Mot de Lyne
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Nous enchaînons avec une autre technique qui vous permettra de mieux comprendre et gérer l’inquiétude ou carrément la peur de votre cheval!
Tous les articles sont inter reliés car ils vous donnent des éléments de compréhension sur leur façon de se comporter et vous sur comment agir.
“Je dis bien agir et non réagir”.
Plus vous apprendrez à lire votre cheval et appliquerez les techniques expliquées dans les articles moins vous serez en retard donc en réaction au lieu de action.
Cela fait toute le différence!
Bonne lecture et apprentissage!
Cette stratégie implique 2 concepts.
Le concept de ‘’ sweet spot’’
En tant que proie, il est primordial que votre cheval se sente à l’aise dans son environnement, donc qu’il soit dans son ‘’sweet spot’, afin de pouvoir se détendre ce qui lui permettra de se concentrer sur les tâches ou exercices demandés.
Le principe confort/effort est un concept peu enseigné aux cavaliers en ce sens qu’ils travaillent à ce que leur cheval soit plus détendu sans pour autant réaliser que, parfois simplement changer d’endroit vers le ‘’ sweet spot’’ atteindrait le but recherché. Évidemment, je ne parle pas ici du vieux ‘’ routier’’ mais d’un cheval en développement.
Prenons l’exemple du manège, le cheval se sent plus confortable vis-à-vis la porte d’entrée/sortie. Il n’est pas pratique, si plusieurs chevaux y circulent, mais si vous êtes seuls vous devriez demander à votre cheval de travailler près de la porte et d’aller prendre le thé, donc ne rien faire, au fond du manège. Trêve de plaisanteries, pas d’effort si inconfort.
Donc travail où le cheval se sent à l’aise et repos où le cheval ne se sent pas à l’aise afin de l’aider à apprivoiser cet environnement, lequel deviendra éventuellement un ‘’sweet spot’’ lorsque le leader aura adopté les stratégies appropriées. Il est important de réaliser que plus nous mettons des bases solides dans l’éducation de notre cheval au niveau de la confiance autant au sol qu’en selle, moins nous aurons ultérieurement à utiliser cette stratégie.
Le concept : association au positif
Si nous voulons progresser avec notre cheval, il faudra bien que l’on puisse aller ailleurs que dans son ‘’ sweet spot’’. Voilà qu’il sera donc le temps d’adopter une stratégie d’association au positif. Steve Rother, tout comme plusieurs entraîneurs réputés, illustre bien ce concept.
Le leader désire changer la perception du cheval par rapport à un endroit inquiétant afin qu’éventuellement, ça devienne un endroit où il peut se détendre. La pression ou la stimulation est mise sur le cheval dans sa zone de confort : c’est là qu’on le fait bouger, travailler ou qu’on lui demande une tâche nouvelle.
Puis on ne fait rien, TRÈS IMPORTANT, dans sa zone d’inconfort qu’il appelle zone de pression. Finalement, le cheval modifie sa perception par rapport à cette zone de pression qu’il associe maintenant à une zone de confort où il fait bon être et où il pourra se concentrer sur les tâches à effectuer et ce dans un climat de confiance.

Tx apprend à relaxer lorsqu’il est inquiet. Ne rien faire! Les laisser regarder! Lorsqu’ils sont prêts, ils nous le disent par une relaxation de l’encolure.
Un pré-requis essentiel : la patience, prendre son temps
Quand le cheval ne se sent pas en sécurité c’est le temps de NE RIEN FAIRE, de rien lui demander car justement ne rien faire, ne rien demander c’est en réalité faire quelque chose, voire faire beaucoup comme nous le rappelle l’excellent horseman Warwick Schiller.
Pas évident pour nous humains qui sommes centrés sur les tâches à accomplir et SURTOUT à réussir. On utilisera différentes stratégies telles l’approche/retrait, la relaxation ou le ‘’despook’’ afin de graduellement gagner sa confiance.
Il est donc très important d’avoir un cheval bien détendu, pas inquiet, avant de lui demander quoique ce soit. On ne veut surtout pas lui enseigner ‘’ bouge les pieds quand tu as peur’’. Toutefois, on ne veut pas qu’il passe sa vie aux mêmes endroits (et je dirais parfois endroit au singulier par exemple que le manège) si on veut développer un cheval confiant.
Quelques exemples
Quand je parle du cheval pas à l’aise pour le travail je ne veux pas dire uniquement travail dans le sens traditionnel du mot tel le travail de longe ou des exercices en selle, mais toute tâche qui demande au cheval un effort, non seulement physique mais surtout émotif et mental.
A) La baignade
Prenons comme exemple la baignade. Pour certains chevaux ça peut exiger un effort considérable s’ils ne sont pas confortables dans l’eau. Il est important d’amener le cheval à y être à l’aise et de vouloir y aller et non le forcer à y aller.
S’il est inquiet, on attend, on le laisse explorer s’il en est capable et surtout on ne met pas de pression. Puis on se retire vers le ‘’ sweet spot’’ avant qu’il devienne trop inquiet. Et là on lui demande de bouger : JAMAIS POUR LE PUNIR.
Puis quand on le ramène à l’eau, c’est le temps pour le leader de s’asseoir sur le bord du quai, de prendre une ‘’bière’’ et d’ATTENDRE, ATTENDRE, ATTENDRE. On ne pousse jamais un cheval lorsqu’il hésite!
On tente de développer la relaxation, pré-requis à la curiosité, ce qui mènera éventuellement à l’exploration (relaxation et hésitation sujets d’articles à venir) et finalement la CONFIANCE.
J’ai commencé par la baignade afin de démontrer que parfois il faudrait se demander si c’est important que le cheval se baigne; ce n’est pas comme pour la remorque où nous devons partir pour une randonnée, une clinique, un concours ou une vacance. Dans ces circonstances on appliquera le concept confort/effort. Quant à la baignade il faudrait s’interroger si c’est pour le cheval ou l’humain…
Vous me voyez venir, Indy adore la baignade, je n’ai aucun mérite. Poney, le fjord, c’est non; on ne se baigne pas avec lui. Il piétine sur le bord de l’eau et je le laisse s’amuser sur le bord sans en demander plus. Je ne vois aucun avantage à la baignade pour son développement d’autant plus qu’il traverse avec aise les ruisseaux. ’’Quand on vient des fjords de la Norvège, la baignade ce n’est pas dans mes gênes ‘’me dit-il. Par contre, de la neige, Youppi!

INDY ADORE SE BAIGNER
B) Un objet pouvant être perçu par le cheval comme inquiétant, voire parfois dangereux
Un autre exemple : Lindsey Partridge me demande si Indy était confortable d’avoir le bonhomme gonflé sur le dos. Je lui ai montré le bonhomme, elle n’a même pas levé la tête et a continué à brouter : aucune inquiétude.
Dans ce contexte l’effort n’aurait pas été un effort physique mais mental et émotif pas vraiment pour Indy dans ce cas-ci mais pour les autres chevaux qui étaient placés en ligne, en ordre croissant selon leur niveau d’inquiétude, les plus confiants étant plus proches.
Il est à noter que Indy a été travaillée à la maison afin de gérer des situations inquiétantes pour la majorité des chevaux. Ce n’est pas une chose à faire sur un site non-clôturé au milieu d’un champ lorsque nous n’avons pas mis en place une confiance à toute épreuve entre vous et votre cheval.
Plusieurs disciplines équestres utilisent des obstacles très variés dans leurs compétitions.
Comment arriver à ce que mon cheval soit confiant en concours, à la maison ou en balade?
Certes que c’est de l’inconfort si on ne le prépare pas adéquatement. Une multitude de stratégies sont utilisées hors concours afin de bien préparer le cheval à franchir les obstacles inconnus dans diverses situations. L’éducation se fait à la maison, dans le calme; le cheval apprend à apprivoiser divers stimuli et obstacles fort variés dans sa zone de confort.
Lorsqu’on voit les chevaux exécuter des parcours en confiance, voire hardiesse, ça démontre leur excellente préparation; le cheval a appris à apprivoiser une multitude d’éléments dans un climat où il se sentait en SÉCURITÉ. Un cheval capable de s’arrêter dans le calme sur un obstacle et en faire un ‘’ sweet spot’’ atteste qu’il est à l’aise avec cet obstacle et peut le franchir avec calme.

Indy démontre le passage sur un pont en toute confiance, rênes non tendues, sans mors, lors d’une clinique de cowboy extrême. Photo : Jannick Séguin pour le Club équestre Argenteuil
C) L’arrivée du printemps
Souvent, à la venue du printemps, après un hiver dans le manège, les cavaliers longent leur cheval dehors avant de le monter dans la carrière extérieure (ce sont des cavaliers qui ne vont pas en randonnée, qu’en manège ou carrière extérieure). Je comprends qu’il est bon que le cheval se délie les membres, épuise son surplus d’énergie (il faut se demander si c’est épuisable : quand un cheval est inquiet, j’en doute) avant qu’on le monte mais il faut aussi réaliser que ce que l’on enseigne à ce moment à son cheval : ‘’tu peux bouger tes pieds quand tu as peur’’.
Je ne suis pas certaine que j’irais en randonnée avec ce cheval ni ne ferais un parcours d’équitation de travail, de cowboy extrême, Mountain trail ou Ranch Trail etc….
Il est préférable de travailler le cheval où il se sent confortable, donc dans le manège, puis d’aller se reposer, brouter à l’endroit où on aimerait qu’il soit confiant puis revenir travailler dans le manège.
Alors l’endroit où le cheval a une cessation de demande coïncide avec l’endroit où il ne se sent pas confiant de sorte que ça finit par devenir un ‘’ sweet spot’’: concept d’association au positif tel que discuté dans l’article sur le concept de ‘’ sweet spot’’.
A ce moment il pourra alors se concentrer sur les tâches demandées par son leader. Certes que notre travail à long terme c’est d’aider notre cheval à être détendu dans le plus de situations possibles. Tout est dans la préparation donc l’éducation de notre cheval.
D) La remorque, la douche et la randonnée
Probablement la situation où l’on entend le plus parler de ce concept c’est quand il est temps d’entraîner notre cheval à être confiant avec la remorque. C’est une excellente technique à utiliser pour initier le cheval à monter avec confiance dans la remorque, aller dans la douche ou en randonnée.
Le but ultime c’est que le cheval soit détendu et cherche à aller dans la remorque car il n’y a plus de pression exercée sur lui à ce moment. Je n’oserai pas dire que la remorque est agréable pour un cheval mais lorsque bien apprivoisée, le cheval s’y sent en confiance et y est à l’aise.

Indy à l’aise avec les remorques; elle monte d’elle-même quand je pointe. Elle attend toujours mon signal lui disant OK. Important d’avoir de la détente (confort) avant de demander un effort. Il faut faire attention car parfois un cheval piétine, anticipe, est impatient ce qui est possiblement un signe d’inquiétude : le cheval se dit ‘’ je suis tout aussi bien de le faire au plus vite sinon je n’aurai jamais la paix’’. À ce moment, le cavalier réalise qu’il a encore des devoirs à faire; c’est bien OK car le développement d’un bon cheval ce n’est pas une question de mois mais d’années. Photo : Suzanne Francoeur
Pour la randonnée, on ne va pas trop loin puis on revient travailler dans le manège ou la carrière extérieure jamais pour punir le cheval mais pour lui faire apprécier les pistes car il y a là moins de demandes faites sur lui : c’est le temps d’admirer le paysage tout en étant présent avec lui.
E) L’ arrivée d’un nouveau cheval à l’écurie
J’ai eu l’immense privilège de voir des entraîneurs où Indy a été élevée en C-B travailler des chevaux dans la douceur, la complicité tout en étant très efficaces. Lorsqu’un nouveau cheval arrive à l’écurie, on fait parfois un peu de longe puis on, va assez rapidement au montoir et on le monte.
L’erreur ici c’est que l’on ne s’occupe pas beaucoup du mental/émotif du cheval. Quand on amène un cheval les premières fois dans un manège, la dernière chose que nous devrions faire c’est d’éliminer tous les stimuli et de le longer car ça serait justement lui demander de faire un effort dans une zone d’inconfort. En plus on lui enseigne deux faussetés` :
- “Quand tu as peur c’est OK de bouger les pieds, tu peux même galoper’’ ;
- “Quand tu as peur, les stimuli disparaissent’’.
On devrait laisser les autres chevaux vaquer à leurs exercices (en autant qu’il n’y a pas une foule de chevaux et qu’ils soient calmes) et tout simplement s’arrêter, les regarder, tête basse et encourager les signes de relaxation (prochain article sur ce sujet).
Circuler un peu, toujours en synchronisme, faire quelques patrons (un article à venir sur ce concept), exemple une figure 8 (voir la vidéo ci-dessous) ce qui exige que le cheval soit plus connecté à son leader, que son focus soit sur l’humain et non centré sur ce qui se passe autour.
Oui, il est conscient de ce qui se passe mais son focus est sur son leader. Important de réaliser quand un cheval a peur qu’il y a déconnexion/dissociation entre le corps et le mental : le corps est ici mais le mental est ailleurs.
Mais quoi faire si on ne longe pas?
Parfois ne rien faire, comme dit Warwick Schiller c’est faire beaucoup. Aider le cheval à se détendre, à faire baisser l’adrénaline par le ‘’toucher’’ de la main, baisse de la nuque par pression, explorer tous les coins du manège, faire des patrons diversifiés de sorte que le mental/émotif du cheval soit avec le leader et non avec ce qui se passe autour tout en étant conscient de ce qui se passe autour de lui.

Tx apprend à relaxer lorsqu’il est inquiet. Ne rien faire! Les laisser regarder! Lorsqu’ils sont prêts, ils nous le disent par une relaxation de l’encolure.
F) Préparation à l’attelage
Un autre exemple, c’est la préparation nécessaire pour habituer un cheval à l’attelage et pour ceux qui ont de la neige, faire du Ski Joring 😍.
L’effort ultime dans ce cas-ci est que le cheval tire la calèche ou la cariole ou vous en toute confiance. Le confort/effort serait dans tous les exercices préparatoires afin que le cheval se sente à l’aise de tirer quelque chose.
Comme toute préparation, c’est fait graduellement selon le degré de confiance du cheval de sorte que chaque exercice est effectué dans un climat de confiance totale de sorte que rendu à l’attelage le cheval se sent confiant face à ce nouvel exercice : il est donc capable de fournir cet effort dans le confort ayant été bien préparé.
Mot de Lyne
❤️🐎❤️
Dans cette vidéo, Wyatt le fils de mon ami Luc Giordano, apprend à tirer un objet.
Regardez bien la technique:
1- la façon qu’il enroule le lasso autour de la corne sur un demi-tour. Ceci est pour vous protéger car si pour une raison imprévue l’objet tiré reste coincé, vous ne vous ferez pas disloquer l’épaule entre autre.
2- ne fermez pas complètement les doigts sur le lasso. C’est une règle de sécurité pour ne pas se blesser ou se brûler les doigts avec le lasso (les gants sont toujours de mise dans cet apprentissage)
3- la façon qu’il termine pour relâcher le lasso. Vous pouvez aussi relâcher la prise sans vous tourner. Dans cette vidéo, cet exemple serait avec un veau qu’il faut garder avec nous pour lui prodiguer un soin.
Merci Luc pour cette vidéo très instructive. Tous les éléments de sécurité y sont présents.
https://youtu.be/V9GYFGueAZY
G) Les parades
Indy a fait une quarantaine de parades; elle est reconnue pour son calme, ses parades sans mors, voire sans utiliser les rênes, que le cordéo. Il va de soi que dans les villes une bride est nécessaire et je suis ENTIÈREMENT EN ACCORD.
L’effort final dans ce cas c’est de marcher calmement en parade : ce sont son calme et sa confiance qui contrôlent ses pieds et non les rênes.
Pour atteindre cet état de confort ça se situe encore dans tous les exercices préparatoires pour atteindre cet objectif : cheval à l’aise dans la foule avec des stimuli fort variés : bruits divers, applaudissements, gens qui circulent partout, calèches, jongleurs, chars allégoriques parfois bruyants, camions de pompier avec sirène et gyrophare etc.
Il ne faut pas oublier que c’est le mental et l’émotif du cheval qui contrôlent ses pieds et ce, beaucoup mieux que les mains du cavalier qui sont là pour communiquer et non pour contrôler. Et, si nécessaire, contrôle à une rêne soit par flexion latérale ou pulley rein.
Le jeu du passager, révélateur de l’état émotif et de la motivation de notre cheval.
Quand on quitte le milieu où le cheval est confiant, il est intéressant de ne rien lui demander et d’attendre; là nous constatons vraiment comment le cheval se sent, où il désire aller.
Pat Parelli appelle ça le jeu du ‘’ passager’’: ça consiste à ne rien demander au cheval, attendre, attendre, et encore ATTENDRE. Seule chose : on dit ‘’ non’’ à des endroits potentiellement dangereux ou défendus.
C’est un excellent exercice lorsqu’on quitte la zone de confort puisque le concept nous dicte ‘’ inconfort = pas d’effort’’.
Cette technique nous révèle plein de choses sur l’état émotif de notre cheval, sur son niveau de confiance, voire de sa motivation à aller quelque part. On se retrouve souvent avec des surprises tout à fait inattendues et fort surprenantes.
Je pratique aussi cette technique en laisse quand je vais à des endroits nouveaux avec mes chevaux; j’appelle ça le jeu du ‘’meneur’’ en ce sens que c’est le cheval qui dicte le rythme d’exploration. Ainsi le cheval explore tous les coins lorsqu’il se sent en confiance.
Quand on a un cheval qui a de l’expérience, on n’a pas besoin d’en faire autant car le cheval nous dit rapidement comment il se sent et où il doit explorer pour s’assurer qu’il est en sécurité.
Alors l’effort n’est pas nécessairement un exercice physique exigeant mais mental et émotif. Certes qu’on ne passe pas notre vie à faire ça sinon on ne bâtirait pas la confiance; il est important de voir du progrès.
Un jeune cheval qui a eu la chance d’être ainsi entraîné devient de plus en plus confiant et ne nécessite plus toutes ces stratégies. C’est le cas de chevaux super calmes que l’on voit en concours; comme me disait Lyne récemment, ‘’ il y a des heures et des heures de préparation derrière ça’’. J’ose ajouter de bonne préparation.
Quand j’ai appris cette technique avec Poney le fjord il y a 13 ans, j’étais au centre du manège et ça lui a pris 22 minutes pour avancer d’un seul pas, puis il s’est arrêté un bon moment avant de continuer. Ça en disait long sur le fait qu’il n’avait jamais eu le privilège de ne pas être dicté dans ses mouvements. Puis rendu face au mur, il s’est retourné pour me demander s’il devait aller à droite ou à gauche.
C’était la première fois où j’ai été consciente qu’un cheval me posait une question. Les entraîneurs rencontrés m’avaient parlé de ce concept mais je n’avais aucune idée que ça existait, un cheval qui me pose une question…… Et pourtant…Depuis que j’ai été initiée à ce concept, j’ai réalisé que nos chevaux tentent de communiquer avec nous afin d’établir une conversation à double sens beaucoup plus que nous le réalisons.

Je n’ai pas de photo de cette première fois où Poney m’a posé une question il y a 13 ans mais il est devenu un adepte de communication à double sens; il me pose très souvent une question. Sur cette photo, après une demande de reculons où Laura est assise a cru pour la 2e fois de sa vie et la première fois sans bride Poney s’est retourné pour voir si elle était contente, satisfaite. Il est très fier! Ça c’est signe de confort chez un cheval.
Le jeu du passager, une excellente technique à utiliser au printemps quand on n’a pas eu un hiver où les conditions météorologiques ne nous ont pas permis d’aller dehors souvent. Quand l’humain n’intervient pas et qu’on laisse au cheval le choix de l’allure et de l’endroit où il peut aller : vous aurez des SURPRISES! Eh oui de bonnes SURPRISES!
Le challenge du mois
La technique : lorsque vous êtes avec votre cheval, toujours penser de lui demander de travailler à un endroit où il se sent confortable, soit dans sa zone de confort et de l’amener brouter, ou ne rien faire là où il se sent plus inquiet. Ne rien faire à ces endroits inquiétants et revenir travailler dans sa zone de confort.
Le but : qu’il associe positivement les zones où ne se sentait pas confortable, voire inquiet afin que ça devienne zone de confort. Certes que l’on cherche à développer un cheval qui aura de moins en moins besoin de cette technique car il sera de plus en plus confiant.
Toujours en pratiquant votre synchronisme et en pensant qui est la sentinelle dans le couple. Idéalement, vous êtes souvent co-sentinelles; tentez de trouver des occasions pour pratiquer le cheval-sentinelle.