L’importance d’éduquer, préparer, responsabiliser et évaluer mon cheval avant de le monter: les 8C.

 

Responsabiliser son cheval

L’importance d’éduquer, préparer, responsabiliser et évaluer mon cheval avant de le monter: les 8C.

J’entame cette série sur responsabiliser son cheval par le concept que le leader est responsable de bien éduquer son cheval de même que de l’exposer à des stimuli multiples afin qu’il soit confiant tout en n’oubliant pas de l’évaluer avant de le monter. Tout comme il est de la responsabilité de son cheval PARTENAIRE d’être calme et sécuritaire pour son cavalier. Les articles de la série BÂTIR LA CONFIANCE tout comme ceux de la série PARTENARIAT nous ont préparé afin d’avoir un partenaire calme et confiant ce qui assure notre sécurité.

J’ai rencontré Lyne suite à une publication sur le concept du rectangle, technique où le leader donne la responsabilité à son cheval à demeurer dans son rectangle imaginaire. Certes que le leader peut replacer son cheval et lui donner le relâchement requis afin qu’il comprenne bien la demande mais il est aussi intéressant de donner plus de responsabilités à son cheval afin de l’impliquer encore plus dans notre partenariat. Il ne faut pas oublier qu’en équitation il y a souvent beaucoup de micro-gestion.

L’article Le rectangle, votre cheval choisit l’arrêt de la série PARTENARIAT décrit cette technique une des premières à faire afin de responsabiliser notre cheval car elle ne demande pas beaucoup plus de notre temps, juste de connaître et de bien appliquer les étapes de la technique. Plus mon cheval participe dans notre partenariat, plus il sera fier, fiable et responsable.

Après tous ces préparatifs par le travail à pied, on désire monter notre cheval. Je ne m’adresserai pas ici à la technique de la monte mais aux composantes émotives et mentales de notre partenariat.

L’ÉVALUATION PRÉ-MONTE

Pour faire suite au texte no 11 de la série PARTENARIAT ‘’Mon cheval se sent-il en sécurité dans le manège? nous passerons à la monte.

Une fois que nous nous sommes assurés que notre cheval se sent en sécurité dans le manège où ailleurs car la même évaluation doit se faire quand on est ailleurs que ça soit un autre manège, la carrière de dressage ou de sauts, un site de concours, de cliniques ou même les pistes de randonnée. Mon cheval est donc dans son ‘’sweet spot’’. On peut maintenant procéder à l’évaluation prémonte communément appelée ‘’pre-ride check’’ afin d’évaluer si, aujourd’hui, mon cheval assume ses responsabilités de partenaire confiant, fiable et sécuritaire.

Ces mots d’un cavalier olympique William Steinkraus portent à réfléchir sur le privilège que nous accorde un cheval quand on s’assoit sur leur dos. ‘’Nous ne devons jamais oublier quel privilège extraordinaire c’est de s’unir corps à corps avec un autre être, lequel est plus fort, plus rapide, plus agile et singulièrement plus indulgent que nous’’.

Certes que mon cheval peut se sentir en sécurité dans le milieu mais il n’est pas nécessairement bien connecté à son leader et parfois pas prêt à y être monté tout de suite. Ne serait-ce qu’aujourd’hui il a un surplus d’énergie à dépenser. J’observe ça l’hiver quand les chevaux ne peuvent pas vraiment se déplacer à leur goût dehors quand le sol est quelque peu glacé et qu’ils sont limités dans leurs mouvements. Parfois notre cheval n’est pas attentif, synchronisé, pas avec nous car il a la tête ailleurs.

Les horsemen/women nous encouragent à faire une évaluation pré-monte afin de s’assurer que nous avons bien préparé et surtout bien évalué notre cheval afin d’assurer notre sécurité. On voit parfois des chevaux habitués au manège et même en randonnée, mais qui pour une raison ou une autre, ne sont pas prêts à y être montés de façon sécuritaire cette journée-là.

Lyne nous dit bien ” Prendre quelques minutes avant de monter pour se connecter à votre cheval et lui avec vous est ESSENTIEL et bénéfique à un bon travail à cheval par la suite. Évaluez comment votre cheval se sent ici et maintenant’’.

Est-il dans de bonnes dispositions physiques, mentales et émotionnelles?

Est-il inquiet?

A-t-il un surplus d’énergie?

Est-il connecté à l’environnement, à ses congénères au lieu d’être connecté à vous?

On sous-estime l’importance du travail à pied afin que cheval et leader soient ensemble, bien connectés. Il ne faut pas juste porter le blâme sur le cheval car parfois l’humain est distrait, manque de focus, parle à tout le monde et n’est pas en lien étroit avec son cheval. Parfois non seulement le cheval est comme un robot, mais l’humain un peu de même.

Deux de mes précieux mentors au Québec Pierre Plouffe et Éric St-Arnault me rappellent que tout est dans la préparation de mon cheval. Ils reprennent tous les deux les 5P de Pat Parelli

’ Une Préparation Pertinente Prévient une Piètre Performance’’                                                

Une évaluation pré-monte (pre-ride check) est essentielle pour évaluer notre cheval et encore plus quand on part en randonnée; comment se sent mon cheval aujourd’hui? Est-il réactif? Cède-t-il à la pression?  Se sent-il prêt à accueillir son cavalier? Se présente-t-il calme au montoir? Attend-il le signal de départ? Répond-il à une rêne de suspension, à la flexion latérale et au ‘’whoa’’? A-t-il besoin d’exercices au sol avant d’être monté?  Parfois votre cheval n’est pas prêt à être monté cette journée-là; comme disent les ‘’horsemen/women’Vous évaluez le cheval qui se présente à vous aujourd’hui avant de le monter’’.

Dans le contexte de cette série sur responsabiliser son cheval, vous allez me dire que c’est la responsabilité de mon cheval d’être calme et prêt à être monté, c’est tout à fait vrai. Mais et je dis bien, mais, je suis mieux de m’en assurer par une vérification via le travail à pied afin d’évaluer comme je dis souvent  ‘’est-ce que mon cheval est lui-même aujourd’hui?’’. Chez les humains on a l’expression ‘’se lever du mauvais côté du lit’’ pour décrire quand on n’a pas la forme habituelle.

Les concepts ci-bas sont des pistes de réflexion pour chacun(e) de nous. Préparons-nous ainsi que notre cheval afin d’assurer notre sécurité.

Les 8C de l’équitation

Confiance, calme, collaboration, complicité, connexion, communication, cool et contrôle éléments essentiels pour monter et être en sécurité.

Andy Booth entraîneur australien fort réputé, maintenant en France, nous recommande de vérifier notre cheval avant de monter, ce qu’il appelle les 3C:  confiance, contrôle et connexion. Ai-je le contrôle de ses pieds? Ai-je confiance en lui et vice-versa et le cheval a-t-il confiance dans son environnement? Et avons-nous une bonne connexion mentale, ie communiquons-nous efficacement? Sommes-nous liés l’un à l’autre? Je sais, on n’aime pas parler de contrôle mais c’est essentiel. Je dis à mes copines de randonnée, puis-je communiquer avec les 4 pieds de mon cheval? sinon je suis à risque.

Neil Davies, horseman australien bien connu nous dit que les 3 éléments à travailler pour éviter une multitude de problèmes avec nos chevaux se résument aux 3C : confiance, contrôle et collaboration. La confiance chez le cheval conduit à sa relaxation et c’est à partir de ce moment que le cheval devient sécuritaire. Quant au contrôle eh! bien la confiance et la relaxation sont les pré-requis à cet élément sinon le cavalier ne vient jamais à bout de bien communiquer les gestes à accomplir à son cheval. Ces deux premiers éléments deviennent des pré-requis pour la collaboration.

Lindsey Partridge de Harmony Horsemanship en Ontario, multiple championne au Thoroughbred Makeover et Mustang Challenge aux USA parle de calme, confiance et communication. Pour nous aider à demeurer calme, nous devons nous concentrer sur notre respiration, la ralentir et respirer plus profondément. Il est aussi important d’abaisser la tension dans notre corps par des respirations profondes. Lyne abonde dans le même sens.

Afin d’être plus confiant, Lindsey nous encourage à nous perfectionner dans les techniques de développement de la confiance chez notre cheval car plus mon cheval sera confiant, plus je serai confiante. Une série d’articles de ce blog sur BÂTIR LA CONFIANCE explique en détails une multitude de ces techniques pour développer la confiance chez notre cheval. Afin de mieux communiquer avec son cheval nous devons être attentif à ses besoins, avoir un meilleur focus afin d’être bien compris par notre cheval car il doit avoir une idée claire de nos attentes et nos demandes.

Andrea Wady de Grande Bretagne reconnue pour son concept de liberté pure nous dit que la connexion c’est une prise de conscience de nos besoins, nos états d’âme et nos attentes. Pour Andrea, connexion c’est l’art de PORTER ATTENTION! Un article sur ce concept ‘’ Liberté pure dans la série APPROFONDIR NOTRE COMMUNICATION traite de ce concept.

Pour Glenn Stuart du Canada, une connexion véritable n’est pas gratuite, elle doit être gagnée.

Lyne ajoute la complicité, c’est-à-dire le ‘’bon vouloir’’ chez le cheval. Elle, tout comme moi, préfère que son cheval accomplisse ce qu’elle lui demande par ‘’bon vouloir’’ et non seulement par obéissance.

Lyne décrit la relation privilégiée que nous avons avec notre cheval laquelle ne se bâtit pas en un jour mais demande du temps et de la patience. Elle nous rappelle que ça peut prendre jusqu’à une année avant d’établir une relation de confiance, une solide relation couple cavalier-cheval ce qui permet de découvrir sa personnalité, ses qualités, ses défauts, ses craintes.

En plus de ces 7C ci-haut cités, Lyne y ajoute à l’acronyme COOL, 3 autres caractéristiques en plus de la complicité.

O pour observation

Tous les gestes simples que nous faisons tous les jours autour et avec nos chevaux nous permettent de faire connaissance, d’apprendre à décrypter ses résistances, ses envies, ses intentions et ainsi établir une communication basée sur la confiance.

Lorsque vous entrez dans le box de votre cheval ou aller le chercher au pâturage, faites attention à son comportement. Lors du toilettage, soyez attentif aux égratignures ou blessures qu’il s’est peut-être fait sur quelque chose.

Lorsque vous êtes à cheval, sentez sa cadence, surveillez ses oreilles et ressentez sa réponse à vos signaux. Vous pouvez en apprendre beaucoup sur votre cheval dans chacune de ces situations.

 Soyez à son écoute dans le moment présent.

 O pour ouverture

Nous devons continuellement nous ajuster face à ses réactions, savoir les lire afin de pouvoir proposer des solutions justes. C’est encore plus vrai lorsque nous entreprenons une relation avec un cheval éduqué qui arrive avec un bagage d’émotions.

 L pour leader

Un leader réconfortant sur qui le cheval peut s’appuyer pour se rassurer.

Un guide qui l’aide à trouver les bonnes solutions aux différents problèmes qui se présentent.

Lorsque vous faites une erreur, apprenez de celle-ci et passez à autre chose. Ne la laissez pas vous hanter lors de votre prochain entraînement. Mettez-là derrière vous et essayez à nouveau, avec les connaissances que vous avez acquises et sur lesquelles vous pouvez puiser.

D’un autre côté, ne vous accrochez pas non plus à votre dernière victoire trop longtemps. N’oubliez pas le travail rigoureux qu’il a fallu pour y arriver, ensuite mettez les efforts pour dépasser vos réalisations. Améliorez votre légèreté, votre efficacité par exemple.

Chaque fois que vous êtes en contact avec votre cheval, vous apprenez un peu plus sur lui et lui sur vous.  

Terminez toujours votre séance de travail avec un élément positif quelque chose de simple qu’il connaît et exécute facilement. Sa confiance en lui de même qu’en vous n’en sera que plus solide.

J’ajouterais à ces 8C un P : PATIENCE

N’oublions pas la PATIENCE! Fort IMPORTANT!  De prendre notre temps, de laisser le temps au cheval d’absorber l’information, la demande.

Notre cheval fait de son mieux avec l’information que nous lui avons donnée, un concept fort important à ne pas oublier.

  

Cet auteur nous rappelle que d’être patient n’est pas juste l’habileté d’attendre son cheval mais c’est aussi comment on se comporte pendant l’attente.

Un moment de patience lorsque nous sommes frustrés/fâchés nous sauve des centaines de moments de regrets.

Le horseman américain très réputé Mark Rashid nous rappelle que nous avons habituellement deux choix : soit qu’on donne à notre cheval le temps de penser ou regrettons de ne pas l’avoir fait,

Quelque chose à éviter

Ne remettez pas votre cheval au box tant qu’il n’est devenu complètement détendu suite à un incident où le cheval a perdu quelque peu contrôle de ses émotions. Je vois des gens faire ça et ça me dérange quelque peu car ça enseigne deux choses indésirables au cheval.

  1. Quand tu as peur, pas trop grave on revient au box. Je peux vous dire que je n’irais pas en randonnée, même dehors sur la propriété avec un tel cheval qui me ramènera directement à l’écurie dès le moindre moment de crainte. C’est mal l’éduquer, mal le préparer.
  2. Pas besoin de se détendre tout de suite, ça se fera au box quand tu auras assez piétiné sur place et que tu seras fatigué. Je veux enseigner à mon cheval à se détendre dans l’adversité en favorisant la sécrétion d’endorphine et le ‘’lick & chew’’ par la baisse de l’encolure.

Dans ces cas évidemment les gens ne montent pas leur cheval mais j’encourage que l’on amène le cheval à la détente, la relaxation avant de retourner au box.

Liste de vérification avant de monter

Andy Booth et plusieurs horsemen/women nous encouragent lorsque nous sommes prêts à monter, à faire ces quelques tests :

a) passer une courte longe sur le dos du cheval, son arrière train et ses membres sans que celui-ci réagisse.

b) tourner votre longe au-dessus de votre tête et laisser la aller au-dessus de la tête, du dos et de la queue du cheval.

c) demander un recul par pression de la main sur le chanfrein.

d) assurez-vous que le cheval réponde bien au toucher lors de la pression sur l’encolure ou la nuque afin de baisser l’encolure. Ceci vous sera très utile une fois en selle.

e) déplacer les épaules par le toucher afin que le cheval vous cède la place.

f) tout comme le désengagement des postérieurs de sorte que le cheval vous fasse face.

g) exécuter un recul par pression sur le licol ou la bride.

h) marcher, trotter et reculer à côté du cheval et qu’il se synchronise avec vos pieds.

i) pas de côté.

j) le passer dans un endroit restreint (clôture et baril-tonneau) surtout si on part en randonnée.

Lyne a créé une formation, Complicité à pied, les 16 exercices à connaître pour développer un meilleur contrôle et une connexion bienveillante.

Puis après cette préparation vous devez vous demander  ” mon cheval est-il prêt à être monté?’’

Pour terminer, il est important de réaliser que si vous n’êtes pas confiant, votre cheval le saura et vous ne pouvez pas le cacher à votre cheval. On dit souvent ” mon cheval, mon miroir’’ car notre cheval ressent nos émotions, nos tensions de même que nos frustrations.

YOU CAN’T FAKE IT- VOUS NE POUVEZ PAS FAIRE SEMBLANT!

L’article Cavalier : la différence entre vos peurs et votre anxiété de la série BÂTIR LA CONFIANCE explore les craintes chez le cavalier(e) et donne des stratégies à exploiter afin de nous aider à vaincre notre peur.

Tout ceci peut vous sembler beaucoup de travail préparatoire mais comme nous rappelle souvent Lyne, un cheval ça se bâtit par le travail à pied où entre autres on l’expose à une multitude de stimuli pour l’aider à être calme dans l’adversité.

L’article L’agilité équine, une discipline accessible à tous’’ de la série PARTENARIAT, nous donne des exercices afin de bien développer notre cheval au sol et de la préparer à une monte sécuritaire. Tout comme l’excellent programme Complicité à pied de Lyne.

Note de Lyne

Responsabiliser son cheval est essentiel pour développer une relation de confiance et d’autonomie. Traditionnellement, le cheval est souvent vu comme un être qui a besoin d’être guidé en permanence, à l’image d’un très jeune enfant.

Pourtant, en le responsabilisant, on lui permet de prendre des initiatives, d’apprendre de ses erreurs et de devenir plus attentif et réceptif à son environnement et à son cavalier.

Cela se fait progressivement, en lui offrant des choix simples au début et en augmentant la complexité des décisions qu’il peut prendre au fur et à mesure de son apprentissage.

Par exemple, on peut commencer par le laisser choisir entre deux directions lors d’une promenade, ou lui permettre de décider du moment pour s’arrêter et se reposer ou encore lorsque vous lui enseigner à rester immobile, il a le choix entre l’immobilité ou un travail simple comme bouger les hanches.  Cette approche renforce son intelligence, sa capacité d’adaptation et forge un lien beaucoup plus fort entre le cheval et son cavalier, basé sur le respect mutuel et la compréhension .

Merci Denyse pour cet excellent article qui est une belle prise de conscience de tous les outils mis à la disposition des cavaliers-cavalières.

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet, cavalière du Québec depuis 35 ans, a eu l’immense privilège depuis une douzaine d’années de voyager à la rencontre de nombreux horsemen/horsewomen fort reconnus pour leurs compétences en horsemanship tout en étant aussi réputés pour leurs performances exceptionnelles avec leurs chevaux. Plusieurs stages en France, Italie, Costa Rica, USA, Ontario et Colombie Britannique totalisant environ un an, lui ont inculqué des notions, concepts et stratégies pas fréquemment enseignés dans nos milieux équestres. Ce cheminement a amené Denyse à être reconnue par ses conférences et cliniques sur le développement d’un bon cheval de randonnée ainsi que des diverses stratégies afin de développer un cheval confiant, sécuritaire et bon partenaire.

Je m’appelle Lyne Laforme

Entraîneure et coach professionnelle en éducation

Lyne Laforme - Coach éducation cheval

 Depuis 1980, j’aide les cavalières et cavaliers à entraîner leurs chevaux pour établir une relation harmonieuse avec leur cheval et à devenir le centre de son univers.

Je suis aussi l’auteure du “Manuel d’équitation Western – Un plaisir partagé” vendu à plus de 10 000 exemplaires et disponible sur Amazon.

En 2013, j’ai reçu la médaille du Jubilé de la Reine Élisabeth II pour ma contribution significative apportée au développement des programmes d’enseignement et d’entraînement en sport équestre au Canada et en Europe.

Aujourd’hui, je veux transmettre les connaissances que j’ai acquises avec l’expérience et les centaines de cavalières et cavaliers que j’ai pu rencontrer.