(Blog) LE POUVOIR DE L’INTENTION

LE POUVOIR DE L’INTENTION

En cette fin d’année 2023 un article qui nous aidera à ouvrir nos horizons, à voir notre cheval différemment et j’ose même dire qui nous fera réviser nos résolutions du Jour de l’An.

Tel que cité dans l’article Comment établir une conversation bilatérale entre l’humain et son cheval et l’article  Approfondir notre communication par le synchronisme et le mimétisme de cette série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION nous avons établi les bases de communication, soient les 5 façons de communiquer avec notre cheval afin de se faire comprendre :

  • La parole 
  • Le toucher
  • La manipulation de la bulle pour le DRIVE et l’aspiration
  • Le synchronisme et mimétisme
  • L’intention

 

 

Un cheval peut entendre notre rythme cardiaque à une distance de 4 pieds (1m20). Ils entendent notre intention, ressentent notre rythme vibratoire. Ils sont les miroirs de notre être et notre âme.

 

 

 

 

Ah! que c’est intéressant de penser que nous pouvons avoir une connexion avec notre cheval par l’intention!

Un peu ‘’flyé’’ me direz-vous, peut-être mais il est clair que nous pouvons nous faire comprendre par très peu de gestes, peu de mots et oui juste en y pensant parfois. Certes que chacun(e) de vous pouvez en citer des exemples; ce ne sont pas les fruits du hasard. Alors en cette fin d’année 2023 je partage des exemples de ce concept que j’ai exploré avec ma jument Indy et son troupeau.

Maintenant que nous avons pris connaissance dans la série d’articles sur BÂTIR LA CONFIANCE des concepts afin de développer la confiance chez notre cheval, la confiance en lui-même et en son leader, dans l’environnement ainsi que dans l’apprentissage. De plus, nous avons appris à établir des bases solides de communication avec lui/elle dans la série sur le PARTENARIAT et dans cette série sur APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION, il est intéressant de penser à utiliser l’intention comme outil plus raffiné de communication. Un outil encore plus subtil que la voix, le toucher, la manipulation de la bulle du cheval lorsque nous sommes au sol ou les aides et la voix lorsque nous sommes en selle.

Don Jessop nous rappelle que les chevaux sont programmés pour être super vigilants et qu’ils ressentent tous les indices de leur environnement, indices souvent quasi imperceptibles pour nous. Nous sommes tous d’accord avec ce fait mais est-ce que cela veut dire qu’ils lisent nos pensées? M. Jessop nous dit : ‘’ouvrons nos esprits afin de mieux être connectés à notre cheval car ils ont des choses à nous dire car ils ressentent nos pensées’’.

Il est bien reconnu que les chevaux interprètent fort bien nos émotions même celles que l’on tente de cacher. Mais qu’en est-il de nos intentions?

Léa Lasande nous rappelle dans son livre récemment publié ‘’Dans la tête d’un CHEVAL’’ de la Collection Mondes Animaux dirigée par Jessica Serra que les chevaux sont des êtres communicatifs et doux, dotés d’une extrême sensibilité qui leur permet de ressentir les émotions et l’énergie les uns des autres, et de comprendre le message et l’intention derrière les pensées de leur humain. Notre monde moderne, performant, efficace et rationnel, nous a fait perdre cette connexion avec nos émotions et le monde sensible et intuitif auquel ils appartiennent. Les chevaux pourraient-ils nous aider à la retrouver?

Dénouons nos blocages, soumettons-leur une question, et laissons opérer la magie!

Dans son livre, Mme Lasande cite plusieurs recherches démontrant que le cheval comprend nos pensées; c’est à l’humain de se dévêtir de tous ses préjugés, de ses listes de “choses à faire’’ et de se centrer sur notre cheval dans “l’ici et maintenant’’. Difficile pour nous humains de se libérer de toutes nos pensées, de notre monde rationnel et se centrer sur ce que nous ressentons dans notre corps.

 

Gabi Neurhor dans sa série lancée pour le vendredi fou à l’automne 2023 : No Matter The Weather soit “Peu importe la température’’ nous amène à faire autre chose que nos façons habituelles de faire avec nos chevaux soit : passer du temps à les regarder, à ne rien faire avec eux, des séances de méditation, de “gratouilles” où les chevaux nous indiquent où ils ont besoin de se faire gratter, des caresses pour les chevaux qui apprécient, des choses pour le plaisir etc. Tout ceci afin d’améliorer notre connexion et mieux se comprendre. Nous devons être dans cet état d’esprit d’ouverture si on veut réaliser que notre cheval a compris notre intention. C’est une tout autre façon d’agir que la micro-gestion. Gabi nous suggère aussi des jeux à faire avec notre cheval tout comme le site “horsetricks’’. Attention! car là aussi il existe le risque de micro-gestion.

Nous avons possiblement eu des séances avec des télépathes qui ont pu nous confirmer ce que nous ressentions avec nos animaux et ce qu’ils ont à dire. Maintenant reste à développer notre partenariat de sorte que notre cheval soit plus près de nous mentalement que nos pensées s’entrecroisent et qu’ils nous démontrent qu’ils ont très bien lu nos intentions.

Êtes-vous prêt?

Lyne nous le remémore bien dans cette illustration. C’est nous l’humain qui doit être à l’écoute, attentif et bon observateur et je dirais se  “vider de nos schémas habituels’’ de faire avec notre cheval.

Laissons-leur de la place pour qu’ils s’expriment.

Il est important de se rappeler que lorsque nous enseignons quelque chose à notre cheval nous devons procéder lentement d’une phase à l’autre et il est encore plus important de cesser la demande dès le début d’une réponse du cheval. Comme nous le rappelle souvent Lyne, 20% de pression pour 80% de relâchement. C’est dans le relâchement que notre cheval peut penser, réfléchir, tenter de nous comprendre et possiblement exprimer ce qu’il ressent si nous avons cette ouverture d’esprit de l’écouter.

Et si nous sommes raffinés et subtiles, dès que l’on voit dans l’œil de notre cheval qu’il va répondre on enlève la pression. Lorsqu’on peaufine un acquis, nous passons rapidement de la phase 1 à la phase 4 afin de ne pas rendre notre cheval lourd et lent à répondre. Un cheval léger qui lit bien notre corps et notre intention répond rapidement et quasi avant même que l’on demande car souvent il a lu notre intention et tout se fait dans la subtilité.

Les mots courts pour traduire notre intention

Pas besoin de phrases avec les chevaux, que des mots pour qu’ils comprennent le geste à accomplir. Les “whoa, reste, pas, trot, galop, recule, tourne à droite ou à gauche’’ etc.sont des mots courts qui traduisent bien notre intention. Les mots deviendront plus rares une fois que la complicité par intention sera raffinée. 

Ainsi ces mots sont aussi utiles quand on travaille en liberté avec des obstacles car on peut utiliser la voix en plus du langage corporel pour aider notre cheval à comprendre notre intention.

 

Lors d’un stage de Mountain Trail, Indy démontre qu’elle a compris mon intention car elle négocie cet obstacle d’un bout à l’autre alors qu’elle est en liberté. J’étais loin d’elle, j’ai seulement pointé une fois l’obstacle puis je suis demeurée neutre.

 

 

 

Un exemple qui me vient à l’idée concernant l’intention. J’essaie toujours de pratiquer afin de trouver des exemples et de faire des tests si je peux dire. Depuis quelques mois il manque un box dans notre écurie car le box à Indy est pris par un autre cheval. Comme elle vit dehors ça ne m’incommode pas car elle entre peu au box sauf quand je l’y met au lieu de l’allée pour la préparer pour la monte, lui donner du repos si intempérie etc… J’ai réalisé dernièrement quand on entre dans l’écurie que je lui dis d’aller au box à Thor, Aramis ou Preston: deux box sont à droite, un à gauche, un en entrant, un au centre et l’autre au fond. A chaque fois elle me comprend et se rend au bon box.  Certes je lui dis “go right’’, “go left’’ mais je n’ai pas besoin de lui dire où s’arrêter. Et pourtant elle ne voit jamais ces chevaux dans leur box puisqu’ils sont dehors de jour quand je suis à l’écurie.

Elle comprend mon intention.

Les horsemen américains Jerry Williams et Pete Rodda des USA m’ont initié au concept du leadership par intention c’est-à-dire de tenter de se connecter à notre cheval par la pensée et ce souvent sans le regarder et même, sans le voir. Ils appellent ça le POUVOIR DE L’INTENTION.  J’ai eu l’immense privilège de faire 3 stages avec eux lorsqu’ils venaient au Canada. Ils nous rappellent tout comme Warwick Schiller que l’humain ne peut pas ne pas penser à quelque chose.

Impossible!

Penser implique qu’il y a quelque chose qui se passe entre nos deux oreilles car il nous est impossible de ne penser à RIEN. Donc utilisons cette capacité à bon escient. Tant qu’à penser, pensons à quelque chose que nous pouvons faire avec notre cheval mais pas nécessairement axé sur le travail.

Pas que le travail ne soit pas OK, mais il est intéressant d’ajouter autre chose à notre relation que seul le travail.

Notre langage corporel informe le cheval de notre intention

IL ne faut pas oublier que les chevaux communiquent entre eux surtout par leur langage corporel. Alors que nous, humains, avons appris à utiliser notre langage corporel pour réclamer notre territoire, enlever la pression quand le cheval a bien répondu ou mobiliser la bulle de notre cheval par le “drive’’ ou l’aspiration.

Les articles ‘Réclamer son territoire et Réclamer votre territoire, les exercices’’ de la série PARTENARIAT de même que l’article ‘’Les boutons pour communiquer avec notre cheval par le langage corporel’ de la série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION expliquent bien l’importance de notre langage corporel.

Maintenant pensons à l’intention pour communiquer avec notre cheval

Depuis que j’ai proposé cet article à Lyne, je me suis penchée sur le sujet de façon plus approfondie. Ayant fait plusieurs formations en télépathie il y a longtemps, certes que j’ai des bases mais je dois avouer que je les utilisais peu. Alors je me suis centrée de plus en plus sur ce concept et suis parfois étonnée de ce que ma jument Indy comprend mes pensées, idées, désirs et volontés.

Carson James dans ses écrits nous dit que nous devons développer notre conscience, nos perceptions, notre acuité et notre intuition quand nous travaillons avec nos chevaux afin non seulement de mieux les comprendre mais de sentir comment ça va non seulement dans leur corps mais dans leur tête soit à savoir ce qu’ils pensent et ressentent. Josh Nichols du Canada, Lockie Philips d’Espagne écrivent souvent des sujets qui se rapprochent de ce concept.

Quelques exemples de mes essais.

  • Lors de la fin de semaine consacrée au cheval au site Upper Canada Village en Ontario, Indy ma jument est leur seule invitée qui demeure sur les lieux. Les autres font leurs démos dans un endroit bien défini et quittent. On se promène dans le village à volonté et je fais des présentations. Il y a 10,000 visiteurs en 3 jours alors nous sommes littéralement inondées de monde. Quand les gens demandent pour prendre des photos je n’ai jamais besoin de demander à Indy de s’arrêter et de poser. Quoiqu’elle ne comprenne pas ce que sont des photos elle sait que c’est important pour nous humains et réalise qu’elle est admirée. Elle demeure immobile, en liberté et m’attend toujours avant de se remettre à marcher, c’est le synchronisme.

  • Lors de mes présentations, Indy est en liberté près de moi dans un petit parc et elle broute. Je lui fais dos car je suis près de la clôture et parle aux gens dans les gradins à l’extérieur de l’enclos. Lorsque je veux démontrer quelque chose avec Indy je n’ai qu’à me tourner vers elle et déjà elle a levé la tête et se dirige vers moi. Elle a compris mon intention que j’ai besoin d’elle. Je dois avouer que ça m’a surpris mais elle a répété plusieurs fois pendant chacune des 6 présentations. Quoique l’intention ne soit pas le sujet des présentations, il est clair que les auditeurs ont remarqué son comportement et je l’explique toujours car ça démontre une belle connexion entre nous deux bien à propos puisque je parlais de partenariat.
  • Suggestion : quand vous arrivez à l’écurie avant même de voir votre cheval au pré on tente de se connecter à lui afin qu’il vienne à votre rencontre. Oui, je sais parfois les chevaux reconnaissent le bruit du moteur de notre automobile mais pas toujours selon l’emplacement du paddock.
  • Quand j’ai commencé à m’intéresser donc à pratiquer afin de voir si mon intention était bien comprise par les chevaux, j’ai essayé l’exercice soit de demander à Sheherazade, jument de 24 ans née dans ce parc et à la retraite, de venir à la porte. Je la rentre à l’occasion à l’écurie pour la brosser, jouer un peu avec elle, l’amener brouter ou l’utiliser en cheval de bât, j’allais toujours la chercher. Cette fois, de l’intérieur de l’écurie je l’ai interpellée mentalement et quelques minutes plus tard elle était à la porte du pré et surtout ce qui m’a frappée c’est qu’elle m’appelait, ce qu’elle n’avait jamais fait. Ceci m’a encouragé à poursuivre cet exercice de travailler avec l’intention avec elle et les autres. Les résultats sont fort intéressants et je dois avouer que j’ai du plaisir à tenter l’expérience dans plusieurs situations : ce n’est pas le fruit du hasard.
  • J’entretiens le parc à tous les jours: filets à foin, abreuvoir, entretien des clôtures, nettoyage de l’abri et parc, etc. A ce moment, je salue les chevaux , les caresse quand je suis près d’eux mais ne leur demande pas de venir à la porte car je ne suis pas prête à sortir avec eux; parfois je veux faire mon boulot avant. Lorsque je suis prête pour eux, je tente de me connecter à eux avant de sortir du parc et à ma surprise j’ai souvent du succès même parfois trop de succès. 

  • Quand on a plus d’un cheval, on peut demander qu’un vienne et que l’autre ou les autres attendent leur tour : c’est parfois difficile car souvent ils veulent tous venir; ils ont quand même le privilège d’aimer leur temps avec nous, temps qui n’est pas exclusivement axé sur le travail.

A qui le tour? Parfois je prends les 3 ou 4 avec 2-3 en cheval de bât! Ou nous allons brouter. Ces fois j’avais pensé à eux sans projet définitif mais ils m’ont tracé le projet. Ces chevaux ne sont pas nourris au box; ils vivent dans le parc 24/7. Ils n’entrent à l’écurie que pour faire des choses avec moi. Cette photo a été publiée il y a quelques années dans une revue. Le journaliste l’avait intitulé: L’ÉCOLE. Intéressant en effet car les chevaux sont certes à l’écoute et prêts à faire quelque chose.

 

Deux fjords norvégiens sauvages adoptés par la propriétaire de l’écurie. Une fois suffisamment apprivoisés on a pu les sortir au pré avec ma jument Indy. Quand ils entrent au box le soir, je n’ai qu’à penser qu’il est le temps et ils s’en viennent à la clôture. Certes que les chevaux connaissent l’horaire mais ils viennent quel que soit le moment où je me connecte à eux car la routine de fin de journée varie quant à l’ordre des choses à faire. Même que j’ai fait l’effort de modifier la routine pour voir si mon intention était comprise.

 

 

 

Indy voulait venir alors que j’appelais Aramis. Je lui ai juste dit ‘’attend, ce n’est pas ton tour’’ et elle s’est immédiatement arrêtée sur place en me regardant mais n’avançait plus alors qu’Aramis poursuivait son chemin vers la barrière. Indy avait compris. La porte du parc est à 25 mètres d’où elle s’est arrêtée et elle doit tourner un coin pour l’atteindre J’ai quand même pris la peine d’aller la remercier et lui donner une caresse en lui disant que nous irions faire une randonnée quand les copines arriveraient.

 

 

 

  • Quand on quitte l’écurie pour aller quelque part, je le dis toujours à Indy : “aujourd’hui Greg vient te chercher avec sa remorque’’. Elle comprend et quand il est le temps de partir, elle se dirige hors du box vers la gauche pour se rendre au stationnement alors que toutes les autres sorties à droite sont pour aller au pré, pour les balades et le manège. Vous allez dire, eh! bien oui, car Indy a vu tout le bagage pour un voyage mais ce n’est pas toujours le cas car Greg vient régulièrement nous chercher pour aller chez lui à 3 kilomètres pour faire de la randonnée. Il fait de la calèche et aime bien de la compagnie. C’est plus facile de venir chercher Indy que de déménager la calèche. Alors je n’ai pas de bagage, la selle est déjà sur son dos.
  • Puis récemment un entraîneur est venu chez Greg pour faire de la randonnée avec son cheval. Comme elle passait devant notre écurie pour aller chez Greg j’ai dit à Indy  “aujourd’hui on va aller chez Greg avec Madison dans sa remorque neuve’’. Indy avait très bien compris et s’est dirigée vers le stationnement qui est dans la direction contraire de nos sorties habituelles.
  • Puis depuis un an j’ai essayé quelque chose qui a eu un très bon résultat. Je dis à Indy “tu peux faire ton crottin dans le box ’ car elle a l’habitude de la faire dans le stationnement quand elle voit la remorque. Nous savons pertinemment que même un cheval très habitué, qui monte même en liberté, la remorque est un élément de stress. C’est un sujet très documenté ces dernières années. Évidemment je dois non seulement ramasser le crottin mais traverser l’écurie pour l’apporter sur le tas de fumier qui est loin. En 2022, j’ai été étonnée car ça a fonctionné la vingtaine de fois que nous avons fait des transports. Trois exceptions seulement. Était-ce le fruit du hasard? 
  • Alors au printemps 2023 je lui ai rappelé de faire son crottin au box quand elle part en voyage quel que soit le transporteur. Eh! bien, quelle surprise! Cela a fonctionné la première fois. Était-ce une coïncidence? Eh! bien non car en 2023 18 fois sur 19, le crottin était dans le coin du box et pas de crottin dans le stationnement. Puis, la fois ou il n’y a pas eu de crottin dans le box, il n’y en n’a pas eu dans le stationnement non plus. Je vous épargne des photos, mais ça fonctionne.
  • Lors du 20ee voyage cette année j’ai décidé de ne rien dire à Indy afin de mettre à l’épreuve mon test à savoir si elle comprend bien mon intention. Eh! bien quand elle a vu la remorque, elle a fait un crottin dans le stationnement. Ceci m’incite donc à croire qu’Indy comprend bien mon intention quand je lui demande de faire son crottin au box.
  • Et si je pousse plus loin notre communication par intention, j’avais l’impression qu’Indy me demandait de ne pas la regarder faire son crottin. Ouf! Eh! oui j’avais bien compris car dès que je me retournais ou la quittais, elle faisait son crottin. Pourtant nous savons fort bien que nos chevaux n’hésitent pas à faire leur crottin devant nous mais me dit-elle  “ce n’est pas pareil quand je le fais suite à ta demande’’. OK j’ai bien compris.
  • Quand mon amie Josée vient avec ses chevaux en remorque pour faire une balade chez nous, si je dis à Indy que Josée s’en vient faire une randonnée,lorsque nous sortons de l’écurie (les pistes sont du côté opposé au stationnement de même que le montoir) elle se dirige automatiquement pour faire le tour du manège alors qu’il n’y a rien dans cette direction sauf le stationnement. On ne va jamais dans cette direction sauf pour aller rencontrer Josée. Après 6 semaines de confinement lors du COVID, je lui ai dit que Josée s’en venait. Indy est sortie de l’écurie et s’est dirigée vers le stationnement. Elle avait compris; rendue au stationnement, pas de remorque, que des autos. Indy s’est retournée vers moi en voulant dire  “!pourtant j’avais bien compris que Josée venait” , “eh! oui, elle n’est juste pas encore arrivée’’. Ma phrase à peine terminée que Josée arrivait avec sa remorque.
  • Le printemps dernier en revenant d’une randonnée avec Josée, je dis à Indy alors que nous étions tout près de l’entrée de l’écurie “on devrait aller reconduire notre invitée, cela serait plus poli’’ et voilà que ma belle Indy fait un 180 degrés pour aller rejoindre Josée qui ramenait ses chevaux à la remorque. Certes que mon regard allié à ma position dans la selle l’a influencée mais elle semblait avoir compris d’autant plus que ça lui demandait de faire un 180 degrés.
  • Récemment alors que j’étais en selle, Indy jouait avec le gros ballon partout dans le manège. Quand je lui ai dit “lance le ballon à France’’, elle a dirigé le ballon dans sa direction. Étant en selle, certes que je regardais France mais sans vraiment diriger Indy avec mes jambes et mes mains. Je me suis demandée comme on terminait de jouer, ira-t-elle porter le ballon dans le coin? Eh! bien oui, et en plus, une fois rendue dans le coin elle l’a poussé avec son nez entre les chandeliers de saut sachant que le ballon était toujours placé à cet endroit. Alors les amies s’amusent maintenant à demander à Indy qu’elle leur amène le ballon ou qu’elle aille le remettre dans le coin.
  • Ma propriétaire d’écurie a adopté 2 fjords norvégiens sauvages jamais manipulés par l’humain sauf le mâle qui a été castré, certes pas la meilleure expérience avec l’humain. Après 2 mois en box, nous avons pu les amener dans un mini parc à l’intérieur du grand parc de nos chevaux. Quand on a commencé à les introduire au grand parc, nous les avons promenés avec une courte longe pendant quelque temps pour qu’ils explorent puis on les a laissés en liberté. Le premier cheval introduit en liberté avec eux fut ma jument Indy car elle est très socialisée ayant vécu avec plus de 100 chevaux et une trentaine de vaches sans compter les 75 autres avec qui elle a été en liberté depuis qu’elle est avec moi. Pendant que je surveillais ces 3, je m’affairais, entre autres, à nettoyer le parc. Les fjords étaient vers la gauche et je voulais aller nettoyer la grande partie du parc à droite de même que l’abri. Indy était assez loin d’eux et mangeait du foin dans un filet attaché à l’extérieur de leur mini parc. Ils n’allaient pas trop aux autres filets au début à cause de l’électricité.

J’ai communiqué mentalement avec Indy et lui ai dit ‘’quand tu auras fini de manger  si tu venais vers la droite dans la grande partie du parc, les fjords vont te suivre et je pourrai mieux les surveiller car ils sont proches des chevaux des autres parcs et ne sont pas encore très familiers avec eux. Thor a tendance à protéger sa sœur des autres chevaux’’. Remarquez que je sais que les chevaux n’ont jamais fini de manger mais j’ai été polie. Je continuais à nettoyer quand j’ai réalisé qu’Indy était rendue près de moi, de l’autre côté et les 2 fjords à ses côtés. Et en plus elle est restée dans cette partie tant que je n’ai pas terminé. J’en ai été estomaquée. Indy avait très bien lu ma pensée.

  • Mon amie Suzanne accompagnait une amie qui allait chercher ses deux chevaux dans le parc en arrière de mon parc qu’elle doit traverser. Les fjords étaient dans la section gauche du parc (au même endroit sur le schéma). Quand ils ont vu les chevaux sortir du parc ils ont commencé à s’approcher. Mon amie a demandé à Indy de lui venir en aide et de garder les fjords dans cette section. Indy est allée se mettre devant les fjords pour leur rappeler qu’ils ne devaient pas avancer. Suzanne m’a dit qu’Indy avait très bien compris sa demande. Depuis quand on va chercher les 2 chevaux qui doivent passer par notre parc pour sortir on demande à Indy de leur bloquer le chemin. Quand c’est moi qui suis là, je n’ai qu’à bloquer leur drive line longitudinale en levant la main et ce même à distance et ils respectent très bien ma demande.

 Indy bloque la route aux fjords, jour de première neige qui embrouille la photo. On peut noter que Freya bloque son frère Thor afin qu’Indy ne l’approche pas. A leurs débuts elle ne laissait pas Indy l’approcher mais ça n’a pas duré longtemps. Indy et Thor mangent ensemble aux filets à foin depuis.

 

 

  • Puis dernièrement j’ai tenté le “tout pour le tout’’ avec les fjords. Nous avons dû électrifier la clôture car ils avaient tendance à s’appuyer dedans, Ils ont reçu un choc quelques fois en s’y appuyant et avaient maintenant peur d’aller manger aux filets même si Indy y était. Je suis donc allée chercher le mâle Thor et l’ai amené proche des filets et pointant le filet et lui disant qu’il était en sécurité. Que des mots positifs. J’ai juste dit que s’il restait devant le filet il serait OK. Puis je suis partie dans l’écurie et quand je suis ressortie Thor mangeait au filet et il a continué à y retourner.

  • Sa sœur par contre ne venait pas. Elle se tenait pas loin en arrière mais n’approchait pas. Je l’ai laissé faire car elle est plus peureuse mais lui ai montré à plusieurs reprises les filets. Et quand je suis partie, elle est allée manger au filet avec son frère. Attention! utilisez que des mots positifs!  lorsque je lui ai parlé je n’ai pas utilisé de négatif  tel  “tu ne te brûleras pas’’ etc. mais qu’une pensée positive. Ce fut un peu plus long pour la jument mais j’ai réussi.

Des exemples en randonnée

La randonnée est certes une occasion où on peut travailler avec l’intention car l’agenda est moins chargé que lorsqu’on monte dans le manège ou dans un parcours d’obstacles.

  • Quand on part en randonnée si on pense où nous voulons aller soit dans quelle direction nous désirons partir, vous serez surpris de constater que votre cheval se dirige directement où vous avez pensé et ce n’est pas parce que votre regard l’y a dirigé car nous devons passer entre plusieurs parcs avant de choisir notre direction.
  • Quand on s’en va rencontrer quelqu’un si on dit à notre cheval que nous allons rencontrer la voisine par exemple, votre cheval se dirigera dans cette direction quelle que soit la voisine car il y en a une à l’est et l’autre à l’ouest.
  • Il en est de même en randonnée quand on se dit entre copines que nous allons revenir par tel endroit ou par telle piste, il est surprenant de constater que le cheval a compris. Même que parfois j’ai oublié mon plan mais Indy n’a pas oublié.
  • Il est aussi intéressant de constater que lorsque je demande à mes copines de randonnée si elles sont prêtes pour le trot, je ne dis pas le mot “trot’’ mais je dis quelque chose comme ‘’êtes vous prêtes?’’ou ‘’are you ready?’’ Selon leur réponse en anglais ou en français ça me surprend toujours qu’Indy a compris qu’elle peut partir ou trot.
  • Alors nous avons essayé la même chose pour les transitions descendantes. Alors que nous étions sur un long bout de sentier au trot, ma copine me dit en anglais ‘’ are you ready for a W A L K? En épelant le mot et non en le disant et les deux juments se sont mises au pas. Certes que notre intention s’est traduite inconsciemment dans notre corps. Ces deux juments ont un ‘’go’’ et un ‘’whoa’’ égaux alors ça aide. Depuis cette découverte on s’amuse à demander le trot ou le pas en l’épelant en français et en anglais. Et même souvent on n’a qu’à leur dire ’’ êtes vous prêtes?’’ et elles partent au trot.
  • L’hiver dernier alors que nous étions en randonnée après une bordée de neige, les pistes étaient profondes. Indy a un très bon pas et elle devançait Lili. Puis Angela me dit ‘’wait for us’’ et voilà qu’Indy s’arrête sec sans mon intervention et se retourne pour regarder Lili. Elle avait compris.
  • Alors que j’étais en randonnée avec une femme qui n’avait pas trop d’expérience et qui était sur un cheval d’école, je lui dis ‘’tu feras attention car sous peu il y aura une piste à droite qui nous ramènerait à l’écurie et ton cheval va essayer de la prendre car c’est le chemin le plus court pour revenir à l’écurie’’. Voilà qu’en approchant de cette piste Indy s’est empressée pour aller à droite de ce cheval pour lui couper le chemin afin qu’il continue tout droit sur la piste que nous avions planifié prendre. Je n’étais pas complice car rendue là j’avais complètement oublié. Je ne voulais pas prendre cette piste car c’est juxtaposé au centre canin et les gens promènent leurs chiens en liberté sur leur piste parallèle à la nôtre.  Les chiens s’éloignent parfois de leurs maîtres et viennent voir les chevaux. Indy est à confortable avec ça mais pas la dame. Indy avait compris mon plan.
  • Un jour, nous partions un groupe de 4 faire une randonnée. Une fois rendue dans le champ une copine me dit : ‘’ Denyse, as-tu oublié ta bombe? Eh! oui. Alors je dis à Indy  “Faut retourner à l’écurie chercher ma bombe et on revient retrouver les amis’’. Quand on parle, on projette aussi une image télépathique au cheval ce qui traduit très bien notre intention. Elle a compris, nous sommes retournées sans qu’elle regimbe, elle a attendu dehors en liberté (la rue est loin l’autre côté des édifices) dans son rectangle imaginaire, que je prenne ma bombe qui était proche. Indy avait très bien compris qu’on se dirigeait à nouveau vers les amis. 

  • Récemment, lors d’une randonnée où nous étions 3, une femme se promenait à pied accompagnée de son cheval et se dirigeait dans notre direction mais elle était encore loin. Quand elle nous a vues, elle s’est déplacée sur le bord du bois. Il y avait un tournant quasi de 90 degrés et Indy a vu une ‘’ grosse tache noire’ ‘ qui semblait être dans le bois. Élevée à l’état sauvage pendant 5 ans en C-B avec prédateurs elle a vu un gros ours ou je ne sais quoi. Indy était en avant; elle s’est arrêtée sec et regardait la tache noire. J’ai juste dit ‘’ Indy on est OK c’est un cheval’’ et elle a continué sa route bien calmement. Très important de ne pas dire ‘’ce n’est pas un ours’’ car les chevaux ne comprennent pas le négatif et elle aurait compris que le mot OURS! Et des ours elle a connu ça au ranch où elle a été élevée et avec moi à 3 occasions nous avons rencontré un ours. Elle sait ce que c’est, moi aussi.
  • Une autre fois ma copine me dit alors que nous étions au pas  “mon cheval est un peu inquiet ce n’est pas le temps de trotter’’. Sa phrase à peine terminée Indy s’est arrêtée sec et s’est retournée pour regarder le cheval en arrière d’elle.
  • En balade avec Lili, Indy et Pax dans cet ordre. Puis France dit à Pax, ‘’ tu es mieux d’être sur les fesses à Lili’’ (donc entre les deux juments) et voilà qu’Indy arrête pour laisser passer Pax devant elle. France se sentait plus en sécurité entre les deux juments qu’en arrière.

D’autres exemples

  • Plus je m’amuse avec ce concept, plus j’essaie des choses différentes. Une fois que je discutais avec une copine près du parc, je me suis dit qu’il était temps de jouer un peu avec Indy. J’ai tenté de me connecter, elle était loin. En plus j’ai un horaire irrégulier, je change constamment l’ordre des choses que je fais à l’écurie selon l’horaire des copines avec qui je fais de la randonnée : nettoyage de parcs, filets de foin, soins aux chevaux de la propriétaire avec qui Indy vit etc. J’ai tenté de dire à Indy ‘’ je suis prête pour toi’’ et voilà qu’en discutant avec ma copine, je vois Indy venir d’assez loin se mettre le nez sur la barrière du paddock. Depuis que je lui dis mentalement alors que je suis dans l’écurie, donc qu’on ne se voit pas, que mes tâches sont terminées et que je suis prête à faire quelque chose, elle vient spontanément.

  • Aramis est dans ses derniers temps, il commence, certains jours, à être Alhzeimer et ne semble pas toujours me reconnaitre malgré les 25 ans que je suis avec lui plusieurs jours par semaine. Je le rentre le midi et fin pm pour lui donner du grain mouillé car il a moins de dents et ne peut pas vraiment manger suffisamment de foin. Une fois qu’il était ‘’pas trop là’’ il était dans l’abri au fond du champ (voir la plan). Un peu paresseuse j’ai pensé demander à Indy d’aller le chercher et suis entrée dans l’écurie. Quelle ne fut pas ma surprise quand je suis revenue dehors. Non seulement Indy avait amené Aramis à la clôture mais il était du côté où la porte ouvre. Depuis ce temps, quand Aramis est un peu perdu, je demande à Indy de l’amener et il la suit. Il est très attaché à elle donc ça aide et Indy a compris ma demande. Aramis a quand même beaucoup plus de bonnes journées que de moins bonnes et est suivi de près par notre vétérinaire.

  • Rebecca s’initie de plus en plus au principes et concepts de horsemanship. Elle joue souvent en liberté avec Timber quand le manège est libre. Récemment elle était dans le manège et me disait qu’elle avait évalué si Timber y était à l’aise en lui demandant de mettre le nez, les côtes puis la queue dans différentes parties du manège. Elle suit les articles du blog et se référait à l’article Mon cheval a peur dans le manège de la série PARTENARIAT. Cette journée-là je suis arrivée et elle me racontait ses devoirs et voilà que Timber en liberté et allé se mettre la queue vis-à-vis des chandeliers de saut dans le coin. Je lui disais qu’il avait probablement lu son intention quand elle me racontait ses exercices d’autant plus que c’était nouveau pour lui d’être à l’aise de mettre sa queue sur quelque chose et Rebecca m’en avait parlé longuement. Timber avait compris.

Warwick Schiller nous rappelle que les chevaux le savent si on le sait. En d’autres mots ils peuvent lire notre intention. Ainsi si lorsque l’on monte notre cheval et que nous avons des craintes par rapport à certaines situations avant même que notre corps se crispe, notre cheval sait que nous sommes inquiets. Par exemple, en randonnée, on a appris qu’il y a de la machinerie lourde dans un des sentiers au loin. Avant même d’y arriver si on y pense avec crainte, notre cheval le sait. Important de penser positivement. Et comme je dis à mes copines ‘’ de se calmer le pompon’’ et de bien respirer.

Lors de cliniques LEADERSHIP PAR INTENTION avec les horsemen américains Jerry Williams et Pete Rodda, 4 jours pendant 3 années consécutives, un des thèmes était la relaxation. On nous demandait de se détourner et d’être à 6-7 mètres de notre cheval en longe, de se concentrer sur notre respiration, de faire le vide mental le plus possible et d’envoyer un message de relaxation à notre cheval. Nous étions 12 personnes avec chevaux dans l’immense manège extérieur. Indy s’y sentait en sécurité.

La première année, Indy a compris le message et s’est couchée à chaque fois que nous avons fait l’exercice; elle était le seul cheval couché.

Photos : Sandy Ashley Bradspies, USA

Les deuxièmes et troisième années Indy s’est étendue de tout son long alors que tous les autres chevaux étaient debout. Encore une fois elle avait compris mon intention, sinon la mienne celle de Jerry ; elle était la seule couchée et on a dû faire l’exercice 7 ou 8 fois sur les 12 jours.

Photos : Sandy Ashley Bradspies, USA

Ces expériences furent pour moi très révélatrice du pouvoir de l’intention alliée à ma relaxation et l’impact que ça eu sur Indy. Je crois que mon étude de la Trust Technique avec James French y a peut-être contribué, je ne peux pas le dire mais il est clair qu’Indy avait compris mon état d’âme et avait jumelé mon intention.

Faîtes attention à votre attitude corporelle!

Les entraîneurs nous parlent beaucoup que notre intention se traduit dans notre corps, par notre attitude corporelle. L’exemple du coucher d’Indy ci-haut cité illustre bien ce concept. Si on approche les chevaux avec l’intention de les caresser versus réclamer notre territoire c’est fort différent : notre corps communique fort bien au cheval, notre intention.  N’oublions pas que les chevaux communiquent entre eux principalement par le langage corporel lequel traduit fort bien leur intention Réclamer votre territoire, les exercices’’ expliquent bien ce concept, tout comme “Comment éduquer son cheval avec le gazon” et de la série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION Les boutons pour communiquer avec notre cheval par le langage corporel.’’ 

Quand on se détourne pour enlever la pression sur le cheval, quand on a le regard doux versus un regard plus direct ce sont des façons de communiquer notre intention.

Au retour de ce cette troisième clinique avec Jerry Williams et Pete Rodda, j’ai raconté les faits ci-haut mentionnés à mes copines d’écurie alors que nous étions dans le manège. Voilà qu’elles me demandent si Indy se coucherait alors que j’étais assise sur Poney avec Indy en cheval de bât. J’ai tout simplement demandé à Indy si elle pouvait se coucher car étant à cheval je ne pouvais pas lui demander par mimétisme. A ma surprise, elle s’est étendue de tout son long. Il est important de dire que les 3 autres chevaux présents étaient des chevaux qu’elle connaissait très bien. Jamais je demande à ma jument de se coucher si elle n’est pas en confiance car évidemment sa réponse serait : NON. 

Une des fois où j’ai été très surprise qu’Indy lise très bien mon intention ce fut lors d’une clinique de Horsemanship avec mon groupe en Ontario où nous allions 4 fois par année. Nous jouions des jeux de liberté, Indy et moi étions dans le coin au fond du manège et je dois avouer qu’il ne se passait pas grand-chose dans mon coin. C’était en automne, il ne faisait pas chaud; à un moment donné, la fatigue m’a envahie et j’ai dit tout fort en anglais  ‘’s’il y avait un banc, j’apprécierais être assise’’. Indy était un peu en arrière de moi. Puis tout à coup, une spectatrice me dit :’’Denyse, regarde Indy elle s’est couchée afin que tu t’assoies sur elle’’.

Très mauvaise photo prise de loin mais combien révélatrice du pouvoir de notre intention! Car évidemment Indy n’avait pas compris mes mots mais certes mon INTENTION!

Photo : Sandy Ashley Bradspies, USA

Récemment, suite à une clinique je suis restée une nuit de plus afin d’aller en randonnée avec la propriétaire du site. Nous étions venues 3 fois sur ce site d’obstacles mais jamais en randonnée. Le départ se faisait du fond du manège. Pendant que mon amie préparait sa jument je lui ai dit que je l’attendrais dans le manège et ferais un jeu du passager avec Indy. Alors me voilà en selle, Indy a exploré le manège car on n’y avait jamais été sauf pour le traverser pour se rendre au site d’obstacles. Puis elle allée au fond du manège et est sortie dans le grand champ, bien confiante et se dirigeait bien lentement vers le fond du champ clôturé. La barrière était au fond à gauche et Indy avait non seulement bien lu l’intention de Chantal car je ne savais pas où était la sortie, elle avait compris que nous allions au fond du champ pour une promenade dans le bois. Elle a même pris les devants tout le long de la randonnée.

Indy se dirigeant vers la barrière au fond du champ, un endroit où elle n’était jamais allée.
Photo : Chantal Bastien

Pour conclure

Alors que je discutais récemment avec une amie télépathe à qui j’avais envoyé un document, je lui disais qu’Indy m’avait inspiré pour la conclusion de mon article sur le POUVOIR DE L’INTENTION. L’amie me dit verbalement la phrase que j’avais écrite “les chevaux ont un potentiel inexploité” ...Oh! boy, La télépathe me l’a cité MOT pour MOT!

Certes que cette jument m’a amené dans une direction inexploitée et je dirais INEXPLORÉE.

MERCI INDY!

CHALLENGE DU MOIS

Plusieurs exemples dans le texte pour pratiquer la communication par intention. À vous de puiser dans vos idées et de tenter l’expérience.

Amusez-vous!

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Quel magnifique article! Nous devons apprendre à ouvrir notre esprit et notre coeur à nos partenaires, les chevaux! Vous n’avez pas besoin de croire en la télépathie, croyez en vous et en votre potentiel de communication!

Cet article parle d’intention, je suis certaine que vous avez des situations qui se sont présentées dans votre vie et que vous n’avez pas associées à cela.

Exemple : vous pensez à quelqu’un que vous n’avez pas vu depuis longtemps, vous vous demandez ce qu’il devient et soudainement dans les jours qui suivent vous recevez des nouvelles de cette personne.

Je suis certaine que plusieurs d’entre vous ont des exemples, il faut seulement en prendre conscience.

Merci Denyse d’être présente dans ma vie et de partager avec ma communauté ton amour des chevaux et une meilleure compréhension de leur nature profonde. GRATITUDE !

Passionnément cheval!

Lyne Laforme xxx 

 

 

 

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet, cavalière du Québec depuis 35 ans, a eu l’immense privilège depuis une douzaine d’années de voyager à la rencontre de nombreux horsemen/horsewomen fort reconnus pour leurs compétences en horsemanship tout en étant aussi réputés pour leurs performances exceptionnelles avec leurs chevaux. Plusieurs stages en France, Italie, Costa Rica, USA, Ontario et Colombie Britannique totalisant environ un an, lui ont inculqué des notions, concepts et stratégies pas fréquemment enseignés dans nos milieux équestres. Ce cheminement a amené Denyse à être reconnue par ses conférences et cliniques sur le développement d’un bon cheval de randonnée ainsi que des diverses stratégies afin de développer un cheval confiant, sécuritaire et bon partenaire.

Je m’appelle Lyne Laforme

Entraîneure et coach professionnelle en éducation

Lyne Laforme - Coach éducation cheval

 Depuis 1980, j’aide les cavalières et cavaliers à entraîner leurs chevaux pour établir une relation harmonieuse avec leur cheval et à devenir le centre de son univers.

Je suis aussi l’auteure du “Manuel d’équitation Western – Un plaisir partagé” vendu à plus de 10 000 exemplaires et disponible sur Amazon.

En 2013, j’ai reçu la médaille du Jubilé de la Reine Élisabeth II pour ma contribution significative apportée au développement des programmes d’enseignement et d’entraînement en sport équestre au Canada et en Europe.

Aujourd’hui, je veux transmettre les connaissances que j’ai acquises avec l’expérience et les centaines de cavalières et cavaliers que j’ai pu rencontrer.