Comment établir une conversation bilatérale entre l’humain et son cheval.

L’ART D’ÉTABLIR UNE CONVERSATION BILATÉRALE ENTRE L’HUMAIN ET SON CHEVAL AFIN DE FAVORISER NOTRE COMPLICITÉ

Plusieurs entraîneurs m’ont inculqué le concept que notre relation ainsi que notre travail avec notre cheval devraient être vus comme une conversation où chacun a son mot à dire, son feedback à donner : c’est une communication à double sens. Et j’ose dire, nous devons faire l’effort d’écouter afin de comprendre le langage corporel de notre cheval lequel est fort différent du nôtre, qui est axé surtout sur le langage verbal. 

Andy Booth nous rappelle qu’il nous faut “apprendre à écouter les chevaux avant qu’il ne soit trop tard et que l’on doit développer notre capacité à entendre notre cheval.”

Avant même de penser comment nous pouvons communiquer avec notre cheval nous devons nous centrer sur lui, l’écouter car il a des choses à nous dire, du feedback à nous donner. Notre cheval doit savoir que l’on est conscient de ses peurs, ses craintes, ses hésitations, sa motivation, ses difficultés à exécuter certaines de nos demandes de même qu’à son inconfort, voire même sa douleur. On reconnaît qu’il peut être inquiet s’il est séparé de ses amis, du bruit à l’extérieur du manège ou dans le bois lorsqu’en randonnée. D’autres fois il est enjoué, a besoin de se dégourdir les membres et d’autres fois il n’est pas trop intéressé ou peut-être un peu fatigué, un peu courbaturé .

Les chevaux ont aussi parfois des ‘’lendemains de veille’’ quand ils ont travaillé fort lors d’une compétition, d’une clinique, d’une parade et même suite à une vacance pour des randonnées. Ils nous disent qu’ils sont fatigués et veulent se reposer.

Indy au paddock le lendemain d’un voyage pour une clinique de Mountain Trail. Je l’ai amenée dans le manège en liberté et elle s’est à nouveau couchée même si 2 autres chevaux étaient en liberté. Journée de repos. Le lendemain quand elle a vu 2 copines ramener leurs chevaux du paddock, elle est non seulement venue à la porte de son paddock mais m’appelait pour aller en randonnée avec eux. Pas question qu’elle ne vienne pas. Elle s’est fait comprendre, la forme était revenue.

Parfois notre cheval ne comprend pas nos demandes car il manque les pré-requis et le fait qu’il n’exécute pas un mouvement n’est pas toujours lié à une mauvaise volonté, tout le contraire. Il ne faut pas oublier que nous avons appris à dicter au cheval l’allure, la précision du mouvement, la vitesse; un monde où le cheval est souvent micro-géré, ce qui est tout à fait acceptable en autant que ça ne soit pas 100% du temps. 

Le troisième texte de la série sur le PARTENARIAT, l’article ‘’Partenariat proie-prédateur est-ce possible? nous rappelle les différences considérables entre chevaux et humains au niveau des sens. Quand on étudie les chevaux avec des auteurs qui les ont observés à leur état naturel, nous en avons beaucoup à apprendre. Que ce soit Lucy Rees, une éthologue fort réputée, Elsa Sinclair et son film ‘’ Taming the Wild’’, Andrea Wady et ses observations des Dartmoor ponies en G-B , Elsa et Andrea et leur film ‘’Taming the Wild Pura Vida’’, James Feist et les chevaux sauvages du Nevada, Patrick Duncan en Camargue, Stephanie Tyler avec les poneys du New Forest en Angleterre ou l’éthologue équin Dr Ralf Helmut Stammsen pour en nommer quelques-uns, tous nous apprennent des caractéristiques et des comportements de nos partenaires équins, lesquels sont souvent méconnus. 

On recherche un cheval calme, confiant et motivé voulant être partenaire, pas un cheval qui a non seulement perdu sa confiance mais aussi sa curiosité, sa sensibilité de sorte qu’il aboutit à être ce qu’on dit en anglais ‘’ a DOPE on the ROPE’’, soit un sans vie qui agit mécaniquement au bout de la longe comme un ‘’robot’’.

Alors à nous d’ouvrir tous nos sens pour écouter leurs signaux, parfois subtils afin de mieux les comprendre et ainsi mieux communiquer et s’adapter à eux.

Plus on est tranquille, le mieux on peut entendre et comprendre.

Les chevaux communiquent entre eux surtout par le langage corporel et le mouvement

Les chevaux sont des experts du langage par subtilité : une oreille pointée, des lèvres serrées, un regard doux, tous des gestes parfois très subtils mais qui transmettent clairement le message aux membres du troupeau. Ils nous parlent avec leur corps et procèdent par phases afin de transmettre leur message : ça commence en douceur et puis ça prend de l’ampleur si le message n’est pas bien compris ou bien écouté. Ils sont experts en gradation c’est-à-dire de l’utilisation des phases. Contrairement aux humains, s’ils ont élevé la voix si je peux dire, ils n’ont pas besoin de répéter : le message est clair, bien compris et respecté.

Les chevaux communiquent entre eux avec des signaux apaisants. Leur langage corporel est aussi nuancé qu’un sonnet et parfois aussi accentué, avivé qu’un cri.

Avec leur humain ils font de même, quoique je dois avouer que nous ne sommes pas toujours très attentifs sauf pour des messages très clairs : des coups de dents, oreilles dans le crin, cheval qui nous mord, qui nous bouscule et envahit notre territoire ou qui menace de donner un coup de sabot certes des extrêmes qui sont fort évidents. Pour la subtilité du langage nous devons avoir étudié et appris car c’est beaucoup plus raffiné que nous le croyons.

Nous avons beaucoup à gagner si on peut mieux comprendre notre cheval en apprenant le langage avec lequel il communique ses intentions.  C’est comme apprendre une autre langue. Les oreilles, les yeux, la bouche, les naseaux, la respiration, l’attitude corporelle nous informe de leur état d’âme. Ils se déplacent entre eux en visant des “boutons” précis sur le corps de leur congénère. Un texte est à venir sous peu sur les boutons. Ce sera le 5e de cette série si rien ne change. Il y a plusieurs écrits sur ce sujet. L’étude du langage équin est toute une discipline en soi, laquelle nous demande d’aiguiser notre sens de l’observation ainsi que notre écoute.

Les études récentes en éthologie nous démontrent que les chevaux peuvent apprendre des signes pour exprimer leurs besoins.

Pour bien communiquer avec notre cheval nous devons communiquer 

  1. À leur niveau
  2. En utilisant leur langage
  3. En comprenant comment le cheval pense et se sent
1- À leur niveau

Il est important de reconnaître où le cheval se situe dans l’apprentissage de l’exercice que nous voulons faire. Il ne faut pas oublier quand on enseigne quelque chose de nouveau que nous devons procéder lentement entre les phases : c’est ce que les entraîneurs appellent la GRADATION. Quand on peaufine nous allons plus rapidement d’une étape à l’autre afin de ne pas rendre le cheval lent à répondre et lourd (DULL).

Quand je dis à leur niveau ce n’est pas pour les abaisser tout le contraire, mais il faut bien comprendre que les chevaux (PROIES) sont TRÈS différents de nous humains (PRÉDATEURS)!

2- En utilisant leur langage

Le 4e texte de la série sur le PARTENARIAT: Réclamer son territoire fait mention de la façon dont les chevaux communiquent entre eux, comment ils se déplacent les uns par rapport aux autres. Marie Delambre nous rappelle que le cheval est capable de dix-sept mimiques faciales contre 27 pour l’humain; il est donc capable d’interpréter notre langage corporel. Elle nous dit avec éloquence ‘’ apprenons parfois à nous taire pour les écouter’’ car établir une conversation c’est à double sens et parfois ça se produit dans le silence. Nous devons donc réaliser que notre propre langage corporel influencera notre cheval que ce soit notre hyperactivité laquelle se transfère à notre cheval qui piétinera sur place ou tentera de s’éloigner de nous. Tout comme notre façon de l’approcher laquelle sera invitante ou repoussante. Je vois souvent des gens aller chercher leur cheval au pâturage et leur cheval s’éloigne car leur langage corporel pousse sur les “drive lines” de leur cheval ce qui les éloigne au lieu de les attirer.

Nous devons donc abaisser notre “chi” du nombril ce que Lyne appelle notre 3e œil afin que le cheval soit détendu et capable de nous écouter et de nous comprendre au lieu de ressentir de la pression. S’il est inquiet il sera plus sollicité par la peur que par vos demandes.

Le chi, notre 3ième oeil!

Dans le 6e texte sur la relaxation, Votre cheval est-il détendu? de la série BÂTIR LA CONFIANCE, à la fin de l’article je décris en détail les signes évidents de même que les signes plus subtils d’un cheval calme et confiant versus un cheval inquiet.

3- Comprendre comment le cheval pense et se sent!

Afin d’établir un partenariat, nous devons nous attarder à comment notre cheval se sent dans la situation présente. Cette information nous aidera à lui aider à progresser. Il est important de ne pas faire d’anthropomorphisme et lui prêter des intentions humaines. Le cheval est très différent de nous.

Les chevaux vivent dans le moment présent, dans le “ici et maintenant”.  Ils n’ont pas la capacité d’abstraction ni de penser au futur. Le passé toutefois teinte leur façon d’être et d’agir.  Ils n’ont pas la notion de bien et de mal mais de confort et d’inconfort; ils recherchent évidemment le confort, la sainte paix.

Il est important pour nous de se demander quel est notre style de conversation avec notre cheval : sommes-nous exigeants, pas exigeants du tout, généreux, enjoués, claires dans nos demandes, ou secs et intolérants? Afin de progresser dans notre Horsemanship et notre discipline équestre nous devons avoir un but ce qui nous donne du focus et dirige nos exercices. Comment expliquer à notre cheval ce que l’on désire de sorte qu’il se sente partenaire puisque nous sommes de la même équipe : TOUT UN DÉFI!

Il serait intéressant que l’on se mette dans les souliers, pour ne pas dire les sabots, de notre cheval afin de voir son côté de la médaille quand il est avec nous. Qu’a-t-il à dire de notre dernière conversation? Nous sommes parfois tellement axés sur les gestes à accomplir que nous oublions le pauvre cheval qui parfois subit toutes nos demandes. L’ostéopathe qui suit mes chevaux de même que Lyne me disent toujours les chevaux sont tellement généreux”; une expression qui me porte toujours à réfléchir sur ces mots.

Il faut se demander si nous sommes ouverts à entendre ce que notre cheval a à dire. Une excellente façon d’aborder une conversation c’est de poser une question à notre cheval. Nous serons parfois très surpris qu’ils aient des opinions. Les chevaux ont un vaste répertoire d’expressions corporelles qui nous font part de leur état d’âme : le plissement des naseaux, sourcils froncés, bouche tendue, fouaillement de la queue nous informent de leur état d’esprit. Leur œil nous en dit long : cheval intéressé, craintif ou qui n’a plus envie, voire parfois épuisé psychologiquement .

Devanee Cardinal (l’éleveuse d’Indy), Don Halladay, Jerry Williams, Pete Rodda, Farrah Green , Fawn Anderson, Lindsey Partridge, Eric St-Arnault, Lyne Laforme ainsi que plusieurs autres entraîneurs m’ont inculqué l’importance d’être à l’écoute d’Indy. On me disait  “établis-tu une conversation avec ta jument? Tu dois être à la recherche d’un cheval qui dit OUI par bon vouloir et non seulement par obéissance. Devanee me disait une relation forte et saine avec ton cheval est établie par une conversation à double sens et ça commence bien avant que l’on soit sur son dos’’. Pierre Plouffe, un de mes mentors, me rappelle que dès que Indy me voit arriver, la conversation a débuté et ce même si elle est au fond du paddock. Certes que ça porte à réfléchir.

Évitons les parasites de communication

Nous humains avons souvent tendance à demander à nouveau au cheval alors qu’il a déjà donné la bonne réponse. Si le cheval a fait le geste demandé pas besoin de répéter pour qu’il continue, il a très bien compris. (note de Lyne: vous pourrez toujours y revenir plus tard dans votre séance d’entraînement. Le but est de ne pas répéter inutilement plusieurs fois si il a répondu à votre demande au stade où il est rendu dans son apprentissage. Je dis toujours à mes élèves : le mieux est l’ennemi du bien !)

Le meilleur exemple que je vois fréquemment, les gens longent leur cheval et lui demandent de trotter. Le cheval trotte et l’humain dit “trotte, trotte, trotte’’. Si le cheval n’a pas trop d’expérience à la longe, il va proposer autre chose comme galoper ou changer de direction croyant qu’il n’a pas donné la bonne réponse à la demande de leur leader. Leur humain est souvent tout surpris du comportement du cheval. Si le cheval trotte et que je lui demande encore de trotter il doit se dire ‘’je n’ai pas la bonne réaction, je dois essayer autre chose’’.

Chez le cheval plus éduqué, il apprend tout simplement à ne pas écouter la consigne tant qu’elle ne changera pas.

Tout comme les sons comme ‘’clic, clic, clic’’ répétitifs alors que le cheval exécute le mouvement demandé.

Les façons de communiquer avec son cheval

Il y a 5 façons que le leader communique avec son cheval. Et j’ajouterais que communiquer avec notre cheval c’est de communiquer avec la boîte de contrôle de ses pieds c’est-à dire que nous voulons que le cheval bouge ou ne bouge pas les parties du corps que nous avons sollicitées. 

Et si on pousse plus loin, cela concerne aussi ses besoins tels a-t-il soif lorsque nous sommes en longue randonnée. Par exemple, notre cheval nous indique qu’il a soif quand il voit un cours d’eau. Il nous indique aussi qu’il est fatigué, qu’il aimerait aller à tel endroit, prendre telle piste au lieu de celle que nous avons choisi. Ma jument Indy adore les pistes étroites et souvent elle va me demander de les prendre.

Certes que si vous avez des habiletés au niveau de la télépathie c’est une façon de communiquer avec son cheval. Ils en ont beaucoup à nous dire.

Si on exclue la télépathie, il nous reste :

  • La voix
  • Le toucher
  • La manipulation de la bulle par le “drive’’ et l’aspiration
  • Le mimétisme
  • L’intention

 Il ne faut pas oublier que ‘’communiquer’’ par définition c’est à double sens. Il nous faut donc être à l’écoute de notre cheval car il est capable de nous indiquer certains de ses besoins ou désirs.

  1. La VOIX pour les demandes diverses tel le pas, le trot, le galop, le “reste’’ et l’arrêt dont l’INDISPENSABLE “whoa” sont essentiels à son éducation. Le “whoa’’ peut être travaillé à tout moment lorsque l’on circule à pied avec son cheval pour se rendre au manège par exemple. Ça ne prend pas plus de temps, juste plus d’attention de notre part. Nous devons être avec notre cheval et non avoir la tête ailleurs : nous devons être connectés donc être avec notre cheval mentalement. Ce cartoon que j’utilise très souvent est d’une importance primordiale quand on est en présence de notre cheval.                                                        

Le ton de notre voix est très important car le même mot dit avec un ton différent ne sera pas interprété de la même façon par le cheval. Ils sont très sensibles aux intonations de notre voix plus que par les mots.

-Un “non’ assez catégorique est aussi bien compris par son cheval. Ça ne lui indique toutefois pas quoi faire mais il comprend qu’il doit cesser le comportement exhibé. Il est important de dire à notre cheval quoi faire et pas seulement quoi ne pas faire.

-Un “oui’ dit bien clairement indique à notre cheval qu’il a bien exécuté notre demande et que nous sommes bien contents. Tout comme ‘’bonne fille’’ ou autre car c’est le ton de notre voix et pas toujours les mots qui sont importants.

-Certes qu’on peut lui enseigner plusieurs commandes verbales simples telles :

   regarde à droite, â gauche’’, utile à la croisée de sentiers ou de routes quand on est en randonnée. Personnellement j’utilise les termes anglais avec ma jument bilingue car je trouve très proche en français, les mots ‘’à droite et tout droit’’.

   – “va à droite, à gauche ou tout droit”. Utile dans plusieurs circonstances surtout quand on laisse le cheval aller devant soi, principe longue rêne, en liberté tout comme lorsqu’on circule avec notre cheval de même qu’à la croisée de sentiers en randonnée.

– “touches-y’” Un patron fréquemment enseigné aux chevaux afin de les sécuriser quand ils voient quelque chose de nouveau, voire même inquiétant. Le cheval a appris quand on lui demande d’aller toucher avec son nez qu’il est en sécurité. L’article 7 sur les Patrons de la série BÂTIR LA CONFIANCE décrit bien cette technique.

Première étape: le toucher de la main. Jay demande à Imperial de lui toucher la main afin qu’il baisse la tête, afin d’encourager la sécrétion d’endorphine. (Target-cible)

   – “recule”. Personnellement j’utilise un son (shshsh) pour le recul car lors des démos c’est plus subtil car mes lèvres ne bougent pas surtout que je lui parle plus en anglais donc le ‘’back, back’’ est plus visible sur mes lèvres que le ‘’shshshsh’’. Il est important lorsqu’on utilise un code tout comme un mot, que chaque code veuille dire qu’une seule chose. S’il y a un exemple où les gens oublient les phases c’est avec le recul. J’entends souvent “back, back, back, back’’ avec la même intonation et surtout sans résultat.

  “reste” quand on lui demande de demeurer en place lorsque nous sommes au sol et que nous le quittons quelque peu. Le temps et la distance sont augmentés progressivement dans leur éducation. On se doit de s’assurer que le cheval soit toujours dans sa zone de confort (sweet spot) si on leur demande de rester en place. Le texte sur la technique du Rectangle, 2e article de la série sur le PARTENARIAT décrit les étapes de cette technique de même que celui sur le ‘’ Sweet spot’’, 4e article de la série BÂTIR LA CONFIANCE.

Indy reste dans son rectangle avec la pareuse de son sabot arrière gauche même si je ne suis pas là car je suis allée chercher le prochain cheval au paddock.
Quand on enseigne le ‘’ reste’’ il est bon d’utiliser un geste allié à la voix surtout au début de l’éducation.

Quand on enseigne le ‘’ reste’’ il est bon d’utiliser un geste allié à la voix surtout au début de l’éducation.

 

 

 

On peut aussi leur montrer diverses choses telle ramasser quelque chose qu’on a échappé par terre tel un gant, une cravache. (note de Lyne : si vous avez un cheval qui a tendance à tout vouloir mettre dans sa bouche et qui mordille tout, je suggère de ne pas utiliser cette étape jusqu’à ce qu’il est perdu cette habitude )

Plusieurs entraîneurs rencontrés dans mon parcours utilisent des sons ou un code verbal pour certaines consignes. Un concept intéressant surtout si on fait des démonstrations en public car il y a moins de mouvement des lèvres à ce moment.

Il est toutefois TRÈS IMPORTANT d’utiliser toujours le même mot et/ou son pour la même réponse pour le cheval. J’entends souvent les gens faire des ‘’ clic clic’’ pour plus qu’une chose, tel le trot, pour attirer l’attention du cheval et même pour le galop.

2- Le TOUCHER : quel que soit l’endroit où l’on touche notre cheval il doit céder à la pression tel que :

  • pression sur le nez ou le poitrail pour le recul : chaque côté du nez ou du poitrail pour le pied du même côté
  • pression sur la nuque ou légère traction sur la longe pour baisser la tête
  • pression sur la joue pour faire tourner la tête
  • pression sur l’épaule pour la déplacer; souvent on y ajoute surtout au début de l’éducation une pression sur la joue en plus de l’épaule car si le cheval tourne la tête, il est plus facile pour lui de céder les épaules
  • pression sur les côtes pour les pas de côté
  • pression sur les hanches pour le désengagement des postérieurs
  • tirer quelques poils de queue pour un recul
  • mettre la courte longe autour de l’abdomen pour des pas de côté ou derrière la croupe pour demander au cheval d’avancer
  • mettre la courte longe derrière un membre avant ou arrière pour lui faire lever 

Pour l’éduquer, on utilise les 4 phases soient : poils, peau, muscle et os. Quand on enseigne on va lentement entre chaque phase afin que le cheval comprenne la demande et y réponde.

Afin de peaufiner chez un cheval éduqué, on ira rapidement de la phase 1 à 4 car si on s’attarde trop longtemps à chacune des phases on rend le cheval lourd et mou. “dull’’

Une fois acquis lorsqu’on manipule le cheval en courte longe, il est léger donc garde toujours un SOURIRE DANS LA LONGE.

3- La manipulation de la BULLE par notre énergie, c’est de faire bouger notre cheval en agissant sur l’air qui l’entoure soit pour le DRIVE et l’ASPIRATION. Il est important de noter que la grandeur de la bulle varie avec chaque cheval et qu’elle est plus grande en avant des épaules.

Le cheval a deux bulles soient celles de :

     confiance soit la distance où le cheval est à l’aise qu’on le touche ou manipule sa bulle; cette distance diffère selon les différentes parties du corps et évidemment selon les chevaux. Et pour certains chevaux selon les personnes qui l’approchent.

     influence (bulle turquoise sur le schéma) soit la distance où le leader à une influence pour faire bouger le cheval.

Que l’humain soit au sol ou à cheval, il est toujours plus facile de faire bouger les hanches que les épaules du cheval puisqu’elles sont plus légères que celles-ci.

Deux éléments dans la manipulation de la bulle soit :

  1. LE DRIVE

Le cheval cède à la pression sur sa bulle.

Là aussi il y a des phases.

La position corporelle de même que l’énergie du “chi’’ du leader sont importantes afin que son énergie pousse sur la bulle du cheval. 

       B) L’ASPIRATION

C’est l’aspiration de la bulle du cheval par son leader. Ainsi le cheval se déplace car il est attiré vers l’humain.

Il y a l’aspiration vers soi où le cheval vient vers vous en faisant face ou celle latérale comme un pas de côté.

Certes que c’est plus avancé comme technique que le “drive’’ mais une fois le “drive’’ est acquis on peut y travailler. Toujours important de cesser la demande dès qu’il y a réponse.

Dans cette autre vidéo lors d’un de mes stages en France à la Vieille Route, Josianne fait son aspiration en gardant la bras vers le haut et utilise le claquement de doigts. (J’ai créé une formation complète en ligne sur Comment obtenir les aspirations ! et beaucoup plus… https://lynelaforme.systeme.io/partenariat

 

Les articles 10 Comment savoir si votre cheval résiste à la pression? et 12 L’aspiration du cheval, connaissez-vous? de la série sur le PARTENARIAT décrivent en détail les techniques concernant la cession à la pression au toucher et la manipulation de la bulle (drive et aspiration).

4- Le MIMÉTISME implique le synchronisme au niveau du langage corporel : le cheval imite la position des pieds, des épaules et du bassin de son leader. Dans l’article Développer la confiance chez votre cheval avec le synchronisme,  2earticle dans la série sur la BÂTIR LA CONFIANCE, j’explique le synchronisme au niveau des pieds, de la respiration de même qu’au niveau du langage corporel. Le cheval va adopter notre posture en imitant la position de nos épaules, de notre bassin, de nos genoux de même que le rythme et l’allure selon le déplacement de nos pieds.

Quand nous avons un cheval bien détendu où il se trouve on peut penser au mimétisme corps à corps. On peut aussi penser au mimétisme lors du travail en main. Quand on demande une épaule en dedans, des renvers, travers, cessions à la jambe et appuyés, le cheval imite la position de notre bassin et nos jambes de même que nos épaules.

Ma jument Indy imite la position de mon bassin avec ses pieds arrière qu’elle place en 3 ou 4 pistes avant de faire un déplacement latéral (appuyé).

 

Lors d’une clinique de horsemanship avec Eric St Arnault, celui-ci me demande si Indy se coucherait en imitant mon langage corporel. Eh! oui, elle s’est couchée et étendue de tout son long. Je n’ai pas eu besoin de m’étendre juste me plier les genoux. C’est ce que je fais maintenant quand je lui demande de se coucher. Important qu’elle soit dans son “sweet spot’’ et qu’elle se sente en sécurité.

Photos: Éric St-Arnault

Un article plus détaillé suivra dans deux mois sur le mimétisme.

5L’INTENTION c’est la façon la plus subtile et je dirais sophistiquée de communiquer avec son cheval car c’est au niveau de la pensée que nous interagissons. Il est très intéressant de jouer avec ce concept lors de nos activités avec notre cheval.

Il ne faut pas le sous-estimer; il est très capable de lire nos pensées et nos états d’âme. Quand on commence à explorer ce concept, on s’aperçoit que notre cheval comprend souvent notre intention et pas nécessairement les mots. Il s’agit juste de lui dire que nous allons rencontrer la voisine ou que nous allons aujourd’hui dans le manège pour que le cheval s’y dirige et ce avant même qu’on pense à le guider.

L’article futur ‘Leadership par intention’ de cette série sur APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION illustrera bien ce concept. Lorsque je suis en randonnée avec des copines j’ai réalisé qu’Indy comprenait mon intention même si j’épelais les mots et ceci autant en français et qu’en anglais.

Lorsque les bases solides de communication sont installées avec son cheval, l’humain doit aussi être capable de comprendre ce que le cheval a à dire tout comme il est aussi important que l’humain comprenne le cheval quand celui-ci pose une question.

CONTRÔLE versus COMMUNICATION

Il est important pour nous de différencier le contrôle de la communication. Quand on commande c’est du contrôle et quand on demande c’est le début d’une conversation car il y a de la place pour le feedback du cheval où celui-ci peut dire ‘’oui, non, peut-être, je ne te comprends pas ou je ne suis pas capable’’. Ce que l’on recherche c’est du bon vouloir à obéir, donc un cheval partenaire qui collabore et qui est prêt à exécuter nos demandes car il se sent respecté dans son essence.

CONTRÔLE du cheval

COMMUNICATION = DIALOGUE

  • Diriger, tu vas faire ça.
  • Demander quelque chose sans l’écouter.
  • Demander comment ça va sans vraiment attendre ou même écouter la réponse.
  • Ignorer ses émotions.
  • Gérer le cheval sans lui donner des responsabilités.
  • Ne pas donner des choix. 
  • Trop de contrôle renforce notre image de prédateur auprès du cheval.
  • M’as-tu entendu?’’
  • Être sensible à ce que le cheval ressent.
  • Être capable d’accepter un ‘’non’’ et tenter de comprendre pourquoi.
  • Cheval doit comprendre ce qu’on lui demande et connaître la réponse attendue.
  • Être prêt à entamer une conversation donc à modifier notre demande selon la réponse du cheval.

Mon cheval me pose-t-il des questions?

Il y a plusieurs années, un excellent horseman m’a demandé si mon cheval m’avait déjà posé une question. Je suis littéralement demeurée estomaquée.  “Poney t’a-t-il déjà demandé une question? “ me dit-il!

Oh boy! Une question!!! 

Mais vraiment ce horseman…Évidemment je n’avais jamais entendu parler de ce concept, même pensé que ce cher cheval pouvait me poser des questions. Des opinions, oui pour me dire qu’il n’était pas content d’une chose ou bien content ou qu’il avait peur même de me dire NON parfois mais de là à me poser des questions…..vraiment!. Que voulait-il bien dire ce horseman?

Formée dans un milieu traditionnel, quand j’ai entendu ces mots je ne comprenais pas comment mon cheval pouvait me donner du feedback sauf parfois en arrêtant brusquement, en refusant et même en ruant, se cabrant. Des réactions pas très souhaitables et certes évitables si nous, humains, sommes plus à l’affût de ce que ressent notre cheval. Mais de là à me poser une question. Puis, au fil des années, j’ai appris à les écouter plus et à faire des efforts pour les comprendre.

J’ai appris que le cheval bien connecté à son humain a souvent des questions à nous poser. Il communique avec nous soit pour nous demander quelque chose ou pour chercher notre approbation ou évaluer notre satisfaction.

Les questions du cheval sont acheminées par son regard qui indique clairement son intention, sa demande telles :

  • Est-ce bien ça que tu as demandé?
  • Je ne comprends pas
  • Es-tu contente de moi?
  • J’ai bien fait ça?
  • Quoi d’autre? 
  • Peut-on revenir par telle piste lorsqu’en randonnée?

Au fil des années, mon travail avec mes chevaux est devenu plus subtil, des demandes moins constantes quand je suis avec eux que ça soit au sol ou en selle, j’ai compris qu’en effet les chevaux veulent interagir avec nous, donner du feedback et poser des questions. Ma jument Indy, très confiante en elle-même, exprime clairement ses idées. 

Cette superbe photo de Poney, le fjord, demandant à Laura si elle était contente de son recul. Il n’avait pas de bride, ni de cordelette autour du cou. Pour moi ce fut très révélateur car il faut dire que ce cheval était, quelques années auparavant, tout à fait incontrôlable, voir dangereux. En randonnée, il prenait souvent le mors aux dents et attachez votre tuque car c’était impossible de l’arrêter, il ramenait tout le monde à la clôture de son paddock. Sa proprio m’avait demandé de l’amener à un autre endroit pour voir ses réactions. Nous nous sommes aperçus que nous, les humains l’avions rendu comme ça.

Depuis ce jour, j’ai été la seule à le manipuler et il est devenu très fiable, fier et très expressif alors que antérieurement il était plutôt intraverti et déguerpissait même dans le manège quand la grande porte était ouverte. Il pouvait être monté en manège, en groupe sans bride et était très fier de lui. Souvent on s’amusait à faire des patrons en petit groupe et c’est Poney qui menait fièrement le bal. Non seulement il posait des questions à savoir quel patron nous ferions mais il me demandait aussi si on pouvait faire autre chose comme jouer avec le ballon, sortir du manège pour aller se promener, etc. Lui et Indy pointent du nez quand ils veulent me montrer quelque chose.

Quand Laura, une excellente horsewoman, lui a demandé si elle pouvait s’asseoir à cru sur lui ce qu’elle n’avait jamais fait avec lui, il a dit “oui en autant que Denyse soit à mes côtés’’. Nous avons pris notre temps, Pony et moi marchions en synchronisme tous les deux. Puis, je lui ai demandé un recul par aspiration afin que Laura sente ce mouvement sur ces ischions (assiette). Il l’a très bien exécuté. Il s’est tout de suite retourné vers elle afin de savoir si elle était contente. Il savait fort bien qu’il l’avait bien exécuté.

Parfois l’humain fait ” la sourde oreille’’, nos canaux sont fermés

Puis un jour, lors d’une clinique de Horsemanship en C-B,  j’ai rencontré des horsemen qui m’ont renversées. Jamais je n’avais vu autant de douceur, autant de respect alliés à des résultats surprenants, des chevaux incroyables.  Je suis revenue après une quinzaine de jours totalement transformée, par contre quelque peu isolée dans mon milieu . J’ai poursuivi ma formation avec d’autres cliniciens et décidé de retourner en C-B l’année suivante. Lorsque je me suis inscrite une deuxième fois, j’ai dit à la propriétaire du ranch que possiblement j’achèterais cette année là un cheval, hésitant quelque peu avec mes 63 ans. Mon cheval était à la retraite mais j’avais le privilège d’utiliser à ma guise les 3 chevaux de la propriétaire : le fjord et deux arabes. J’avais toutefois le rêve de pouvoir voyager avec mon cheval, de faire des choses différentes, des parades, des vacances et ce n’était pas possible avec les chevaux de la proprio.

La première année où je suis allée au ranch, j’ai utilisé deux chevaux car le premier a été vendu pendant mon séjour. Puis, 8 mois plus tard, une copine d’écurie de 5 ans ma cadette a perdu son cheval et m’a dit “je ne suis pas capable de recommencer avec un autre cheval je suis trop peureuse”. Ouf! Ça m’a brassé les émotions car moi aussi je n’étais plus aussi confiante qu’avant. Quelques jours plus tard, j’ai téléphoné de nouveau au ranch leur disant que je serais certainement acheteuse cette année là et voilà que la propriétaire me dit ; “justement je pensais à toi récemment en jouant au sol avec un cheval je me suis dit que c’est le cheval que tu aurais pendant ton séjour en juin si ce cheval n’est pas vendu’’.

J’avais consulté  leur site web afin de voir les chevaux disponibles. J’en avais ciblé 2. 

Et moi de répondre : ‘’ c’est Sweet Indiana? Ou Duncan?

Non, c’est Indy, me répond-elle.

Ils avaient une idée de ce qui me conviendrait. Suite à notre conversation téléphonique j’ai regardé à nouveau, les photos prises lors de mon séjour au ranch l’année précédente. J’ai réalisé que j’avais déjà rencontré Indy, car des participants m’avaient envoyé des photos de moi prises pendant ce premier séjour. Je les avais classées sans remarquer que Indy était souvent dans les photos. Déjà Indy avait établi une conversation avec moi sans que vraiment je m’en aperçoive. Il y a une quarantaine de chevaux en liberté sur ce ranch mais c’est toujours Indy qui venait constamment me voir. Parfois elle me regardait droit dans les yeux, elle m’avait choisie et voulait entamer une conversation. Malheureusement à sens unique, car sans réponse de ma part, je n’avais même pas entendu : mes canaux récepteurs étaient complètement fermés.

Des journées différentes, des endroits différents et Indy est là alors que je suis avec une autre jument.  La photo ci-dessous, on se regarde droit dans les yeux mais je n’ai rien compris….RIEN DE RIEN! Et pourtant Indy essayait d’entrer en communication avec moi.

À ce moment là,  les lumières se sont allumées; j’ai compris qu’Indy et moi avions un bout de chemin à faire ensembles. J’ai téléphoné à nouveau au ranch et tout de suite mis un dépôt sur Indy ou un autre cheval si cela ne s’avérait pas un bon jumelage. Évidemment Indy avait déjà décidé que nous formerions un bon partenariat.

Conversation

Notre relation avec les chevaux est souvent très centrée sur nos demandes donc de la pression autant lors du travail à pied et en selle et je dirais souvent même lors des jeux en liberté.

Plus notre cheval peut donner du feedback, poser des questions plus ce cheval fait partie intégrante du couple, un atout fort précieux car cela développe un cheval fier et sa dignité est respectée.

Et là j’ai compris que pour Indy une conversation faisait partie de sa façon de faire et de penser. Son feedback est immédiat. Je me fais souvent dire :

Indy a des opinions’’. 

Ma réponse :

Heureusement qu’elle a des opinions, cela prouve d’une part qu’elle pense et aussi quelle peut me dire comment elle se sent d’autant plus qu’elle a beaucoup beaucoup plus de oui que de non’’. 

Super important pour moi qui a fait plus de 200 sorties avec Indy dans une soixantaine d’endroits différents:  vacances, cliniques, randonnées ailleurs que chez nous et 45 parades dont plusieurs en cordelette et quelques-unes sans licol ou bride. J’ai grandement besoin de son opinion.

Horse Lovers weekend a Upper Canada Village.

Plus nous travaillons avec nos chevaux et qu’ils sont nos partenaires, plus la communication entre l’humain et le cheval devient subtile et intéressante.

Écoutons nos chevaux

Je vois régulièrement des gens emmener leurs chevaux au montoir mais ceux-ci indiquent très clairement qu’ils ne veulent pas être montés…du moins pas tout de suite. Et que dire des chevaux qui ne veulent pas entrer dans le manège? Je vois les cavaliers pousser ou tirer sur leur cheval pour y entrer. Moi, je dois pousser pour les faires sortir; on y va rarement alors ils semblent apprécier le temps qu’on y passe car très souvent on y joue. Il faudrait possiblement changer les routines, rendre le travail intéressant et parfois justement NE RIEN FAIRE!  Je dis souvent aux copines qu’il faudrait faire un salon de thé au bout du manège, ou un mini pub pour y prendre une bière! NE RIEN FAIRE au lieu de toujours demander au cheval de travailler. Mon message n’est pas toujours compris…

C’est à nous de changer nos façons de faire pour mieux les comprendre.

Comme nous le rappellent les horsemen, le Horsemanship, c’est l’entraînement des personnes, pas des chevaux!

Plus nous calmons notre “intérieur” mieux nous pouvons entendre.

 

 

 

Passionnément cheval!

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet, cavalière du Québec depuis 35 ans, a eu l’immense privilège depuis une douzaine d’années de voyager à la rencontre de nombreux horsemen/horsewomen fort reconnus pour leurs compétences en horsemanship tout en étant aussi réputés pour leurs performances exceptionnelles avec leurs chevaux. Plusieurs stages en France, Italie, Costa Rica, USA, Ontario et Colombie Britannique totalisant environ un an, lui ont inculqué des notions, concepts et stratégies pas fréquemment enseignés dans nos milieux équestres. Ce cheminement a amené Denyse à être reconnue par ses conférences et cliniques sur le développement d’un bon cheval de randonnée ainsi que des diverses stratégies afin de développer un cheval confiant, sécuritaire et bon partenaire.

Je m’appelle Lyne Laforme

Entraîneure et coach professionnelle en éducation

Lyne Laforme - Coach éducation cheval

 Depuis 1980, j’aide les cavalières et cavaliers à entraîner leurs chevaux pour établir une relation harmonieuse avec leur cheval et à devenir le centre de son univers.

Je suis aussi l’auteure du “Manuel d’équitation Western – Un plaisir partagé” vendu à plus de 10 000 exemplaires et disponible sur Amazon.

En 2013, j’ai reçu la médaille du Jubilé de la Reine Élisabeth II pour ma contribution significative apportée au développement des programmes d’enseignement et d’entraînement en sport équestre au Canada et en Europe.

Aujourd’hui, je veux transmettre les connaissances que j’ai acquises avec l’expérience et les centaines de cavalières et cavaliers que j’ai pu rencontrer.