RESPONSABILISER SON CHEVAL
SOYONS AMBASSADEURS DU ‘’OUI’’.
Développement de la sphère mentale du cheval : pourquoi ne pas dire à son cheval quoi faire au lieu de quoi ne pas faire? ou dire “non”.
J’aime beaucoup l’expression de Lyne sur ce sujet ” SUR LE CHEMIN DU OUi “ soit qu’il est important de dire au cheval quoi faire et non quoi ne pas faire. Le cheval n’ayant pas de cortex préfrontal n’a pas la conception de ce qui est bien ou mal mais certes qu’il a la notion de ce qui lui procure du confort, la sainte paix.
Il est important de différencier entre ‘’ne peut pas’’ et ‘’ne veut pas’’. Dans le premier cas, le cheval parfois ne comprend pas la demande ou n’a pas les prérequis ou la forme physique pour répondre à la demande. Dans le second cas, le cheval comprend mais dit ‘’non’’ pour diverses raisons que nous devons explorer afin de comprendre et lui aider à vouloir exécuter notre demande. Lyne nous rappelle souvent comment il est important d’inciter notre cheval à collaborer, à adopter le bon comportement.
Gabi Neurorh nous invite à cesser de dire ‘’NON’’ cela ne veut pas dire qu’on laisse notre cheval tout faire mais éduquons-le en mettant des balises claires et non équivoques afin que notre cheval sache comment se comporter. Gabi tout comme Lyne, Warwick Schiller, Buch Brannaman, Fawn Anderson, Andy Booth et plusieurs autres nous disent que c’est souvent difficile pour certaines personnes de mettre ces balises car ils ont peur de ne pas être aimé par leur cheval. Pourtant un cheval moins bien encadré et moins bien éduqué ne sait pas toujours quel comportement adopter. Et là, on aboutit avec un cheval assez souvent impoli voire même stressé. Buch Brannaman ne ménage pas ses mots dans ces cas, il dit que c’est le CHAOS!. Et le chaos c’est inquiétant pour le cheval et parfois dangereux pour l’humain.
Frédéric Pignon lors de son passage récent au Québec nous disait que le cheval ne comprenait pas nécessairement le ‘’NON’’ en ce sens qu’il ressent notre mécontentement mais ça ne lui dit pas nécessairement quoi faire. L’exemple qu’il donnait c’est un cheval en randonnée qui essaie de brouter. Au lieu de dire non, il suggère de dire à notre cheval ‘’ATTEND’’. Ce n’est peut-être pas évident que le cheval saisisse la signification de ce mot mais il comprend notre attitude, notre émotion laquelle est positive.
Certes que ce texte ci-haut nous porte à réfléchir sur notre comportement auprès de notre cheval. Il est vrai de constater parfois un cheval a un comportement quelque peu indésirable avec une personne et pas avec une autre qui a plus de savoir-faire et de savoir-être. Tout est parfois dans la subtilité et les chevaux sont maîtres de la subtilité et de l’interprétation de notre langage corporel et de notre intention.
Photo : Le cheval adopte un de ces deux comportements : il fait ce qu’il croit devoir faire ou il fait ce qu’il croit devoir faire pour survivre.
Certes que cet auteur nous amène à réfléchir quant à notre comportement et non seulement celui de notre cheval. Quand il parle de chercher la cause en nous même, il nous ramène à ce dont je parle plus haut soit de bien mettre CALMEMENT des balises claires afin que le cheval comprenne notre attente envers lui. Quand on regarde les bons horsemen/women ils sont d’un CALME OLYMPIEN. En leur présence les chevaux sont aussi calmes.
Il nous arrive certes de craindre de mal corriger, de corriger trop fort, d’avoir le mauvais ‘’timing’’ ce qui risque en effet d’inquiéter notre cheval et l’humain risque de perdre au niveau de la relation. En plus, souvent ça n’éduque pas notre cheval. Le leader devient frustré, déçu, agacé et ça risque de le conduire même à l’agressivité. Nous savons fort bien que notre cheval est capable d’interpréter nos émotions transmises autant par notre langage verbal que corporel. Le leader finit par se demander : ‘’comment en suis-je arrivé là?’’
Niky Robert de Blackjack Horsemanship au Québec nous dit : ‘’Si on ne fait que dire à notre cheval de NE PAS FAIRE quelque chose, sans prendre le temps de lui enseigner ce qu’on désire et quelle attitude sera valorisée et confortable, comment peut-on espérer que mon CHEVAL DEVINE ÇA TOUT SEUL?
Matière à réflexion!
Lyne, Andy Booth, Gabi Neurohr, Fawn Anderson pour en citer que quelques-uns nous incitent à être clairs avec notre cheval ce qui est sécurisant pour lui car il comprend les attentes et s’y soumet car il a la SAINT PAIX. L’article ‘’Communication vs contrôle avec votre cheval‘’ de la série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION explique bien ce concept de clarté dans nos demandes.
On nous enseigne de ‘’mettre des limites claires ‘’ au cheval mais il est encore plus important de chercher la source du comportement moins désirable et de se poser les bonnes questions. Pourquoi mon cheval adopte-t-il ce comportement? Soyons clairs dans nos demandes, relâchons au bon moment et donnons à notre cheval le temps d’absorber l’information. Lyne nous mentionne souvent ‘’20% de pression et 80% de relâchement.’’ Chris Cox nous rappelle de laisser au cheval le temps de digérer l’information, ce qu’il appelle le concept du ‘’ trempage’’. L’article ‘’ Connaissez-vous l’importance du ‘’ trempage?’’ de la série PARTENARIAT AVEC LE CHEVAL explique bien ce concept.
Lindsey Partridge de Harmony Horsemanship en Ontario comme plusieurs horsemen/women dit qu’il n’y a pas vraiment de chevaux désobéissants, il y a juste des chevaux confus donc incapables de se centrer sur nos demandes car ils sont parfois blessés, inquiets, fatigués, affamés, déconcentrés voire même stressés. Ils s’expriment de la seule façon dont ils peuvent en ces moments.
Photo : Prenez chaque comportement du cheval comme une information importante et non comme un défaut.
N’oublions pas que le cheval est le résultat de ce que l’on tolère. Quand on regarde comment les gens adressent fréquemment leurs chevaux quand ils ne font pas ce qu’ils devraient faire je constate qu’ils ont souvent l’habitude de dire au cheval de cesser le comportement au lieu de leur dire quoi faire. Quelques exemples :
–C’est assez!
-Cesse moi ça! arrête-moi ça!
– Non! Non! Non!
-Qu’est-ce que tu fais là?
-Ah non, pas encore une autre fois!
Photo : Votre cheval fait de son mieux avec l’information que vous lui avez fournie.
Certes que ça nous porte à réfléchir car souvent les gens sont là à gesticuler des bras et parfois en faisant plus de bruit et de brouhaha que le pauvre cheval lequel doit probablement se moquer de son humain. Il est important pour nous de réaliser que nos émotions négatives résultent souvent en plus de réprimandes, de frustrations, d’impatience, d’agacement voire, d’exaspération et peut-être allant parfois jusqu’à des comportements agressifs de notre part. Tout ceci ne contribue pas à éduquer notre cheval et en plus notre comportement peut le rendre inquiet. Un cheval inquiet tout comme son humain n’est pas dans un mode apprentissage.
Sans penser qu’on lui donne souvent plus d’attention et de temps que s’il était gentil et poli.
Il est important de se rappeler que le cheval utilise le langage non verbal pour communiquer et en plus il n‘a pas le concept du négatif. Il faut en premier lieu mettre des balises claires pour le cheval et lui dire le ‘’quoi faire’’ et non le ‘’ne fais pas ça’’. L’article ‘’ Les chevaux et l’apprentissage’’ dans la série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION explique les modes d’apprentissage chez les chevaux. La punition tout comme l’extinction entre autres, ne sont pas des modes d’apprentissage pour le cheval.
Gabi Neurhor, Andy Booth tout comme Lyne nous incitent à dire quoi faire en lui démontrant des balises claires. Ainsi il n’y a pas d’ambiguïté. Certes que le cheval comprend le NON mais il comprend encore mieux quand avec notre langage corporel on y met les repères nécessaires. On nous met en garde contre les émotions négatives qui viennent avec le NON et il est de plus en plus reconnu que les chevaux comprennent très bien notre état émotif et ce malgré un faciès qui tente de cacher nos émotions. Donc soyons CALMES et POSITIFS. Donnons au cheval via notre langage corporel les directives claires afin qu’il se comporte comme on le désire.
Dr Ralf Helmut Stammsen, docteur en éthologie et en zoologie, spécialiste du comportement du cheval tout comme Léa Lansade, chercheure en éthologie nous rappellent dans leurs écrits que les chevaux comprennent notre langage corporel souvent beaucoup mieux que le langage verbal. Donc souvent demandé avec nos gestes et non seulement avec la voix.
À nous de développer la congruence entre nos émotions et notre langage corporel.
Amy Skinner, Warwick Schiller, Andy Booth tout comme Lyne pour en nommer que quelques-uns, nous encouragent à mettre calmement nos limites car ça indique au cheval le comportement à adopter et le rend calme puisqu’il comprend nos attentes.
N’oublions pas que les chevaux communiquent beaucoup par le langage corporel donc si on demande au cheval qui piétine de mettre son pied par terre en pointant le pied on aura plus de succès que de lui dire “non” ou “cesse-moi-ça’’ ou “c’est assez”.
Quand chez l’humain on dit à un autre humain de cesser un comportement cette personne déduit habituellement ce qu’elle doit faire. Si une mère exaspérée crie à ses enfants qui courent sur le pavé mouillé autour de la piscine ‘’ne courez pas vous risquez de tomber et de vous blesser c’est glissant’’ les enfants comprennent qu’ils doivent cesser de courir et qu’ils sont mieux de marcher. Tout comme quand le parent dit ‘’ne mets pas tes pieds sur le sofa neuf’’. L’humain est capable d’en déduire le comportement à adopter.
Chez le cheval ce n’est pas toujours évident pour l’animal de savoir le comportement attendu de son humain. De plus, il ne faut pas oublier que les concepts de ce qui est bien et pas bien est un concept humain que les chevaux ne possèdent pas étant dépourvus du lobe préfrontal. Ils sont toutefois sensibles à ce qui leur fait du bien ou pas, ce qui leur donne la ‘’sainte paix’’. Un concept à ne pas oublier. Tout comme l’enfant tannant et espiègle, le cheval obtient souvent malheureusement plus d’attention de son humain par son comportement moins désirable.
Les humains ont parfois de la difficulté à mettre des limites. Pourtant ça rend le cheval calme et confiant quand il sait exactement ce qui est attendu de lui et ça peut être fait avec clarté et douceur car il y aura relâchement au bon moment quand le cheval aura bien répondu à la demande. Fawn Anderson de Classical Natural Vaquero aux USA avec qui j’ai eu l’immense privilège de faire plusieurs stages au Canada et au Costa Rica a délaissé le terme ‘’ferme’’ et remplacé par les mots ‘’être clair’’ dans nos demandes. Fawn est une élève de très longue date de plusieurs horsemen fort réputés tels Pat Parelli, Buch Brannaman, Martin Black, Karen Rohlf, Philippe Karl et j’en laisse. Un concept fort intéressant car ça ne comporte pas la connotation négative qui peut souvent accompagner le terme ‘’ferme’’.
Voici une courte vidéo de Lyne qui démontre comment établir notre limite sans toucher le cheval.
Brenee Brown travailleuse sociale au Texas est auteur de plusieurs livres. Dans ‘’Power of Vulnerability’’ elle nous enseigne comment trouver la force dans la douceur. Elle dit que l’authenticité, la connexion et le courage aident à dissiper le mythe que la vulnérabilité est signe de faiblesse. Elle nous encourage à baisser notre armure qui nous protège contre le sentiment de vulnérabilité afin de déployer nos forces et de découvrir notre potentiel sans utiliser la force mais en développant notre confiance en soi. Josh Nicols et Lockie Philips horsemen réputés du Canada et du Portugal nous enseignent qu’il faut être fort et solide pour être SOFT (doux). Certes que c’est un concept qui nous porte à réfléchir pour modifier nos comportements et travailler sur soi-même avant de penser au cheval.
Certaines personnes ont tendance à punir le cheval de diverses façons ce qui n’atteint pas le but convoité car ça n’enseigne pas au cheval quel comportement adopter. La punition n’est pas un moyen d’apprentissage pour le cheval et en plus cela crée souvent de l’anxiété. Le cheval n’a pas la capacité de réfléchir à ce qu’il a fait ni trouver ce qu’il doit faire. Punir un cheval ne lui apprend rien sauf que ça lui apporte de l’inconfort.
Il en est de même pour le renforcement punitif tel ne pas donner de grain ou du foin pour le punir; ça ne lui apprend absolument rien et en plus ça lui crée du stress et de la fatigue. Souvent utilisé par exemple lorsque le cheval n’a pas été à la hauteur de vos attentes lors d’un événement quelconque, le priver de grain ou de foin ne lui enseigne absolument rien. En plus de le rendre fort inquiet quand la moulée est distribuée aux autres chevaux.
Puis le phénomène souvent appelé l’extinction. On laisse le comportement indésirable se produire jusqu’à ce que le cheval cesse de le présenter souvent par épuisement, découragement.
Il est important de se rappeler que la punition tout comme l’extinction n’enseignent pas le comportement alternatif souhaitable donc ne donne pas au cheval les outils pour gérer la situation.
Les entraîneurs nous rappellent que le cheval adopte 3 types de comportements soit les comportements :
- innés
- appris par leur éducation
- tolérés par l’inattention ou l’incompétence de l’humain qui ne sait pas comment éduquer son cheval
Tout ceci pour nous rappeler qu’une bonne éducation dès le départ élimine plusieurs comportements non souhaitables, voire indésirables.
Niky Robert de Blackjack Horsemanship au Québec nous rappelle que nous choisissons de prendre en main l’éducation de notre cheval et acceptons que leur comportement soit le résultat de ce que nous tolérons. S’il ne nous convient pas, à nous de mettre le temps, l’énergie et le savoir-faire pour tout changer!
Quand on éduque notre cheval, il est important de lui enseigner le comportement à adopter, de relâcher la pression aussitôt qu’il l’adopte de sorte qu’il comprenne que pour avoir la sainte paix, il doit adopter le comportement attendu. Super important de leur laisser la paix sinon notre stratégie sera moins efficace. C’est la cessation de la demande qui indique au cheval qu’il a adopté le bon comportement.
Quelques exemples de comportements qui n’enseignent pas au cheval ce qu’il doit faire :
❇️ Un cheval piétine constamment quand il est sur les attaches, le pied droit, puis le pied gauche, il trépigne d’impatience. Sa proprio lui dit de cesser ça mais ça continue toujours depuis plusieurs années. Quand je lui demande de mettre son pied par terre tout en pointant son pied eh! bien il se conforme sans problème et ce même si je lui dis en français alors que sa propriétaire est anglophone. Ça ne dure pas longtemps mais au moins il adopte le comportement désiré pendant quelque temps. Et quand il recommence dès qu’il me voit approcher il se calme avant même que je lui demande de mettre son pied par terre. Certes que si c’était mon cheval, le problème serait réglé plus rapidement car le cheval comprendrait le comportement attendu car il y aurait relâchement de la pression, sa récompense, quand le comportement serait adopté au lieu de se faire dire constamment de ‘’cesser’’.
Il faudrait aussi se demander pourquoi le cheval est impatient, inquiet, voire un peu stressé. Je constate que le pansage est souvent fait rapidement, mécaniquement sans trop d’égard à comment se sent le cheval. De plus, les humains bougent souvent beaucoup trop des pieds ce qui est parfois un peu dérangeant voire inquiétant pour un cheval. Le cheval d’une copine piétine quand elle le brosse et qu’il est sur les chaînes alors qu’avec moi il reste bien calmement dans son rectangle imaginaire et ses 4 pieds sont par terre sans piétiner. L’article ‘’ Le rectangle, votre cheval choisit l’arrêt’’ de la série PARTENARIAT décrit cette technique. Même que souvent lorsque le maréchal vient c’est souvent moi qui s’en occupe car la propriétaire n’y parvient pas aussi bien. Il est en liberté, la courte longe sur son cou et ne bouge pas d’un poil. L’observation de la proprio ‘’mon cheval t’aime’’…………Comme me dit un ami, excellent entraîneur et horseman qui connaît la propriétaire du cheval, ‘’ne perds pas ton temps à lui expliquer Denyse’.’
Si le cheval piétinait encore, eh! bien ça nous dit qu’il n’est peut-être pas confortable là, qu’il est impatient : qu’il a la ” bougeotte’’. Parfois juste le changer d’endroit dans l’allée suffirait. Sinon on peut utiliser la technique confort/effort, on le détachera et lui demandera un effort dans l’allée, tourner à droite, puis à gauche, reculer, tourner, reculer tout en étant bien calme et non émotif, puis on le remettrait sur les chaînes. Après quelques fois, il réalisera que les chaînes c’est un endroit de confort car il n’a plus d’effort à mettre quand il est là, c’est un endroit de repos. Ce procédé fait aussi référence au concept ‘’ association au positif’’. L’article ‘’ Le concept du confort-effort-inconfort, le connaissez-vous? de la série BÂTIR LA CONFIANCE décrit bien ce concept. J’ai souvent remarqué que la tête du cheval est haute par la façon dont les chaînes sont attachées ce qui n’encourage pas la sécrétion d’endorphine. On a allongé les chaînes pour un autre cheval et ça a fait une différence.
❇️ Que dire de tous les scénarios que l’on observe au montoir. Les gens parfois se chamaillent avec leur cheval quand ils sont à côté et que leur cheval ne reste pas en place au montoir. Ils le replacent sans donner le relâchement requis donc c’est un éternel recommencement. La technique du rectangle ci-haut citée serait certes utile. Ils le punissent quand le cheval part avant qu’ils ne soient bien assis en selle, etc.
❇️ Un autre cheval sort la tête de son box, lequel n’a qu’une demie porte; il a tendance à mordiller les chevaux qui passent dans l’allée. Le personnel, son propriétaire, les pensionnaires lui parlent fort de cesser ça, agitent les bras pour l’empêcher qu’il ne morde et ils le corrigent. Quelques-uns le giflent parfois sur le museau. Je le nomme, lui demande de reculer en lui faisant signe de la main ce qui coupe sa ‘’drive line’’ (ligne directrice) longitudinale. Dès qu’il recule je le remercie et détourne mon corps afin d’enlever la pression. Maintenant, quand il me voit, il n’avance plus. Je lui adresse toujours la parole et le remercie ainsi il a mon attention pour le bon comportement adopté. L’article ‘’Réclamer son territoire’’ de la série PARTENARIAT explique comment adresser les drive lines (lignes directrices) du cheval.
Il y a aussi le problème que les cavaliers manipulent leur cheval uniquement à la gauche de celui-ci donc une fois sur deux ils sont du mauvais côté à la fois pour faire la sentinelle pour leur cheval et aussi être la police pour adresser le cheval dans le box. L’article ‘’ Le concept de sentinelle’’ de la série BÂTIR LA CONFIANCE explique ce concept. Mon coffre est devant le box de ce cheval, je prépare souvent mes chevaux en liberté dans l’allée devant mon coffre; il ne touche aucun des 4 chevaux. Je lui rappelle tout simplement avec la main de reculer et de ne pas sortir sa tête du box. Important de le remercier. Si nécessaire, la technique ‘’ne te cogne pas dans l’éventail’’ serait aussi efficace mais je n’en n’ai pas besoin.
❇️ Warwick Schiller nous rappelle que pour notre cheval il faut lui dire le quelque chose à faire car le négatif, soit le ‘’ne pas faire’’ ne lui dit absolument RIEN. Il en est de même pour ceux qui pratiquent la télépathie, il faut demander le quoi-faire tel ‘’ton pied par terre’’ et non le ‘’pas faire’’ car ce que le cheval retient c’est le mot et non le ‘’pas faire’’. Un bon exemple, quand en randonnées j’entends les copines dire à leur cheval qui est un peu inquiet ‘’ne trotte pas’’ au lieu de lui dire ‘’marche ou au pas’’.
❇️ Tout comme lorsque la vétérinaire rase la patte d’un cheval avant de l’injecter ou de faire une échographie, on est mieux dire ‘’ ton pied au sol ou ton pied par terre’’ que ‘’non non’’ ‘’ ne fais pas ça’’ car ça ne dit pas au cheval quoi faire.
❇️ Quand en randonnée, votre cheval prend de lui-même une piste à droite ou à gauche car il n’a pas toujours eu l’indication du cavalier de continuer tout droit. A la croisée de sentiers on se doit de dire à notre cheval où nous voulons aller : ‘’ va tout droit’’ ou ‘’va à gauche’’, s’il comprend ces directives verbales sinon le guider dans la direction désirée. Lui dire de ne pas aller à un endroit n’indique pas au cheval où aller; on se doit de lui donner des directives claires.
❇️ Pax, le cheval d’une bonne amie donne des coups de pied assez violents aux murs quand le personnel commence à circuler dans l’allée avec le foin et le grain. Les gens le chicanent, lui disent de cesser, etc. Je vais devant son box et lui demande d’aller au fond du box en pointant du doigt le fond du box et en lui disant ‘’attend ton tour’’. Surprise! Ça fonctionne. Maintenant je peux même être loin de lui et lui demander d’attendre son tour et il est poli. Quand tout se passe dans le calme je lui dis toujours “good boy’’. Quand je suis là, souvent je n’ai qu’à me pointer devant son box pour une seconde et le calme est au menu sans même lui demander. Il a compris le message.
❇️ Dernièrement alors que j’étais à mettre des choses dans mon coffre, le dos tourné au box derrière moi, ma copine m’est littéralement entrée dedans. Elle apportait du foin à son cheval et il l’a sortie du box. Ouf! sujet délicat car elle m’a dit : ‘’ne touche pas mon cheval’’ et moi de lui répondre ‘’ je regrette mais tu m’as littéralement foncée dedans, je ne toucherai pas ton cheval mais c’est la 2e fois que ça se produit’’. J’ai demandé à son cheval d’aller au fond du box en pointant vers où je voulais que son cheval se place puis j’ai mis le foin dans le filet. Je lui ai donné la permission de venir au filet une fois que j’ai eu terminé. Elle a compris la technique et l’applique depuis ce temps.
❇️ La vidéo de mon amie Uta qui a démontré la technique pour aider notre copine.
Cliquez ici pour voir cette courte vidéo Uta qui nourrit Cortado
❇️ Et que dire du cheval qui fouille dans tout lorsqu’il circule dans l’allée?
Enfin, pourquoi ne pas
- mieux utiliser son focus pour donner la direction au cheval?
- s’assurer que le cheval respecte nos ‘’drive lines’’(lignes directrices) et même couper la leur lorsqu’ils ne vont pas où ils doivent aller au lieu de tirer dessus.
- mieux utiliser la technique ‘’ne te cogne pas dans l’éventail’’ sans oublier que l’éventail est une phase 4. L’article sur le rectangle ci-haut cité explique bien la technique.
- utiliser le ‘’toucher de la main’’ pour rétablir la connexion et favoriser la sécrétion d’endorphine par la baisse de l’encolure. L’article ‘’ Comment vous connecter à votre cheval? de la série PARTENARIT AVEC LE CHEVAL explique bien cette technique.
Ces stratégies ont pour résultat un cheval mieux éduqué car les gestes sont mesurés et précis. Il n’y a pas d’ambiguïté pour le cheval. De plus, si le cheval apprend cela dès le début nous n’avons pas de ‘’correctif’’ à faire. Il ne faut pas oublier que les chevaux apprennent rapidement dès leur naissance. Ils apprennent aussi rapidement une mauvaise façon de se comporter: du correctif c’est toujours plus long. Les comportements qui ont été tolérés longtemps sont plus longs à rééduquer. Lyne nous rappelle souvent que de bien éduquer va beaucoup plus vite que de pas bien éduquer et de devoir rééduquer.
La patience est un atout fort important pour le leader. J’apprécie cette citation où on dit que ce n’est pas juste la patience mais comment on se comporte pendant qu’on attend.
Merci Denyse pour un autre excellent article rempli d’exemples pour bien faire comprendre le but recherché. Prenez le temps le lire et de le relire car il contient tellement d’informations très importantes.
Passionnément cheval 🐎🤠❤️