Comment savoir si votre cheval résiste à la pression ?

Est-ce que votre cheval répond parfaitement à votre langage corporel?

Êtes-vous en harmonie avec lui? Pouvez-vous vous synchroniser avec ses pas?

Est-il capable de vous lire? Êtes-vous juste dans votre position?

Cherche-t-il à vous dépasser? À entrer dans votre bulle!!

Réagis-t-il avec légèreté à vos demandes?

Et plus encore…

Vous trouverez dans cet article le POURQUOI et le COMMENT travailler votre cheval dans la bienveillance et la compréhension de ce que vous désirez communiquer.

Qu’est-ce que la pression ?

La pression c’est le langage primaire chez le cheval; ils communiquent entre eux selon leur rang hiérarchique en déplaçant un subalterne par pression sur leur bulle à divers endroits selon qu’ils veulent déplacer la tête, les pieds avant ou le grasset de même que pour le faire avancer ou reculer. Le 4e texte de cette série sur le partenariat, “Réclamer son territoire” explique bien le principe des “drive lines” (lignes directrices) et des principaux boutons. Un texte futur plus détaillé sur les boutons des chevaux suivra.

Certes un cheval pas très socialisé ou un qui cherche à monter dans la hiérarchie et qui ne cède pas à la pression sur sa bulle, sera habituellement mis à sa place si je peux dire, par un coup de dents. Pat Parelli appelle justement ce céder au toucher, le jeu du porc-épic. Ça donne bien l’image de ce qui se passe parfois chez les chevaux.

La pression constante et la pression rythmée

Eric St Arnault, me rappelait récemment de bien faire la différence entre la pression constante et la pression rythmée. La pression rythmée est moins élevée qu’une pression constante. Une pression rythmée permet de garder la pression plus basse tout en étant aussi efficace. Le principe des phases est toujours pertinent et le timing du relâchement de même.

Toutefois chez un cheval moins éduqué et plus lourd une pression rythmée c’est un peu comme vibrer ou pianoter sur la rêne ou la longe au lieu de simplement la tenir.

Par exemple une pression constante serait

Phase 1 : 1 once de oression

Phase 2 : 2 onces de pression

Phase 3 : 3 onces de pression

Phase 4 : 4 onces de pression

Alors qu’avec une pression rythmée 2 ça serait comme suit :

Phase 1 : 1 once de pression constante

Phase 2 : 1 once de pression rythmée

Phase 3 : 2 onces de pression constante

Phase 4 : 2 onces de pression rythmée

Eric me mettait en garde qu’un cheval inquiet, type cerveau droit peut avoir plus de difficulté avec la pression rythmée.

Lyne : J’utilise personnellement la pression rythmée que j’appelle pulsative comme un pouls. Elle permet d’alléger le contact car il y a une progression sur la pression. Lorsque le cheval bouge je demande de revenir à une pression constante et très légère.

Différence entre renforcement négatif et positif

Avant de continuer sur ce sujet, il est important de différencier le renforcement négatif et le renforcement positif. Il ne faut pas voir positif comme quelque chose de bon et négatif comme quelque chose d’indésirable. Gabi Neurohr nous rappelle que lors d’un renforcement POSITIF, on donne ou ajoute quelque chose de désiré, de souhaitable par le cheval une fois qu’il a donné la bonne réponse, adopté le bon comportement. Cela peut être une friandise, une séance de “gratte gratte” pour utiliser l’expression d’Andy Booth ou de “gratouilles” de Lyne Laforme, aller brouter et parfois, juste ne rien faire et même arrêter la session et retourner le cheval au pâturage-box.

Lors du renforcement NÉGATIF, on enlève quelque chose donc dans ce cas la pression. Le cheval comprend donc qu’il a adopté le bon comportement quand la pression est enlevée. La cession à la pression n’est pas considérée comme une récompense mais plutôt un confort, lequel contribue à l’apprentissage chez le cheval car le stimulus est enlevé quand le cheval adopte la réponse appropriée.

Concernant la réponse du cheval au toucher, nous devons l’éduquer car dans la nature, il doit pousser contre la pression afin de se libérer de la compression exercée par les griffes ou les crocs des prédateurs.

Que veut dire pousser contre les Crocs des prédateurs?

Crocs-prédateurs

La pression est un stimulus qui doit inciter une réponse appropriée car même une pression légère est contraire au confort; il doit donc y avoir un relâchement dès qu’il y a réponse de la part du cheval. Il ne faut pas oublier ce principe fort important.

LA PRESSION MOTIVE LE CHEVAL MAIS C’EST LE RELÂCHEMENT QUI ENSEIGNE AU CHEVAL QU’IL A ADOPTÉ LE BON COMPORTEMENT!

Le “timing”

Il ne faut pas voir le relâchement comme une récompense mais plutôt une rétribution car il apporte un bien-être, un soulagement qui dit au cheval qu’il a bien fait.

Le “timing” du relâchement est très important : ça ne doit pas être trop tôt car le bienfait arrive avant la bonne réponse du cheval. Si trop tard, le cheval ne fera pas toujours le lien entre le relâchement et la bonne réponse à la pression.

Les horsemen fort réputés tels Andy Booth, Buck Brannaman, Neil Davies, Pat Parelli , Mark Rashid et Warwick Schiller pour en nommer que quelques-uns nous rappellent que le respect pour un cheval c’est la réponse appropriée à la pression.

L’opposition c’est dans :

  • la tête, soit le mental : “je ne peux pas le faire”, “je ne comprends pas”, “je ne sais pas” ;
  • l’attitude : “si tu penses que tu vas me faire faire ça, tu n’es pas un bon leader Ha!ha!”, ‘’je ne veux pas le faire’’. Le cheval de trait a dans sa nature beaucoup plus d’opposition; aucun cheval doit avoir appris à utiliser leur force contre nous. Jamais l’humain ne gagnera un concours de force avec un cheval. On se doit de rechercher la COMPLICITÉ!
  • le corps : parfois le cheval n’a pas les pré-requis pour exécuter l’exercice demandé donc il ne peut pas le réussir. Ce n’est pas un manque de bonne volonté mais un manque de capacité car il n’a pas bien maîtrisé les exercices préparatoires. Il y a un ordre croissant au niveau de la difficulté des exercices; je ne demanderai pas au cheval de faire un appuyé quand il ne fait pas de cession à la jambe ni des pivots sur les antérieurs car le cheval n’a pas encore appris à céder à la pression de la jambe correctement.

Comment utiliser les doigts sur la longe ou les rênes

Les doigts doivent fermer lentement que ce soit sur les rênes ou la longe toujours en commençant par les doigts qui sont loin du cheval en fermant graduellement les doigts vers le cheval afin de garder nos chevaux très légers donc de l’index vers le petit doigt.

Et lorsqu’on ouvre les doigts, on commence lentement par le petit doigt et ainsi de suite afin de le libérer de la pression lorsqu’il a bien répondu.

Voici un exemple ci-dessous sur la petite longe ⏬⏬

Doigts-sur-la-longe.

Ouvrir les doigts sur les rênes.

Lyne-rênes-2

Fermer les doigts sur les rênes.

Lyne-rênes1

  • Nous cherchons à développer le ‘’ SENTI’’ sur la longe ou les rênes en appliquant cette technique.
  • Le relâchement se fait toujours le plus rapidement possible. Une des choses les plus difficiles c’est de savoir quand relâcher; le bon “timing” est fort important car c’est la récompense du cheval.
  • Quand on travaille avec son cheval on recherche toujours la légèreté et la vitesse de réponse.

L’action de la jambe

  • Pression constante pour demander une allure ;
  • Pression rythmique et pulsative lorsque nous demandons au cheval de bouger latéralement par une pression de la jambe tel qu’expliqué par Lyne Laforme dans son programme à cheval.

Nous devons à ce moment utiliser des phases par ordre croissant d’intensité. Rosalie St-Hilaire, entraîneur québécoise, appelle ce concept de phases : GRADATION.

Il y a 4 phases à nos demandes :

  • 1- suggérons ;
  • 2- demandons ;
  • 3- disons fort ;
  • 4- exigeons.
  • Au toucher avec la main ou de la jambe cela correspond à : poils, peau, muscle et os.
  • Avec la bulle (énergie) cela sera l’intensité du mouvement de notre main, l’extrémité de la longe ou notre “stick”; là aussi les phases sont super importantes afin de développer un cheval léger.
  • Les entraîneurs nous rappellent que le cheval qui répond bien mais lentement est mieux qu’un cheval qui répond rapidement mais incorrectement. Toutefois l’idéal est le cheval qui RÉPOND BIEN et RAPIDEMENT.

Quand on éduque notre cheval, il est important de lui enseigner les choses en utilisant des phases sinon on le désensibilise et il devient “terne”. Le concept de GRADATION doit être respecté rigoureusement afin de développer la légèreté chez notre cheval

La phase 4

La phase 4 consiste à toucher plus fort le cheval si on parle de réponse au toucher. Quant à la réponse sur la bulle, une phase 4 consiste à toucher le cheval. Il ne faut pas oublier qu’il y a des sous phases dans chacune des phases donc des sous phases dans la phase 4. Une phase 4 pour ma jument Indy doit absolument être plus légère que celle pour le fjord. Important toutefois que ça soit toujours SANS ÉMOTION i.e sans frustration!

Il est souvent difficile pour nous d’utiliser une phase 4 mais il faut savoir qu’elle potentialise la phase 1. Le cheval répond plus rapidement et spontanément. La phase 4 rend le cheval plus attentif ce qui fait qu’on ne doit habituellement pas répéter : le message a été clair.

Il est important de reconnaître que pour le cheval si l’humain est un prédateur émotif, c’est plus inquiétant qu’un prédateur qui a faim car les émotions laissent des cicatrices plus profondes et inquiètent le cheval selon Farrah Green, Pat Parelli, Jerry Williams des USA.

Donc, les fois où nous devons utiliser une phase 4, il est super important de ne pas se fâcher, de ne pas devenir émotif, de tout simplement laisser au cheval le temps de réaliser pourquoi son leader a utilisé cette phase. TOUS LES ENTRAÎNEURS RENCONTRÉS DANS MON PARCOURS DE HORSEMANSHIP ONT INSISTÉ SUR L’IMPORTANCE DE NE PAS SE FÂCHER.

Quand on commence un exercice, il est très important que le cheval soit “connecté” à son humain; on doit avoir son œil, son attention sinon la phase 1 ne sera pas efficace et encore moins l’intention. Comme je dis toujours “si je n’ai pas la tête, je n’ai pas les pieds” car la tête (pensée, émotions) c’est la boîte de contrôle des pieds.

Je m’assure d’avoir l’œil de mon cheval sur moi donc avec moi avant de lui demander quoi que ce soit. Ainsi cela va potentialiser notre phase 1 et nous évitera d’en arriver ou du moins retardera la phase 4. Il est important de réaliser que souvent si on doit utiliser une phase plus élevée c’est parce que nous n’avons pas capté l’attention de notre cheval; nous ne sommes PAS CONNECTÉS donc la réponse sera plus lente.

Le cheval lourd

Le cheval qui ne répond pas rapidement, qui est “lourd”, il ne faut pas le blâmer, il n’est pas des plus éduqués et ce n’est pas de sa faute car en troupeau les chevaux sont légers. Triste à dire mais c’est l’humain qui l’a rendu lourd.

Andy Booth nous rappelle souvent que les deux meilleures façons de rendre un cheval lourd, lent à répondre c’est :

  • demander à nouveau quand le cheval a déjà répondu donc pas de relâchement, ni confort.
  • ne pas augmenter nos phases quand le cheval n’a pas répondu. Le meilleur exemple qui me vient en tête c’est ce que j’entends très fréquemment, les gens demandent au cheval de reculer avec toujours la même intonation ” back, back, back, back et encore back, back.” C’est toujours sur le même ton et sans résultat : le cheval est toujours là immobile. Il en est de même pour le “whoa”, le cheval continue son parcours malgré les “whoa” répétitifs.
    Lyne Laforme ajoute qu’il est très important de cesser la demande immédiatement lorsque le cheval répond mais qu’il faut aussi demander à nouveau au moins sur 3 répétitions afin de créer une réaction de plus en plus légère.

Le cheval apprend par répétition et relâchement. C’est le secret d’un bon entraînement.

Comme vous le récompensez, le cheval aura envie de faire car il sait que cela va s’arrêter s’il bouge. C’est la réponse voulue. Il répondra de plus en plus vite et avec plus d’énergie, il deviendra plus volontaire donc plus léger.

Demandez peu mais souvent – Lyne Laforme

Lorsqu’on enseigne quelque chose de nouveau au cheval

Nous allons lentement entre chaque phase de 1 à 4, quelques secondes entre chacune des phases.

La phase 4 implique toujours un toucher, JAMAIS AVEC ÉMOTION

Dès que le cheval initie la bonne réponse, pour cesser la pression le leader doit ABSOLUMENT AVOIR LA BONNE POSITION CORPORELLE sinon le simple fait de ne pas la modifier constitue de la pression pour le cheval. Donc idéalement quand nous ne sommes pas très habitués à utiliser l’énergie de notre nombril, ce que Lyne appelle le 3e œil, il est conseillé de se détourner du cheval pour lui démontrer qu’il a eu la bonne réponse.

Voici un exemple ci-dessous où Rebecca se tourne dos au cheval après lui avoir demandé de bouger les épaules sur un pivot postérieur. De cette façon elle s’assure qu’il n’y a pas de confusion dans la tête du cheval.

Rebecca travaille la cession des épaules avec Timber. Suite aux premiers essais, elle a non seulement le corps détourné mais le ‘’chi’’ bas et le regard vers le sol.

 

Par la suite, elle s’est simplement détournée car le cheval avait compris le message. On voit les oreilles de Timber positionnées différemment. Cette séance de cession des épaules fut entrecoupée de temps où Rebecca a laissé Timber brouter, question de laisser cette information être gérée par son cerveau, ce qu’on appelle le TREMPAGE. Quand il a bien compris, nous avons cessé la séance

.

L’énergie du leader attire l’attention du cheval car une demande suivra. Puis une fois que le cheval a répondu, si le leader est habile à diminuer son “chi” qui vient du nombril il peut faire face au cheval sinon il est préférable de se retourner afin de détourner l’énergie du cheval ce qui lui indique qu’il a adopté le bon comportement,

Il est important de se rappeler qu’avant la phase 1, le simple fait d’attirer l’attention de son cheval va potentialiser cette phase. Lorsque l’humain augmente son “chi”, le cheval devient réceptif à la demande qui va suivre.

Pour affiner un apprentissage chez un cheval éduqué

On ne pense pas à affiner avant que l’acquis soit solide.

On pense ainsi à ce qui précède la phase 1 soit l’intention, le changement dans notre focus et l’énergie dit au cheval que quelque chose s’en vient. Chez un cheval éduqué et bien connecté, il est très attentif et répond à une phase très légère car le leader a capté son attention, son focus.

Longue phase 1 puis aller rapidement à une phase 4 pour attirer l’attention du cheval et surtout obtenir une réponse rapide. C’est un peu comme dire à son cheval “dors-tu? Ce n’est pas le temps de la sieste’’.

Ne laissez pas le cheval sur une phase 4, répétez à nouveau pour qu’il devienne léger suite à une phase 1.

Il est TRÈS IMPORTANT DE RELÂCHER LA PRESSION DÈS QUE LE CHEVAL CÈDE. Le langage corporel du leader devient super important pour le cheval.

Je vous explique comment…

Exercices de cession à la pression par le TOUCHER (jeu du porc-épic selon Pat Parelli)

On commence souvent par

Baisser la nuque : essentiel pour la sécrétion d’endorphine qui conduit à la relaxation.

– On fait par pression sur la nuque de même que l’encolure.

-On peut aussi faire par traction en direction du sol sur la longe.

Voici une vidéo de Lyne sur comment introduire les différentes pressions et pourquoi

L’importance du céder à la pression sur la nuque amène à la relaxation causée par la sécrétion d’endorphine. Lorsque le cheval baisse l’encolure c’est qu’il est confiant, qu’il ne se sent pas en danger. C’est ce qu’il fait lorsqu’il broute.

En selle c’est aussi très important! Quand mon cheval est inquiet, je le laisse regarder quelques secondes. Puis je lui demande de baisser la nuque par le toucher. Plus mon cheval est tendu plus ça sera difficile de le faire baisser donc plus il sera ÉDUQUÉ, plus vous réussirez.

Voici des exercices que le cheval doit réussir ⏬

  • Le recul par pression sur le poitrail de chaque côté pour chaque pied du cheval.
  • Le recul par pression sur le nez; là aussi on peut peaufiner en pressant sur la gauche puis la droite du chanfrein pour avoir le pied du même côté.
  • Tourner la tête par pression sur la joue opposée (flexion).
  • Le déplacement des épaules : au début on commence avec une main sur la joue et une main sur l’épaule puis ça sera qu’un toucher de l’épaule.
  • Le désengagement des postérieurs (au sol les hanches sont plus faciles à déplacer que les antérieurs).
  • Amener les postérieurs vers soi en touchant la hanche opposée. Ceci constitue la première étape de l’aspiration soit que le cheval cède au toucher. Quand on enseigne ceci les chevaux ont tendance à aller contre la pression puisque nous sommes du côté où le cheval doit se diriger. Il ne faut pas oublier que le cheval poli ne nous fait pas déplacer les pieds donc au début le cheval sera réticent à venir vers nous avec son postérieur. On se doit de garder une distance afin que le cheval se sente à l’aise de venir vers nous.
  • Les pas de côté par pression sur les côtes.
  • Le recul par le tir de quelques poils de la queue.
  • Le lever des pieds : on donne un code au cheval de sorte qu’il ne lève pas les pieds dès qu’on leur touche. J’utilise la châtaigne pour les pieds avant et le jarret pour les pieds arrière.

Note de Lyne : si vous désirez voir d’autres vidéos sur l’entraînement à pied, rendez-vous sur ma chaîne YouTube

Encore d’autres exercices mais ceux-ci avec l’énergie ⏬

Exercices avec le DRIVE (l’énergie)

Tout en éduquant le cheval à répondre au toucher pour déplacer ses pieds ou à faire céder au licol, nous lui apprenons aussi à répondre à notre énergie qui débute par une intention. C’est ce dont nous avons besoin pour longer, pour le recul sans contact, pour les déplacements des hanches et des épaules ou pour tout mouvement où ne sommes pas en contact direct avec le cheval.

Toujours avec des phases de 1 à 4.

Le cheval a deux bulles soit la bulle de :

– confiance qui est la distance où le cheval est à l’aise qu’on le touche; cette distance diffère selon les différentes parties du corps et évidemment selon les chevaux

– influence qui est la distance où le leader à une influence pour faire bouger le cheval. Il faut se rappeler que la bulle est plus grande autour des épaules du cheval que de ses postérieurs.

Toujours relâcher la pression dès la réponse du cheval :

  • Recul par pression devant le cheval ;
  • Désengagement des postérieurs ;
  • Déplacement des épaules ;
  • Pas de côté avec le “stick” ;
  • Pas de côté avec barres entre les membres avant et arrière ;
  • Pas de côté le long d’un mur ou d’une clôture.

Si ça va bien, qu’en est-il si le cheval doit reculer et qu’il y a une barre au sol perpendiculaire à son corps? Souvent difficile puisque les membres arrière doivent passer en premier. Si ce n’est pas réussi, demander au cheval de traverser la barre en marchant vers l’avant, arrêtez le lorsqu’il aura traversé la barre avec les pieds avant demandez un recul qu’avec les pieds avant.

Cet exercice demande au cheval de ne pas vous envahir quand il traverse la barre en venant vers vous et de respecter la consigne de libérer l’espace quand vous lui demandez de reculer.

On peut demander de passer qu’un pied avant à la fois et d’arrêter entre les deux pieds. A ce moment le cheval cède bien à la pression.

Note de Lyne

Le cheval doit être confortable avec la barre. Il ne doit pas être inquiet donc vous devez l’introduire vers l’avant en premier. Il doit la voir, la toucher avec son nez et ensuite vous pourrez l’enjamber. Passez l’avant main et laissez le relaxer en ayant la barre entre les membres avant et arrière.

La zone de confort est importante pour la suite. Lorsque vous pourrez arrêter votre cheval soit avec la barre entre les antérieurs et ensuite entre les postérieurs, vous pourrez le reculer au dessus de la barre.

Cela vous évitera beaucoup de problèmes si votre cheval n’est pas encore très confiant en lui et en vous.

Pourquoi l’excellence dans notre travail?

Recherchons toujours l’EXCELLENCE

Plus on avance dans notre horsemanship, plus on devient subtil et plus notre cheval l’apprécie. Souvent quand on rencontre un excellent entraîneur on ne voit rien et pourtant ils sont plus qu’efficaces : ils sont bien connectés à leur cheval lequel est très attentif.

  • Légèreté de la réponse, soit la phase 1, pour le toucher sur le poil ou légère pression sur la bulle ;
  • L’initiation de la réponse doit être rapide, pas nécessairement le mouvement comme tel dépendant du type et du caractère du cheval mais l’intention donc le premier pas doit être rapide preuve de BON VOULOIR.

Suite à la publication de l’article sur le gazon en juillet, quelques copines ont attiré mon attention sur le fait qu’un cheval qui tire sur la longe pour brouter est un cheval qui ne cède pas bien à la pression de façon générale c’est-à-dire tout le temps ou très souvent. En effet ! Amy Skinner nous rappelle que ce n’est pas le gazon qui est le problème mais deux choses soient :

  • Ce cheval ne cède pas bien à la pression.
  • Le leader n’est pas des plus habiles en ce sens que ce cheval ne cède pas à la pression sur la longe dans plusieurs autres occasions. C’est juste parfois plus apparent avec le gazon car le cheval y trouve une récompense fort agréable : il est donc plus motivé à tirer. Quand son humain lâche la longe eh! bien il a un double renforcement soit le renforcement positif avec le gazon et renforcement négatif car plus de pression sur la nuque et le chanfrein.

Mme Skinner nous rappelle que la solution ne doit pas être pratiquée avec le gazon mais que le leader doit apporter du raffinement à la manipulation de son cheval ailleurs avant de réussir avec le gazon.

QUEL EST LE LIEN ENTRE CÉDER À LA PRESSION ET LE DÉVELOPPEMENT MENTAL DU CHEVAL!

Il est important de se rappeler que lorsqu’un cheval cède bien à la pression au toucher ou à sa bulle, c’est la tête (le mental qui est la boîte de contrôle) qui dicte aux pieds de répondre à la demande. Plus un cheval est léger à répondre à ces demandes, plus ça se transfère à d’autres sphères du développement mental de notre cheval.

Un cheval qui cède bien à la pression est aussi un fidèle partenaire lors de nos activités diverses car il a appris à dire “oui” dans la mesure où les demandes sont justes et que le cheval se sent en sécurité.

Si un cheval cède bien à la pression au toucher et à la bulle, il cèdera de même à la pression mentale en d’autres occasions car il a appris à répondre aux demandes.. Toutefois, il est important que le cheval soit dans sa zone de confort sinon il aura de la difficulté à penser à autre chose que sa survie si la pression est trop forte.

QUE VEUT DIRE RELÂCHER LA PRESSION, notion de “TREMPAGE”

Il est bien reconnu dans le monde des entraîneurs que la PRESSION MOTIVE mais que c’est le RELÂCHEMENT QUI ENSEIGNE au cheval.

Qu’est-ce que ça implique? Eh bien quand on enseigne quelque chose au cheval, il est important que dès qu’il y a un début de réponse, que l’on relâche la pression donc la demande et surtout que l’on attende, attende, attende avant de demander à nouveau ou demander autre chose. Comme je mentionne au début de l’article, le “timing” du relâchement est très important.

Notre grand défaut d’humain c’est de demander, demander et encore demander sans donner suffisamment de temps au cheval pour qu’il puisse digérer cette information, comprendre qu’il a donné la bonne réponse à notre demande. Il ne faut pas oublier que le cheval cherche toujours la PAIX. Il ne chérit pas du tout les moments de pression et tentera par tous les moyens de les réduire au plus vite.

Dans la série de textes sur la confiance, je nous rappelle souvent qu’une des sphères de la confiance chez le cheval est la CONFIANCE dans l’apprentissage

Chaque cheval est différent dans sa façon d’apprendre et plusieurs sont inquiets de ne pas répondre adéquatement. Mon fjord était peu confiant quand je lui montrais quelque chose de nouveau alors qu’Indy me dit “tu me l’as déjà montré, je l’ai compris, pas besoin de répéter”. Deux opposés. Poney devenait rapidement le regard inquiet et me demandait s’il avait bien fait. Souvent je lui laissais plusieurs jours entre les essais et ça donnait de bons résultats.

J’aime beaucoup l’expression de Chris Cox, horsemen américain réputé, il parle de “SOAKING” soit la notion de TREMPAGE. En d’autres mots, laisser le temps au cheval d’absorber l’information, de la digérer afin de pouvoir donner une réponse adéquate la prochaine fois et ce dans un climat de respect et de confiance. Ainsi le cheval a la satisfaction d’avoir réussi : important pour sa DIGNITÉ et sa FIERTÉ.

ÉVITONS À TOUT PRIX DE METTRE TROP DE PRESSION

Il est important quand on demande quelque chose à notre cheval de ne pas mettre le cheval dans un ‘’carcan’’ mental où il doit absolument faire ce qu’on lui demande. Je me rappelle très bien que des horsemen nous disaient qu’un humain peut forcer un cheval à se coucher par exemple, sans utiliser de cordes ni de manipulation des pieds. Ce cheval ressent une très forte obligation mentale d’obéir car son humain ne lâchera pas sa demande tant qu’il n’aura pas répondu correctement. Tellement de pression mentale que le cheval se sent pris au piège et le fait par obligation sachant que son leader ne cessera jamais la demande. Ce n’est pas ce qu’on désire quand on recherche le partenariat.

L’obéissance c’est important mais le BON VOULOIR encore mieux car le BON VOULOIR amène l’obéissance puisque le cheval désire collaborer. – Anonyme

Dernièrement j’ai vu ce cartoon qui démontre des exemples de situations où les chevaux ne cèdent pas à la pression et où l’humain ne réclame pas son territoire. L’article 6 de cette section sur le PARTENARIAT décrit bien la technique de RÉCLAMER SON TERRITOIRE !

Pourquoi avoir un programme de travail est important?

Ce cartoon est une réalité 😱 Installer les bases essentielles d’un bon travail à pied est une nécessité.

Cela n’empêche en aucune façon de travailler de façon bienveillante mais efficace.

C’est la première étape 🐎❤️🤠 d’une relation harmonieuse avec votre partenaire, votre cheval.

Passionnément cheval 🐎❤️

Lyne 🤠 xxx

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet, cavalière du Québec depuis 35 ans, a eu l’immense privilège depuis une douzaine d’années de voyager à la rencontre de nombreux horsemen/horsewomen fort reconnus pour leurs compétences en horsemanship tout en étant aussi réputés pour leurs performances exceptionnelles avec leurs chevaux. Plusieurs stages en France, Italie, Costa Rica, USA, Ontario et Colombie Britannique totalisant environ un an, lui ont inculqué des notions, concepts et stratégies pas fréquemment enseignés dans nos milieux équestres. Ce cheminement a amené Denyse à être reconnue par ses conférences et cliniques sur le développement d’un bon cheval de randonnée ainsi que des diverses stratégies afin de développer un cheval confiant, sécuritaire et bon partenaire.

Je m’appelle Lyne Laforme

Entraîneure et coach professionnelle en éducation

Lyne Laforme - Coach éducation cheval

 Depuis 1980, j’aide les cavalières et cavaliers à entraîner leurs chevaux pour établir une relation harmonieuse avec leur cheval et à devenir le centre de son univers.

Je suis aussi l’auteure du “Manuel d’équitation Western – Un plaisir partagé” vendu à plus de 10 000 exemplaires et disponible sur Amazon.

En 2013, j’ai reçu la médaille du Jubilé de la Reine Élisabeth II pour ma contribution significative apportée au développement des programmes d’enseignement et d’entraînement en sport équestre au Canada et en Europe.

Aujourd’hui, je veux transmettre les connaissances que j’ai acquises avec l’expérience et les centaines de cavalières et cavaliers que j’ai pu rencontrer.