training qui nous rappelle constamment que l’on ne peut pas cacher nos émotions à notre cheval malgré tous nos efforts à les dissimuler avec un faux sourire.

Parfois les copines se moquent gentiment de moi qui parle à Indy en français ou en anglais. Certes qu’elle comprend car les chevaux lisent fort bien notre intention. Évidemment pour les codes un seul mot ou geste. Pour nous bilingues qui parlons à nos chevaux en français et en anglais il est TRÈS IMPORTANT d’utiliser toujours le même mot pour un code. Oui, on peut dire, par exemple, ‘’trotteen français et ‘’stay’ en anglais pour le ‘’reste’ en place.

Ce qui est TRÈS important c’est qu’il n’y est qu’un seul mot/code pour un geste/réponse.

Stacey Westfall des USA nous rappelle que les étapes pour que le cheval comprenne bien le code sont:

  • Demande avec le code
  • Réponse du cheval
  • Relâchement : fort important.
  • Pause. Stacey nous met toutefois en garde que si la pause est trop longue le cheval risque de porter attention ailleurs. On risque de perdre son attention. Lyne nous rappelle souvent dans ses écrits 20% de pression suivie de 80% de pause.
  • Récompense laquelle consiste le plus souvent à arrêter et non répéter, ni recommencer. Après un arrêt passons à autre chose.

Le TOUCHER

Ce texte ne tiendra pas compte de la relation et l’effet sur le cheval du toucher des jambes, des mains de même que de l’assiette lors de la monte. Là aussi ce sont des codes qui disent au cheval quelle réponse donner lors de chaque mouvement de notre corps. Lyne est la maître d’œuvre dans ce domaine.

Certes qu’on peut instaurer des codes par le toucher car un cheval qui cède à la pression du toucher a compris le message et sa réponse au toucher est toujours la même.

L’éleveur d’Indy lui a enseigné un code pour le lever des pieds soit quand on touche aux châtaignes ça veut dire de lever ce pied-là. Utile pour le maréchal tout comme lorsque je lui mets des bottes aux sabots, elle donne facilement les pieds.

Autrement quand on touche la jambe elle ne lève pas le pied et c’est pratique. Si j’avais à mettre des bandages par exemple, ou si on devait tondre la jambe pour une échographie le sabot resterait au sol.

Plusieurs personnes grattent le garrot de leur cheval allié au ‘’toucher de la main’ quand il est inquiet afin de faire baisser la tête et favoriser la sécrétion d’endorphine. Une fois bien compris, elles n’ont qu’à gratter le garrot. Elles ont enseigné la réponse au sol et c’est très utile en selle.

Le DRIVE puis l’ASPIRATION

Certes que chez le cheval socialisé le DRIVE est tout à fait naturel car c’est la façon la plus utilisée pour communiquer entre eux. Le langage corporel est fort important quand un cheval vit en troupeau : c’est leur mode principal de communication.

On n’a qu’à regarder le postérieur de notre cheval il le désengagera. Le cheval a plus de poids sur les antérieurs et la bulle y est plus grande.

 

Une copine dit à son cheval ‘over’ (en français ça veut dire de s’éloigner)) et le cheval lui cède la place. Certes qu’elle l’a enseigné avec le ‘’drive’’ puis instauré le code verbal. C’est utile quand elle nettoie le box, le paddock ou qu’elle remplit les filets de foin au paddock tout comme lorsqu’elle a besoin que son cheval se déplace.

Quant à l’aspiration ça leur est enseigné une fois que la réponse au toucher et au DRIVE est bien acquise.

Dans cette vidéo Steeve Garon aspire sa jument Destiny en préparation à l’aspiration au montoir. Son code de la main dit au cheval vient vers moi. Il aspire autant les hanches vers lui que le reculons.

Sur cette vidéo, nous voyons un élève de Lyne aspirer sa jument au montoir par un code de la main.

La VOIX

La majorité des codes se font par la voix.  Nous n’avons pas adressé ce concept dans les articles du blog à date sauf quand j’ai fait référence à ce que Lindsey Partridge de Harmony Horsemanship en Ontario m’a enseigné de montrer à Indy ‘’ va à droite, va à gauche, va tout droit’’ et ‘’regarde à droite, regarde à gauche et regarde tout droit’’. Pour ces indications je parle en anglais aux chevaux car en français à droite et tout droit se ressemblent beaucoup. La voix est fort utile dans notre partenariat. Nous devons toutefois faire attention de ne pas surcharger notre cheval en parlant constamment.

Nous devons porter attention de sorte que notre cheval comprenne ce que l’on désire lui demander ou lui enseigner. Et nous devons faire l’effort d’être consistant c’est-à-dire qu’un mot doit vouloir dire toujours qu’une seule et même chose.

Comme je dis à mes copines quand on dit ‘’ whoa’’ c’est un arrêt, pas un trot ou un galop. Quant au ‘’whoa’ j’aime beaucoup Andy Booth qui nous rappelle constamment que le ‘whoa’’ n’est pas négociable. Lyne nous rappelle que le mot whoa est un élément de sécurité. Lorsqu’on dit whoa le cheval doit s’arrêter immédiatement.

LE MIMÉTISME

L’article ‘’Approfondir notre communication par le synchronisme et le mimétisme ‘’ de la série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION explique ce concept. Chaque geste de notre part indique au cheval notre intention; ce geste devient donc un code.

Le cheval imite la position de nos épaules lors d’un slalom d’une série de cônes en ligne car ça déplace notre ligne directrice laquelle déplace celle du cheval.

 

Tout comme il imite la position de nos épaules lorsqu’il est sur la longe. Un concept peu enseigné mais fort efficace surtout quand on travaille en liberté. L’allure du cheval est en lien direct avec la position des épaules de l’humain laquelle correspond à un code pour le cheval.

Posture de l’humain

Allure du cheval

Station debout épaules légèrement penchées vers l’avant.

Cheval au pas donc plus de poids (60%) sur les épaules.

Station debout, épaules à la verticale par rapport à la colonne vertébrale.

Cheval au trot.

Station debout, épaules légèrement penchées vers l’arrière.

Cheval au galop car moins de poids (40%) sur les épaules.

J’ai eu l’idée de me pencher vers l’avant quand Indy était sur la longe et tout de suite elle s’est penchée la tête vers le bas. Je ne longe pas ma jument mais joue en ligne à l’occasion avec elle pour divers mouvements. Certes qu’un code peut être instauré avec notre position corporelle. C’est du mimétisme réussi lors du premier essai. Certes que pas très joli mais mieux que d’enrêner notre cheval.

Voici la vidéo : https://youtube.com/shorts/e41YZChamT

Sur ces photos Indy se couche par mimétisme car elle se plie les genoux tout comme moi. C’était lors d’une clinique de Horsemanship, le clinicien nous connaissait très bien et il m’a suggéré d’essayer et ce fut, à ma surprise, un succès dès la première fois.

 

 L’INTENTION

L’intention, c’est quasi de la magie mais fort intéressant et captivant. Plus on y porte attention, plus c’est efficace. Plus j’utilise avec Indy plus je réalise qu’on se comprend sans se parler.

L’article ‘’Le pouvoir de l’intention’ de la série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION explique cette façon de communiquer avec notre cheval qu’avec la pensée.

Toutefois, je dois avouer que d’avoir des codes par intention c’est plus difficile.

QUELQUES CONCEPTS ET PRINCIPES IMPORTANTS À CONSIDÉRER

Nos chevaux doivent être bilingues

Niky Robert de Blackjack Horsemanship au Québec nous rappelle que les chevaux, tout comme les humains, doivent être bilingues car nos chevaux doivent comprendre notre langage verbal alors qu’ils communiquent plus avec leur langage corporel et nous devons apprendre leur langage corporel.

Leur vision est fort importante pour évaluer les subtilités du langage corporel chez leur congénère car les messages ne sont pas toujours très évidents sauf s’ils ont un message fort important à convoyer. Il y a beaucoup de subtilité dans leur langage.

Avec leurs humains ils doivent apprendre quelques mots de notre langue, comprendre nos intonations, nos changements de ton. L’intonation soit l’intensité va de pair avec l’importance que l’on accorde au message.

Quant à nous humains, nous devons aussi apprendre à communiquer avec notre cheval avec notre langage corporel.

Nos chevaux apprennent vite

Les chevaux apprennent vite, leur survie en dépend. Ils apprennent vite de même que quelque chose d’indésirable. A nous de faire attention. Les articles ‘’Comment les chevaux apprennent-ils? De même ‘Comment établir une conversation bilatérale entre l’humain et son cheval’ de la série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION donnent les balises pour bien communiquer avec son cheval.

Il ne faut pas oublier que contrairement à nous, nos chevaux ne sont pas submergés de pensées telles ‘’ je ne dois pas oublier d’arrêter à l’épicerie car on manque de lait’’, ‘’ je dois téléphoner à ma sœur c’est son anniversaire’’ etc. Notre liste de choses à faire est beaucoup plus longue que celle de notre cheval qui vit dans ‘’l’ici et maintenant’’.

Cette pensée de Ray Hunt nous porte à réfléchir tout comme cette caricature du cerveau humain embourbé de détails alors que celui du cheval est dans le moment présent.

  

Andy Booth nous rappelle que notre cheval peut comprendre et apprendre si nous portons attention à ce que nous disons/demandons.

Un principe important: ne parlons pas trop et ne bougeons pas les pieds

Les chevaux communiquent entre eux principalement par le langage corporel. Ils sont donc bien plus sensibles au langage de notre corps qu’à nos mots. Mon cheval est souvent à mon image! Car notre corps par nos façons d’agir, projette nos intentions, nos émotions. Impossible de lui cacher l’écart entre notre langage corporel et ce que nous ressentons. Léa Lansade nous a démontré maintes fois que les chevaux savent très bien lire nos états d’âme. Impossible de leur cacher avec un ‘’faux ‘’ sourire.

.Des mots qui nous portent à réfléchir. Mon cheval est à mon image d’où vient l’expression ‘’MON CHEVAL, MON MIROIR!’’

Certes qu’ils comprennent nos mots et on les éduque à agir selon nos demandes verbales.

Il est toujours important de ne pas oublier que si nous bougeons trop des pieds, notre cheval devient souvent un peu inquiet et ça l’encourage parfois à nous faire bouger encore plus les pieds. Il prend alors contrôle et n’est plus en mode ‘’écoute’’ car il est envahi, voire inondé, pour une foule de stimuli.

Un second principe : un mot doit être utilisé que pour une seule réponse.

Le cheval apprend que tel mot veut dire tel geste de sa part. Le mot importe peu en ce sens qu’on pourrait dire ‘’trotter’’ pour le galop mais ce qui est important c’est qu’un mot doit signifier qu’une seule réponse.

Si je demande à Indy de reculer vers moi ça ne sera pas le même code qui si je l’attire vers moi. J’utilise le ‘’shshsh’ pour le recul et le ‘’come’’ quand je l’aspire vers moi sans le code de la main.

Video cliquez ici ➡️ ‘’Indy come’

https://youtube.com/shorts/0y0KTxw1VR

Pour moi le ‘come’’ est très utile. Quand j’arrive le matin je salue le troupeau et va les caresser et leur dire un beau bonjour. Je passe beaucoup de temps dans le paddock pour ramasser le fumier, nettoyer l’abreuvoir automatique, réparer différentes choses et jouer avec les chevaux. L’été je les arrose au boyau et ils adorent ça. Ce n’est pas toujours le tour à Indy car elle a des congénères.  Donc quand je suis prête à faire quelque chose avec Indy j’ai juste à lui dire que je suis prête et le ‘’come’’ l’amène à la porte de la clôture car elle est toujours prête à faire quelque chose.

Trotter ne veut pas dire galoper et ‘au pas’’ veut dire marcher pas arrêter.

Un troisième principe : nommer notre cheval

Il est important de nommer notre cheval afin d’attirer son attention et se reconnecter car souvent on parle avec copines et ne sommes pas toujours centrées sur notre cheval. En randonnée, c’est encore plus important car souvent on discute plus entre nous que lorsqu’on fait du manège.

LES CODES DE BASE

Évidemment les mots de base tels : ‘’ whoapour l’arrêt, ‘’ au pas’, ‘’trotte’ , ‘’ galope’ sont des ordres bien connues. J’aime bien Andy Booth qui nous rappelle que le ‘whoa’’ est NON NÉGOCIABLE.

Une fois que le ‘’whoa’ est bien établi, on enseigne au cheval à demeurer en place même si on le quitte quelque peu. Important à ce moment d’utiliser un autre code car comme dit Andy Booth, le ‘’whoa’ est pour l’arrêt, pas pour le ‘’reste en place’’. Quand on enseigne le ‘’reste’’ on peut aussi utiliser un cod tel toucher le front du cheval par exemple afin de donner plus de poids au mot ‘’reste’’ surtout quand on enseigne le code. Une fois acquis le code suffit.  Certes que le code ‘’reste’ pourrait être par le toucher ou par la voix.

Une erreur très fréquente c’est que l’on quitte notre cheval sans briser la connexion par le mot ‘’reste’’ et il nous suit. Je vois ça régulièrement chez les copines et je dois avouer que j’ai dû y mettre de l’effort car j’avais aussi tendance à laisser le cheval sans lui demander de rester et il me suivait. Ce fut pour moi, un des codes difficiles à instaurer avec les chevaux.

Une des erreurs fréquentes c’est quand notre cheval est au box et qu’on le quitte. Si la porte n’est pas fermée et qu’on laisse que la courroie il est important de demander à notre cheval de ‘’rester’’ car certains passent sous la courroie pour suivre leur personne. Feu Poney était réputé pour nous faire rire; il était très rusé. Si je ne lui demandais pas de rester au box il sortait à peine mon dos tourné. Indy n’a jamais tenté cette entourloupette.

Clémence demande à Diablesse de rester au box car si elle ne lui demande pas la jument passe sous la courroie pour retourner dehors où elle vit à plein temps.

Quant au code pour le ‘’recul’’, je crois que la voix est intéressante car le toucher est quasi utile que pour le recul par toucher du chanfrein ou du poitrail ou le tir des poils de la queue.

L’aspiration est aussi efficace pour le recul.

Cliquez sur les liens pour voir 2 courtes vidéos sur le recul en aspiration

➡️ Le recul avec Josianne , une élève de lyne IMG_3361

➡️ https://youtube.com/shorts/XTFCdGMpAUY

Un code que j’utilise est le ‘’shshshsh’’ pour le recul. Ayant donné une multitude de démos lorsqu’Indy était ambassadrice d’équitation éthologique au Horse Lovers weekend à Upper Canada Village et ailleurs, Farrah Green m’avait conseillé d’utiliser ce code car pour les auditeurs mes lèvres ne bougent pas et c’est plus subtil.

Quand Indy est un peu loin de moi je n’ai qu’à faire le code verbal et elle recule que ça soit dans le manège ou dehors. Récemment alors qu’elle broutait en liberté près de la cage des lapins j’avais un autre cheval en courte longe et j’étais plus loin. Le toit de la cage aux lapins est échancré alors j’ai eu qu’à nommer Indy et faire le code ‘’shshshs’ et elle a bien reculé. Certes que ça attiré l’attention des copines.

Ce code est aussi utile quand je monte sans bride. Si je demande un recul je vais discrètement faire le ‘’shshsh’’ et Indy recule. Elle attire souvent l’admiration car les gens n’entendent pas mon code car ma bouche ne bouge pas.

https://youtube.com/shorts/ie2uLFfreIU

Ce code est très utile lorsqu’on joue à ouvrir et fermer une clôture. Sur la photo Indy doit reculer pour que j’aille attacher la corde au poteau.

Avec les fjords, j’utilise le ‘’back, back’ et ça fonctionne fort bien.

Quand mes chevaux broutent j’utilise le ‘’up up’afin qu’ils lèvent la tête et que je ne sois pas obligée de tirer sur la courte longe. L’article ‘’Votre cheval vous arrache la longe pour brouter’’ de la série PARTENARIAT enseigne la technique.

Cette vidéo avec Thor est une des premières fois où je lui ai enseigné ce code. Maintenant dans le paddock, en liberté sans licol, s’il broute je lui demande ‘’up up’’ et lui met son licol afin de le sortir du paddock. Il a appris très vite. En réalité quand je l’approche je n’ai même besoin du code seule ma position corporelle l’incite à lever la tête. J’utilise le code que si je suis déjà à son côté.

https://youtube.com/shorts/i2OdvgPd6Wc

Chez un cheval éduqué au langage corporel, donc chez un cheval socialisé (ce n’est pas le même fjord dans les vidéos) dès que j’approche il lève la tête. Puis j’instaure le code.

https://youtube.com/shorts/ttO_7IRABBE

Une fois que nous avons enseigné au sol, rendue en selle je n’ai que le code à utiliser et je n’ai pas besoin de toucher aux rênes et ce même sans bride.

https://youtube.com/shorts/E9O2vBKZ2gE

Les copines utilisent le ‘’up up’ lorsqu’elles sont en randonnée afin que leur cheval porte attention car il y a beaucoup de racines sur les pistes. Au fil des ans l’érosion causée par le nombre de chevaux a exposé plus de racines. Comme je dis plus haut si je voulais qu’Indy porte attention aux racines il faudrait que j’utilise un autre code vu que j’utilise le ‘’up up’’ pour que mon cheval lève la tête et cesse de brouter. Même que ce code pour mes chevaux serait contraire à ce que je veux qu’ils fassent soit de regarder au sol. Il m’arrive à l’occasion de dire à Indy ‘’ be careful’’ et je sais qu’elle comprend que j’attire son attention sur quelque chose.

Un excellent code à montrer à notre cheval c’est le ‘touches-y’’. Ainsi notre cheval touche tout ce qu’on lui demande de toucher, évidemment si c’est sécuritaire. Ce patron fut très utile avec Freya et Thor les fjords norvégiens sauvages adoptés par la propriétaire d’écurie. Quand on a pu les manipuler et les sortir du box, on les emmenait dans le manège et je leur ai montré à toucher divers objets. Ce fut très utile avec eux et en particulier avec Freya car elle était plus sauvage que son frère. Alors quand quelqu’un se présentait je l’invitais à ‘touch it’’ et elle allait toucher leur main. L’article ‘’Touches-y ou touches-y pas! de la série BÂTIR LA CONFIANCE décrit bien ce code.

Stay tune pour la suite de cet article, vous trouverez la deuxième partie fin octobre. 

Lyne Laforme

Lyne Laforme

Lyne Laforme est entraîneur niveau 3 en performance certifiée Fédération Équestre du Québec et Canada Hippique. Ses 45 années d’expérience et sa passion confirmée pour les chevaux l’ont amené à occuper un rôle d’avant plan, tant au Québec qu’à l’extérieur de nos frontières, dans l’enseignement de son programme d’entraînement. Lyne est juge NRHA, FFE Juge Elite (France) et AQHA Level 1 en plus d’être juge spécialisé AQHA en Reining et Ranch Riding et Trail. En 2013, elle a reçu la médaille du Jubilé de la Reine Elisabeth II, cette distinction lui a été accordée en raison de sa contribution significative apportée au développement du sport équestre.

Je m’appelle Lyne Laforme

Entraîneure et coach professionnelle en éducation

Lyne Laforme - Coach éducation cheval

 Depuis 1980, j’aide les cavalières et cavaliers à entraîner leurs chevaux pour établir une relation harmonieuse avec leur cheval et à devenir le centre de son univers.

Je suis aussi l’auteure du “Manuel d’équitation Western – Un plaisir partagé” vendu à plus de 10 000 exemplaires et disponible sur Amazon.

En 2013, j’ai reçu la médaille du Jubilé de la Reine Élisabeth II pour ma contribution significative apportée au développement des programmes d’enseignement et d’entraînement en sport équestre au Canada et en Europe.

Aujourd’hui, je veux transmettre les connaissances que j’ai acquises avec l’expérience et les centaines de cavalières et cavaliers que j’ai pu rencontrer.