LES BOUTONS POUR COMMUNIQUER AVEC NOTRE CHEVAL PAR LE LANGAGE CORPOREL

LES  BOUTONS POUR COMMUNIQUER AVEC NOTRE CHEVAL PAR LE LANGAGE CORPOREL

Dans le 4e article RÉCLAMER SON TERRITOIRE de la série sur le PARTENARIAT, j’ai abordé les sujets des “drive lines’’ (lignes directrices) de même que des principaux boutons à adresser afin que le cheval ne nous fasse pas bouger les pieds car c’est au leader de réclamer poliment son territoire tout comme celui-ci ou celle-ci respecte le territoire de son cheval et y entre sur invitation. Le 6e article de cette même série, QUELLE EST VOTRE PERSONNALITÉ? Guimauve ou mur? donne plusieurs exercices afin de mieux réclamer notre territoire.

 

Maintenant, pour faire suite à ces deux articles je décrirai plus en détails les boutons que les chevaux utilisent pour communiquer entre eux. Sharon Wilsie et Gretchen Vogel ont publié plusieurs articles, livres et DVD afin de nous décrire où les chevaux jettent leur regard pour communiquer avec leurs congénères de même que pour les déplacer. Le cheval regarde l’endroit convoité et y dirige son FOCUS de façon directe mais subtile à l’œil. Même en étant loin, son regard se trouve aussi à se diriger sur un endroit précis chez son congénère qui se trouve sur sa trajectoire ce qui le fait se déplacer.

Si nous portons plus attention à la bulle personnelle de notre cheval nous améliorerons définitivement notre communication avec eux. Tout comme les humains, les chevaux ont leur bulle de même que des “boutons’’ qu’ils utilisent pour communiquer entre eux. 

Tel que cité dans l’article no 2 de cette série COMMUNIQUER : L’ART D’ÉTABLIR UNE CONVERSATION BILATÉRALE ENTRE L’HUMAIN ET SON CHEVAL AFIN DE FAVORISER LA COMPLICITÉ les chevaux ont deux bulles soit la bulle de :

    confiance soit la distance où le cheval est à l’aise qu’on le touche. Cette distance diffère selon les différentes parties du corps du cheval et évidemment selon les chevaux ainsi que les personnes qui désirent les toucher. La bulle d’un cheval peut être différente selon la personne qui l’approche.

    influence soit la distance où le leader à une influence pour faire bouger le cheval. Il faut se rappeler que la bulle est plus grande autour des épaules que les postérieurs car au repos le cheval a 60% de son poids sur ses pieds antérieurs.

 

 

Nous humains, avons une bulle personnelle plus ou moins grande, environ la longueur de nos bras. Pour des inconnus, il faut être invités pour y entrer; on se donnera la main, sourirons et entamerons une conversation sans rapprochement. Par contre lorsqu’on retrouve un ami, on s’enlace. La grandeur de notre bulle est différente pour un ami que pour un inconnu. Il en est de même dans le monde des chevaux.

Si la poignée de main a été trop forte, la personne trop proche, fort probablement que nous reculerons afin de préserver notre espace personnel. Par contre, si la personne nous a fait sourire, la poignée de main chaleureuse, nous accepterons un rapprochement et entamerons plus facilement une conversation.

Chez le cheval, saluer et débuter une conversation ça s’entame de façon semblable à nous tout en ayant aussi des différences. Nos conversations utilisent surtout le verbal et un peu le langage corporel. Parce que les chevaux ne parlent pas ils utilisent quasi exclusivement leur langage corporel pour communiquer entre eux. Lorsqu’ils nous voient parler, gesticuler avec nos mains et constamment bouger nos pieds, ça les rend quelque peu confus et ils ont tendance à se déconnecter de nos mouvements. Quand ils nous voient reculer devant eux, c’est une forme d’invitation à entrer dans notre bulle. Pour préserver notre bulle personnelle, sans les offenser, nous devons ne pas bouger les pieds, avoir un peu plus de poids sur les orteils que sur les talons donc un torse légèrement penché vers l’avant et si nécessaire faire le ‘’ne te cogne pas dans le ‘’stick’’car ça devient comme un mur. N’oublions pas les phases: au début le ‘’stick’’ est à l’horizontale mais immobile. Toutefois, s’il n’a pas d’effet nous devons augmenter les phases jusqu’à la phase 4 ‘’ne vient pas te cogner dans l’éventail’’ avec nos bras, une cravache ou un stick. Jamais pour frapper le cheval mais pour lui signifier qu’il est entré dans notre territoire et qu’il ne doit pas franchir ce mur. Il faut toujours penser à utiliser des phases les plus subtiles possibles, donc au début que lever stick même le bras si pas de stick ou cravache à ce moment pour faire un semblant de mur avant de le bouger. Toujours la phase la plus légère avant d’augmenter: le concept de GRADATION est super important si on veut développer un cheval léger.

Les chevaux voient presque 350 degrés. Le croisement de leurs bulles mutuelles définit leurs interactions. Tout pour eux, est en fonction de leur bulle. Ils ont une vision quasi circulaire et ils bougent souvent de façon circulaire. L’intersection des bulles est leur façon de comprendre les comportements et volontés des congénères. Toutes les interactions pour les chevaux se situent par rapport aux bulles et quand ce n’est pas respecté par un congénère, c’est là que l’on voit des signes plus visibles d’un cheval fâché.

Les humains considèrent le toucher plus important que l’espace alors que chez les chevaux c’est le contraire. La section sur le TOUCHER dans le 3e article la série sur le PARTENARIAT : PARTENARIAT PROIE-PREDATEUR, EST-CE POSSIBLE? explique bien l’importance du toucher chez le cheval. A la fin de ce texte Lyne a une vidéo sur l’importance du toucher soit de caresser au lieu de taper le cheval quand on veut le féliciter ou le remercier.

Sharon Wilsie nous rappelle bien que le cheval est protégé par sa bulle laquelle établit les frontières de son espace personnel. Entre eux, ils sont extrêmement conscients de la bulle personnelle de chaque congénère; ils observent, influencent et répondent aux exigences de la bulle de chaque cheval du troupeau.

Nous avons étudié dans le 4e article de la série sur le PARTENARIAT ‘’ RÉCLAMER SON TERRITOIRE’ les 4 quadrants du cheval divisé par les “drive lines’’ (lignes directrices) sur l’axe longitudinal de même que sur l’axe latéral. La bulle chez le cheval tel que démontré dans le schéma plus haut, est plutôt en forme de poire inversée autour de leur corps : elle est plus grande en avant qu’en arrière parce que le cheval a 60% de son poids sur ses antérieurs lorsqu’au repos ou au pas.

Les chevaux tout comme nous ont 4 quadrants limités par les “drive lines’’:  les quadrants avant droit, arrière droit, avant gauche et arrière gauche.  

DL Rond_Separe_Final

 

Quand ils s’approchent les uns vers les autres c’est habituellement par en avant. La façon dont l’humain se présente à eux leur importe beaucoup. Si nous les approchons trop intensément ou directement vers l’arrière, nous risquons qu’ils déguerpissent car ça pousse sur leur “drive line’’ transversale de 3 à 9 hres. Alors nous devons les approcher en se penchant légèrement, œil doux ce qui démontre que nous ne sommes pas un prédateur. Quand on les approche, on fait habituellement une figure d’arc à 45 degrés vers le postérieur et dès que le cheval nous donne son oreille proximale on se doit de reculer un peu. Il ne faut pas trop reculer sinon ça donne au cheval l’impression qu’on le fuit ou qu’il nous chasse. Une fois que nous avons son intention de venir à nous on peut le rejoindre par l’avant.

Il est important de se rappeler que pour les chevaux la communication est quasi exclusivement par le langage corporel et la respiration. En tant que partenaire, les humains désirent entamer une conversation avec eux en “parlant’’ leur langage.

Un prérequis absolu pour entamer une conversation avec un cheval c’est d’être calme ce qui ne veut pas dire être mou mais être confiant, conscient de notre environnement et d’avoir un but, une intention. Ça se traduit dans notre corps parfois en pliant un genou comme le cheval sur 3 pattes, regard doux, tête penchée, respiration profonde, “souffler” et le corps souple, légèrement penché vers l’avant. Sharon Wilsie décrit dans ses textes et vidéos plusieurs différentes respirations et leur signification.

Pour discuter avec le cheval nous mettrons des phases dans notre langage corporel, augmenterons le volume pour ainsi dire. On commence par l’intention, puis le mouvement. N’oublions pas que toute conversation est à double sens; nous ne devons pas oublier d’écouter.

La “poignée de main du horseman’’ s’effectue ainsi :

-on présente une main, relax, paume en dessous et doigts détendus.

-on attend que le cheval touche notre main en premier, une première narine puis la seconde : c’est le bouton du  “bonjour’’.

 

-le cheval va souvent expirer 2 ou 3 fois sur notre main.

-souvent il se retournera la tête ce qui vous indique que vous êtes invité à lui flatter le cou puis le garrot. Parfois l’humain est offusqué par ce geste croyant que le cheval n’est pas content de vous voir. En autant qu’il ne bouge pas ses pieds, c’est une invitation à poursuivre; il vous laisse de la place dans sa bulle personnelle. Une information importante car souvent nous avons l’impression que le cheval ne veut pas nous voir alors qu’il nous cède de la place pour qu’on entre dans sa bulle.

– Un 2e ou 3e toucher de la main vous invite à poursuivre soit mettre le licou, le brosser ou tout simplement rester avec lui.

L’article 5 Comment vous connecter à votre cheval de la série sur le PARTENARIAT décrit plus en détail l’importance du toucher de la main.

L’humain doit parler langage “cheval’’

Il est reconnu que la terre est porteuse d’énergie et en la visualisant nous pénétrant par les pieds, ça nous aidera à “ancrer” nos émotions, sentiments et énergie. Le cheval par sa nature est très “enraciné” très connecté à l’énergie terrestre avec ses 4 pieds.

Tout ce qu’un cheval fait signifie quelque chose, pas toujours facile à déchiffrer pour nous. Nous faisons beaucoup de choses par automatisme sans vraiment être pleinement conscients de nos comportements et de nos émotions.

Quand nous entrons dans le monde de nos chevaux nous devons laisser nos soucis ailleurs et communiquer avec eux dans un langage qui est clair pour eux. Ce schéma que j’utilise très souvent est tellement important; ça nous demande beaucoup d’effort mental pour éteindre, si je peux dire, nos pensées et s’ancrer au sol, à la terre et se connecter à notre cheval et je dirais apprendre à se la boucler et non parler tout le temps entre copines.

Ainsi nos chevaux deviennent de plus en plus intéressés et démontrent un désir d’être près de nous quand nous comprenons ce qu’ils nous disent et répondons adéquatement à leurs besoins et désirs au lieu de passer le plus clair de notre vie à leur dicter ce qu’ils doivent faire.

Si le cheval recule quand on approche pour mettre son licol, nous devons aussi reculer car il nous dit que nous avons été trop rapides et trop proches; nous avons défoncé sa bulle. Un regard doux et le fait de bouger sa tête vers le côté opposé vous indique la bienvenue et qu’il vous invite à entrer dans sa bulle. Quand on y pense si on n’attend pas cette invitation il est assez impoli d’aller lui demander de glisser sa tête dans le licou.

Il est aussi fort important que l’humain prenne la relève de la surveillance pour les prédateurs, ce qui enlève aux chevaux un fardeau fort apprécié. L’humain fait un tour d’horizon pour s’assurer qu’il n’y a aucun prédateur, aucun danger dans les environs. L’humain peut être la sentinelle, surtout lors du développement de la confiance chez notre cheval. Graduellement, nous lui confions ce rôle.

Evelyn avec son nouveau cheval Maverick le rassure en regardant où il regarde alors que quelque chose l’inquiète dans le bois. En assumant le rôle de sentinelle, Evelyn sécurise son cheval. Indy sait que c’est la calèche de son conjoint et n’est pas du tout inquiète donc elle regarde vers l’avant.

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LES BOUTONS

Traduction du tableau de Sharon Wilsie et Gretchen Vogel dans HORSES SPEAK.

Numéro

Nom du bouton

Rôle du bouton

  1

Bonjour, salut

C’est le bouton pour saluer, l’accueil chaleureux.

  2

Jeu

Souvent mal utilisé par l’humain car ça invite à ce que notre territoire soit envahi.

  3

Va-t-en

Un des boutons les plus utilisés entre les chevaux. Une façon polie de demander un peu d’espace. Le cheval ainsi poussé tourne sa tête mais ne bouge pas les pieds de devant.

  4

Amitié

Seulement les chevaux liés d’une forte amitié se laissent toucher là. Pour l’humain, une fois que le cheval est confiant avec la personne qui le côtoie, c’est un bel endroit pour le flatter.

  5

Suis moi

Utilisée par la jument quand elle demande à son poulain de la suivre lorsqu’elle se déplace. Son poulain est ainsi protégé entre les membres avant et membres arrière de sa mère.

  6

Mi-cou

Un bouton plus directif pour demander de l’espace; déplace ta tête et tes pieds de devant aussi.

  7 

Épaule

Idem à no.6.

Plus facile à utiliser pour l’humain.

  8

Recul

Cheval qui réclame le territoire d’un cheval subalterne.

Quand utilisé délicatement par l’humain on obtient un recul sans résistance.

  9

Pansage

Les chevaux se grattent beaucoup à cet endroit.

Quand l’humain caresse, gratte le garrot ça diminue beaucoup le stress chez son cheval.

  10

Sangle

Cheval demande de l’espace soit que le cheval se déplace par l’avant, soit sur le côté.

C’est le point pivot entre le devant et l’arrière- train du cheval.

  11

Saut ou ruade

Un point vulnérable chez le cheval; ça dit au cheval soit de sauter vers l’avant ou de ruer par les membres arrière.

  12

Poussée vers l’avant 

Demande au cheval d’aller vers l’avant. Un cheval dirigé par ce bouton est soumis à son leader.

Ça pousse sur la “drive line’’ transversale de 3 à 9 hres. On voit souvent les chevaux au champ et c’est le cheval en arrière qui demande à ses congénères de déguerpir.

  13

Cession du postérieur

Demande au cheval de céder son postérieur, ce qu’on appelle souvent désengagement du postérieur. Le membre postérieur proximale passe devant le postérieur distal.

Entre eux quand un cheval demande ça à un congénère ça lui évite de se faire ruer.

  14

Assieds-toi

Ce bouton n’est pas sur le schéma il a été ajouté récemment.

Ce bouton se situe en arrière du cheval entre la fesse et le jarret. Il engage le postérieur afin de laisser le pied postérieur aller plus sous la masse. Donc plus de souplesse pour levade, piaffe ou travail avec postérieur bien engagé.

 

Je passe beaucoup de temps dans mon paddock avec les chevaux pour le nettoyage de l’abreuvoir, des tapis de caoutchouc, ramasser le crottin, le foin qui traîne, remplir les filets de foin parfois jouer avec eux et souvent juste à ne rien faire soit à les observer sans interagir avec eux. Ce sont souvent des moments qui m’inspirent car les chevaux apprécient aussi ces moments. Ils viennent pour une caresse ou une séance de “gratouille’’.

Quand je suis au paddock souvent les chevaux qui s’y trouvent se couchent tous puisque je suis leur SENTINELLE.

Quand je donne le grain et les suppléments vitaminiques, les chevaux n’ont pas tous la même ration. Les deux arabes ont du grain alors que les deux autres ont que des granulés de foin avec leurs suppléments car ils ne sont pas maigres. C’est une excellente occasion de pratiquer mon langage corporel et d’adresser les bons boutons afin que chaque cheval reste le nez dans son plat. Je peux avoir un effet sur eux sur une courte distance et même de l’autre côté de la clôture mais gare à moi, si je ne porte pas attention et me tourne le dos pour parler aux copines………..Dès que je me ‘’déconnecte’’ d’eux, j’ai perdu! C’est la foire……..

Les chevaux ne se placent pas toujours dans le même ordre. Le fjord étant plus gourmand, je lui demande d’aller à l’extérieur de la ligne ainsi je n’ai qu’un cheval à ses côtés.

Parfois, je dois couper les “drive lines’’ des chevaux quand ils tentent d’aller voler la bouffe du voisin. Aussi les boutons que j’utilise le plus sont les numéros 3, 7, 8 et 13. Et chose surprenante ça fonctionne. Je connaissais depuis longtemps les boutons pour le reculons et le désengagement des postérieurs mais je trouve intéressant de pouvoir parfois bouger que la tête ou que le devant d’un cheval. C’est un travail de subtilité.

Quand j’ai découvert ces auteurs, ça m’a beaucoup aidé quand je nourris qu’un seul cheval dans le paddock car en plus des “drive lines’’ (lignes directrices), les boutons offrent encore plus de précision. Les “drive lines’’ ça coupe l’aller du cheval si je peux dire mais les boutons le font déplacer certaines parties du corps, donc non seulement le cheval arrête mais il se déplace ce qui l’éloigne encore plus.

Amusez-vous! C’est impressionnant comment c’est efficace.

Merci Denyse pour cet article des plus intéressant !

Passionnément cheval,

Lyne Laforme xxx

Pour plus d’informations sur des exercices qui vous permettront de mieux gérer l’attention de votre cheval et de le connecter sur vous cliquez ici 

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet, cavalière du Québec depuis 35 ans, a eu l’immense privilège depuis une douzaine d’années de voyager à la rencontre de nombreux horsemen/horsewomen fort reconnus pour leurs compétences en horsemanship tout en étant aussi réputés pour leurs performances exceptionnelles avec leurs chevaux. Plusieurs stages en France, Italie, Costa Rica, USA, Ontario et Colombie Britannique totalisant environ un an, lui ont inculqué des notions, concepts et stratégies pas fréquemment enseignés dans nos milieux équestres. Ce cheminement a amené Denyse à être reconnue par ses conférences et cliniques sur le développement d’un bon cheval de randonnée ainsi que des diverses stratégies afin de développer un cheval confiant, sécuritaire et bon partenaire.

Je m’appelle Lyne Laforme

Entraîneure et coach professionnelle en éducation

Lyne Laforme - Coach éducation cheval

 Depuis 1980, j’aide les cavalières et cavaliers à entraîner leurs chevaux pour établir une relation harmonieuse avec leur cheval et à devenir le centre de son univers.

Je suis aussi l’auteure du “Manuel d’équitation Western – Un plaisir partagé” vendu à plus de 10 000 exemplaires et disponible sur Amazon.

En 2013, j’ai reçu la médaille du Jubilé de la Reine Élisabeth II pour ma contribution significative apportée au développement des programmes d’enseignement et d’entraînement en sport équestre au Canada et en Europe.

Aujourd’hui, je veux transmettre les connaissances que j’ai acquises avec l’expérience et les centaines de cavalières et cavaliers que j’ai pu rencontrer.