MONTER SANS BRIDE AVEC CORDELETTE AUTOUR DU COU

de la série RESPONSABILISER SON CHEVAL

Article écrit par Denyse Rousselet

Photo : Gabi Neurorh

Lors de la multitude de cliniques de Horsemanship prises depuis plusieurs années, les horsemen/women m’ont enseigné que deux rênes sont utilisées pour communiquer avec son cheval et non pour le contrôler soit le ralentir ou l’arrêter. Une rêne pour l’arrêt soit la flexion latérale ou la rêne de suspension laquelle à son maximum est le ‘’pulley rein’’. Andy Booth, tout comme Lyne, nous rappelait lors d’une clinique au Québec récemment tout comme dans ses multiples vidéos que les jambes sont l’accélérateur et l’assiette et non les mains sont le décélérateur.

Une formation de Lyne a été créée sur le sujet : Ralentir sans tenir 

En plus on nous rappelle que plus nous utilisons les rênes moins le cheval utilise sa capacité à penser. Plus on micro-gère notre cheval moins il apprend à faire face aux situations auxquelles il est confronté.

Et les voilà de dire en plus que l’on doit éduquer son cheval à faire face à divers stimuli par habituation et ainsi leur aider à penser avant de bouger les pieds. Lyne nous dit ‘’qu’il ne s’agit pas de donner des ordres ou d’imposer des actions à notre cheval mais de stimuler sa réflexion.’’

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Andy Booth dans son excellente vidéo sur Youtube  APPRENDRE : les principes universels du 9 novembre 2018, un 35 minutes des mieux placés dans notre formation pas seulement pour monter un jour sans bride mais je dirais pour monter en sécurité car on a développé un cheval calme, confiant et bien connecté. Andy dit aussi dans ses vidéos que nous devrions être capable de monter notre cheval avec un licol de corde, rênes lâches, avant d’utiliser un mors car à ce moment nous avons les prérequis pour communiquer avec les pieds du cheval sans tirer sur les rênes. Dans une de ses vidéos, il nous encourage à passer du licol de corde à la cordelette autour du cou afin d’apprendre à bien communiquer avec les pieds du cheval. Et après ça le mors. Certes que ça vient bouleverser nos habitudes voire les enseignements reçus car souvent le développement d’un cheval confiant n’est pas très adressé : on monte dans un manège que je dis ‘’aseptique’’: rien n’y change, rien qui peut faire peur à un cheval. Il en est de même pour ses vidéos où Andy démontre à monter le cheval, les bras croisés donc sans toucher aux rênes. Avec mes copines de randonnée nous pratiquons souvent de faire le pas, le trot puis retour au pas et même l’arrêt avec nos bras croisés sur notre poitrine. C’est un excellent exercice.

Photos : Buch Brannaman nous rappelle que jamais dans l’histoire d’un cheval traumatisé, un problème a été réglé en tirant sur les deux rênes.

Pas évident pour moi quand j’ai entendu ça les premières fois il y a une quinzaine d’années mais j’ai bien compris que les rênes n’étaient pas là pour le contrôle du cheval. Ah que c’est venu brasser mes façons de faire et de penser et je dirais même de mes apprentissages. Et quand on me disait que je ne pouvais pas utiliser les deux rênes avec contact tant que je ne pouvais pas faire les mouvements en rênes lâches ouf!!!! Le très réputé horseman Warwick Schiller nous le rappelle très bien.

Photo : Si votre cheval ne peut pas être à l’arrêt sans bouger, ni marcher, trotter ou galoper sur des rênes lâches, ça veut dire que vous utilisez le contact pour contrôler le cheval, pas pour communiquer avec lui. Ceci peut contribuer à rendre votre cheval anxieux et lent à répondre à vos aides.

Au Cardinal ranch en Colombie Britannique, où j’ai acheté ma jument Indy, en randonnée sur de jeunes chevaux débourrés ce printemps-là, les rênes devaient être lâches. Alors me voici sur Indy et surprise, je me sentais en sécurité car la relaxation faisait partie intégrante de son éducation. J’aime beaucoup l’expression de Lyne qui dit que nous devons avoir constamment un ANCRAGE À LA RELAXATION. Je suis allée deux fois au ranch, la première année j’ai eu deux jeunes chevaux car le premier a été vendu pendant mon séjour et ces deux chevaux tout comme Indy étaient montés rênes lâches non seulement en randonnée mais aussi en manège. Certes que ça nous oblige à utiliser notre regard et à améliorer l’utilisation de notre position et de nos jambes. Comme nous rappellent Lyne et Andy Booth, les jambes sont l’accélérateur et l’assiette le décélérateur.

Il y a plusieurs années alors qu’Indy avait 8 ans, au Horse Lovers weekend à Upper Canada Village où nous étions invitées afin de faire des démos pour faire connaître l’équitation dite éthologique, Farrah Green m’a poussée hors de ma zone de confort. Farrah, excellente horsewoman, présidente de l’Association internationale de Horsemanship (maintenant c’est l’INTERNATIONAL HORSEMANSHIP FOUNDATION) était l’invitée d’honneur à cet événement. On se connaissait bien car j’ai participé à une quinzaine de cliniques avec elle et nous demeurions ensembles chez l’hôte. Des moments précieux car on parlait cheval du déjeuner au coucher : soirées en jaquette au coin du feu à parler…… CHEVAL. Lors d’une démo, elle dit au public, Denyse va enlever la bride à Indy et faire quelques démos, OUF! Complètement inattendu. Je n’ai pas fait grand-chose : quelques tours au pas, un peu de trot, quelques obstacles tels traverser un pneu couché, un petit pont, le rideau de nouilles de piscine et un bac d’eau avec une planche avec plusieurs trous puis nous sommes allées au piédestal où Indy s’est fièrement installée. Pour elle, dans son éducation, le piédestal était associé à une zone de confort et de repos après le travail, donc un ‘’ sweet spot’’. L’article’’ Le concept du ‘’ Sweet spot’’ ou zone de confort’’ dans la série BÂTIR LA CONFIANCE explique ce concept. Un exemple de ce que Lyne appelle ANCRAGE À LA RELAXATION. Le piédestal était pour Indy un élément que le cheval associe à la relaxation.

Ce fut notre première démo sans bride. Indy a très bien compris que le public la regardait, l’applaudissaient et elle a grandement apprécié ça. Jamais elle n’a pensé à avoir peur des applaudissements pas plus que moi sans la bride.

Par la suite, encouragée par Farrah, les années suivantes, Indy a fait des parades au Horse Lovers weekend sans bride. Évidemment, vous allez me dire, elle était bien préparée et confiante. Moi de même. Comme me l’a souvent rappelé Pat Parelli, TOUT EST DANS LA PRÉPARATION, PRÉPARATION, PRÉPARATION afin D’ÉVITER une PIÈTRE PERFORMANCE. Nous avions passé beaucoup de temps à se promener dans le village en liberté moi à ses côtés et même derrière où je serais assise en selle. Ainsi Indy devenait la sentinelle et je la savais confiante, détendue car elle avait eu la chance d’explorer tous les recoins du village à son goût. Les articles                                    ” Le concept de sentinelle’’ de la série BÂTIR LA CONFIANCE tout comme ‘’Cavalier passager, cheval meneur’’ de la série RESPONSABILISER NOTRE CHEVAL  expliquent ces concepts. Indy avait l’unique privilège de se promener dans le village soit en liberté ou en selle sans bride pendant les heures de visite où il y avait plus de 10,000 visiteurs en 3 jours. Nous faisions la promotion du Groupe de Horsemanship avec notre chemise rouge.

   Puis à quelques autres occasions, toujours non planifiées, Indy a fait des petites démos sans sa bride, tête nue avec cordelette autour du cou. Une des dernières fut à Horseland, lors de sa première visite du site. On a fait une courte vidéo d’elle traversant le rideau d’eau, vidéo qui a été intégrée à la vidéo promotionnelle du site.

Voici la vidéo de Indy sans bride dans la chute à Horseland

Ces expériences m’ont incitée à mieux me préparer pour ces occasions. Lindsey Partridge de Harmony Horsemanship en Ontario m’a enseigné les bases lors d’une clinique afin de mieux réussir et cela commence par le travail à pied. Son cours sur le sujet est excellent et nous avons un groupe Facebook où nous pouvons demander nos questions à Lindsey. Nous avons même des sessions où Lindsey est présente en virtuel afin de répondre à nos questions en direct. En plus, j’ai été  ‘’coachée’’ par Farrah Green que j’ai eu l’immense privilège de côtoyer régulièrement pendant 5 ans. Malheureusement, elle est retournée au Wyoming après son séjour de quelques années au Québec.

La propriétaire de l’écurie où j’ai mes chevaux depuis 30 ans m’avait donné le mandat de réhabiliter, si je peux dire, Poney son fjord norvégien qu’elle avait prêté à plusieurs cavalières. Il était devenu dangereux. En randonnée, s’il avait peur il ramenait ses cavalières au galop à la porte de son paddock où il vivait 24/24. Il sortait du manège intérieur à pleine vitesse si la porte était ouverte et dehors il brisait les chaînettes en sortant de la carrière extérieure. Le désastre! Bref, quelques années aidée par des horsemen/women exceptionnels ont transformé notre partenariat. J’étais la seule à travailler avec lui et ce fut une transformation totale. C’est le cheval qui m’a le plus enseigné. A la fin,  je le montais sans selle ni bride dans le manège intérieur et ce même s’il y avait d’autres cavalières de même que dehors sur la propriété.

Les jeux du cavalier passager et cheval meneur ont  été d’une aide exceptionnelle dans la réhabilitation de Poney. Lors du cavalier passager c’est un test sur la motivation de même que la confiance de notre cheval. Puis lors du travail à pied si on applique la même technique ça nous informe aussi de l’état mental et émotif de notre cheval. Certes que si je me promène à pied derrière l’épaule du cheval à l’endroit où je suis assise en selle je peux constater comment se sent mon cheval dans l’environnement où nous sommes. Si au sol, il n’est pas confiant, ce n’est certes pas le temps ni l’endroit pour enlever la bride.

Poney a été incroyable! J’ai tellement appris avec ce cheval grâce aux horsemen/women rencontrés dans mon parcours : ce ne fut pas toujours facile car j’étais seule mais j’étais convaincue. Son décès à l’été 2021 fut une grande perte. C’est lui qui m’a enseigné que les chevaux nous posent des questions car ils recherchent la connexion avec leur cavalier(e).

Photo : Assise à cru sans bride, Poney se retourne pour s’assurer que la cavalière est contente et pour se connecter.

Quelques avantages de monter sans bride et notre préparation

Certes que ça bâtit notre confiance avec notre cheval car nous sommes en position de vulnérabilité: ça prend un partenariat solide et encore plus, un cheval très confiant.

Et j’ajouterais une cavalière confiante en son cheval. J’ai souvent le commentaire de mes copines ‘’Indy est bien gentille’’, oui elle est gentille mais je dois humblement dire que je l’ai préparée fort différemment. Je profite de TOUTES les occasions pour l’exposer aux stimuli qui se présentent. Récemment alors que le tracteur chargé déposait le fumier dans l’immense remorque, juste à côté du manège, les gens sont sortis du manège, personne n’a osé monter avec ce bruit infernal car en déversant le fumier la pelle cognait très fort, coups après coups sur les côtés de la remorque pour la vider complètement. Je peux comprendre ne pas monter dans le manège mais pourquoi ne pas utiliser les techniques d’approche/retrait/approche pour montrer à son cheval et le rendre plus courageux. J’en profite toujours pour amener Indy tout proche et nous regardons le processus de face, du côté droit et gauche et de reculons, moments où Indy est la sentinelle dans le calme, courte longe détendue.

Voici une vidéo de Indy qui regarde le tracteur vider le fumier dans le gros camion.

La série d’articles sur BÂTIR LA CONFIANCE sur le blog témoigne des efforts déployés pour développer sa confiance dont les 3 articles sur la technique d’approche/retrait/approche.

Une des premières différences c’est de ne pas éviter les stimuli. Il est très important de montrer plein de stimuli à notre cheval afin qu’il ne soit pas effrayé dès qu’il voit quelque chose de nouveau. En plus ça développe sa curiosité précurseur du courage.

Il est TRÈS IMPORTANT que votre cheval voit les stimuli de face, de la droite et la gauche et d’en arrière.

Récemment le livreur de foin avec son immense camion et l’élévateur en fonction était à monter du foin au grenier de l’écurie. Je devais entrer les 2  fjords avec la proprio pour la pareuse. Il y a 8 mois ces chevaux n’avaient jamais été manipulés par l’humain sauf le mâle castré. Eh bien, je suis entrée dans l’écurie avec Thor bien calmement, bien connectée à lui et tout s’est très bien passé. Il a pu arrêter avec le non négociable ‘’whoa’’et attendre sa sœur plus hésitante avec tout ce brouhaha derrière lui.

Évidemment je ne monterai pas sur ce cheval sans bride à mon âge mais j’ai réussi à bâtir sa confiance en moi. Trève de plaisanteries, deux chevaux de l’autre écurie n’ont pu entrer car on doit passer par cette écurie pour avoir accès au manège; ils ont rebroussé chemin et n’ont pas monté car ces chevaux sont montés uniquement dans le manège. Lyne et Andy Booth parlent tous les deux de CONFIANCE comme base du partenariat : cheval confiant, cavalier confiant et confiant en son cheval.

Monter sans bride améliore notre équitation puisque nos aides doivent être plus précises car nous avons que le corps, les jambes et la cordelette sur lequel on ne veut pas mettre trop de pression.

Quelques prérequis avant de tenter l’expérience : travail à pied

Le cheval doit :

• Être capable de se détendre facilement et rapidement; ça prend un cheval confiant en lui-même et dans l’environnement. L’article sur la RELAXATION : Votre cheval est-il détendu? de la série BÂTIR la  CONFIANCE explique en détail l’importance de ce concept. A la fin de l’article, il y a une longue liste des manifestations d’un cheval détendu vs un cheval stressé.
• Il est important de stimuler la sécrétion d’endorphine vs l’adrénaline en demandant au cheval de baisser la nuque plus bas que le garrot. Ça doit être rendu naturel soit que je ne sois pas obligée de demander la baisse de la nuque mais que le cheval le fasse naturellement.

• Pouvoir être exposé à divers stimuli et demeuré calme et curieux mais toujours en relaxation. Il faut donc avoir travaillé avec plusieurs stimuli. L’article sur le DESPOOK/HABITUATION dans la série BÂTIR la CONFIANCE ‘’ Comment développer la curiosité puis la confiance de votre cheval face à divers stimuli’’ explore ce concept.

Voici une vidéo de Denyse avec sa jument Indy qui pousse un ballon. Cela développe la confiance.  La jument aime ce jeu,  Cliquez ici 

• Ne pas oublier le concept du ‘’cheval meneur’’ où notre cheval est la sentinelle lorsque je suis à pied. L’article sur ce sujet est déjà cité.
• Céder à la pression sur le corps car le cavalier n’aura que le regard et la position du corps et des jambes ainsi que la cordelette pour diriger les épaules et les hanches du cheval. L’article Comment savoir si votre cheval résiste à la pression? de la série sur le PARTENARIAT explique bien ce concept.
• Céder à la pression sur l’encolure et la tête afin de répondre à la pression exercée par la cordelette sur le cou ou celle du stick qui ‘’drive’’ la tête du cheval.
• Avoir un excellent ‘’whoa’’. Andy Booth et Lyne nous disent souvent que le ‘’whoa’’ n’est PAS NÉGOCIABLE.
• Avoir un excellent reculer avec un mot ou un son de même qu’avec la cordelette.
• Avoir plus de ‘’oui’’ dans son attitude que de ‘’non’’. Je veux un cheval qui est intéressé aux exercices et qui désire participer.
• Se placer de lui-même au montoir et attendre patiemment le signal de départ. Il peut même y être aspiré.

Comment préparer son cheval en selle avant de tenter l’expérience

• Il est important que le cheval soit dans un endroit où il/elle se sent en sécurité donc dans son ‘’sweet spot’’.
• Être capable de mener son cheval avec le ‘’stick’’, sans toucher aux rênes pour le ‘’drive’’ du cou et de la tête ce que les anglais appellent ‘’stick riding’’.
• Andy Booth nous suggère de monter notre cheval les bras croisés sur la poitrine afin d’utiliser notre assiette au lieu de nos mains.
• On commence par des lignes droites au pas avec des arrêts et même des reculons.
• Bonne cession à la pression des mains sur l’encolure pour faire tourner la tête à droite et à gauche. Il en est de même pour la cordelette.
• Lindsey tout comme Andy Booth et Lyne insistent sur l’importance d’où on jette notre regard pour diriger notre cheval.
• Être capable d’avancer, d’arrêter, de tourner, de faire des cercles, des figures 8, des carrés avec nos aides corporelles, en n’utilisant pas nos rênes.
• Être capable de faire des pivots sur les postérieurs puis les antérieurs sans utiliser les rênes. Ils n’ont pas besoin d’être parfaits mais nous voulons communiquer voire, avoir le contrôle des épaules et des hanches du cheval.
• Avoir un bon reculons. L’utilisation d’un code est fort utile.
• Puis face au mur ou une clôture, on laisse suffisamment d’espace pour que le cheval puisse bouger les pieds avant sans avoir la tête coincée contre le mur; on travaille les pas de côtés.

Les premiers essais

“Avant même d’essayer il faut être  capable de réussir les exercices ci-haut alors que nous avons une bride avec un mors ou un licol et qu’on n’utilise pas les rênes”.

• L’importance de l’endroit : doit être un ‘’ sweet spot’’.
• Si au montoir ça ne va pas, il faut retourner faire nos devoirs et ne pas tenter l’expérience car le cheval nous dit qu’il n’est pas prêt cette journée-là.
• Faire les exercices ci-haut et une fois bien maîtrisés on ajoute les suivants.

Voici une vidéo de Steeve Garon avec son jeune cheval de 4 ans. Steeve a mis tous les éléments d’éducation requis pour exécuter son excellente démonstration.

Cliquez ici pour voir la courte démonstration d’un travail en cordelette  ➡️ Steeve Garon

Autres exercices

• Utilisez des cônes pour aider votre focus de même que celui du cheval. Quelques exemples :
  • vous arrêtez au cône
  • vous passez entre deux cônes, puis à droite ou à gauche des cônes
  • vous faites vos pivots sur les antérieurs face au cône
  • vous faites des slaloms avec les cônes.

• Utilisez des barres au sol afin de faire divers patrons :
• pas de côté le long d’une barre au sol
• passez dans le couloir fait par deux barres en parallèle
• reculez dans ce même couloir
• tourner à 90 degrés entre 4 barres faisant un corridor à angle droit .                                        

On ne travaille pas le trot tant que nous n’avons pas un bon contrôle au pas.

Puis ça sera le galop.

Les erreurs que font les cavaliers(es) quand ils débutent à monter sans bride

Gabi Neurohr tout comme Lindsey nous incitent à

1. Ne pas aller trop vite pour enlever la bride ou le licol tant que les prérequis ne sont pas solidement acquis et que la communication avec votre cheval soit bien étoffée.

Sinon vous risquez des problèmes.

1. Commencer les séances sans bride chez un cheval bien éduqué sans s’assurer au préalable que vous et votre cheval sont bien connectés cette journée-là.
2. Ne pas tenter le ‘’sans bride’’ si cette journée-là vous ou votre cheval ne sont pas détendus. Comme dit Lindsey ‘’ ce n’est pas parce que ça a bien été hier que ça ira bien aujourd’hui’’
3. Ce n’est pas parce que mon cheval est monté sans bride avec moi qu’il sera à l’aise avec une autre personne. Poney a bien démontré lorsque Laura se demandait s’il accepterait qu’elle le monte. ‘’On va lui demander en pointant au montoir’’. Sa réponse un ‘’non’’ catégorique. Alors qu’avons-nous fait, juste à marcher tranquillement dans le manège, le caresser, discuter et quand elle a de nouveau pointé le montoir, Poney a dit ‘’oui en autant que Denyse reste avec moi’’. Sa réponse était claire. Laura n’avait jamais monté sans bride  et qu’une seule fois à cru. Il avait un excellent reculons et elle a essayé avec succès. Poney s’est retourné pour voir si elle était contente.

Le ‘’sans bride’’ et le gazon

Récemment, lors d’une rencontre Facebook du groupe de support de Lindsey Partridge elle a discuté d’un sujet auquel je ne me suis jamais adressée soit le ‘’sans  bride’’ et l’herbe.

Voici ses suggestions

1. S’assurer que notre cheval ait eu accès au gazon et que ça ne soit pas une denrée si rare que ça serait quasi cruel de l’en priver.
2. S’assurer que nos indices (aides) soient précis, clairs, bien compris et surtout bien écoutés par notre cheval.
3. Ce qu’il y a de plus important quand on est sans bride sur l’herbe c’est de bouger même si ce n’est que du pas. Rien de pire pour notre cheval que l’arrêt sur l’herbe verte car ça augmente la tentation au centuple. Lindsey ne ménage pas ses mots dans ce cas elle dit que ça serait impitoyable. Je comprends et suis en accord avec elle.
4. Avoir éduqué notre cheval lors du travail à pied de cesser de brouter avec notre code verbal ou un toucher de sorte que ça soit automatique. Quand mes chevaux broutent je dis ‘’UP UP’’ et ils lèvent aussitôt la tête.  Ce n’est pas négociable.

L’article ‘’Votre cheval  vous arrache la longe pour brouter’’ de la série PARTENARIAT AVEC VOTRE CHEVAL explique bien la technique pour éduquer notre cheval en  présence  du gazon.

1. Donner de temps à autre la permission à notre cheval de brouter.

Conclusion

Cette expérience n’est certes pas essentielle dans notre partenariat avec notre cheval mais je dois avouer que lorsqu’on la vit, ça nous donne des frissons dans la colonne pas de peur mais d’émotion.

Maurice Chevalier dans  la piece musicale ‘’ GIGI’’ chantait ‘’ Thank heaven for little girls they get better every day’’ soit ‘’remercions le ciel pour les petites filles, elles deviennent meilleures à tous les jours’’.

Pour moi, je chanterais ‘’Merci ma jument Indy, à tous les jours nous vivons des moments meilleurs’’.

Merci Indy, ma fidèle partenaire, de me faire vivre de tels moments!

Denyse Rousselet, autrice de cet article

Note de Lyne 

Dernièrement lors de mes stages en France, j’ai transféré tous les chevaux en licol au lieu du mors. Les résultats sont impressionnants et les cavaliers et cavalières ont appris à alléger leurs aides. La confiance a monté d’un cran car les chevaux étaient très coopératifs.

Nous avons fait des parcours au pas et au trot, travailler l’impulsion, les lignes droites, le galop, les manoeuvres latérales et les exercices d’assouplissement.

L’important est de s’assurer que nous avons déjà un bon contrôle. Pour rassurer les cavaliers et cavalières, nous avons garder le mors et attaché les rênes sur la corne. Nous avions le licol de corde sous la bride et la longe comme rênes. Après une séance nous avons enlevé complètement le mors. Le bonheur pour tous et une belle découverte dans les sensations.

Voici une courte vidéo (1 minute) de quelques élèves qui travaillent au licol sur un parcours au trot et un galop au licol. Tous ces chevaux auraient pu être monter en cordelette après quelques jours en licol:

Le travail au licol cliquez ici 

Passionnément cheval

Lyne