Cavalier : la différence entre vos peurs et votre anxiété

Maintenant que nous avons exploré comment aider nos chevaux à être plus confiants et à vaincre leur peur face à diverses situations et stimuli il n’en demeure pas moins que le cavalier éprouve parfois un manque de confiance en son cheval et en ses propres capacités surtout en cas d’adversité.

On ne peut terminer cette série d’articles sur le développement de la confiance de notre cheval sans s’adresser à la confiance des cavaliers(es). Le dernier texte pour clore la série consistera en une auto-évaluation de votre niveau de confiance de même que celle de votre cheval dans une multitude de situations.

Il va sans dire que même si le cheval est confiant, lorsqu’une personne le monte et qu’elle n’est pas des plus confiante le cheval se trouve à perdre son courage aussi. Le cheval est le MIROIR DU CAVALIER : leader inquiet = cheval inquiet. Je n’ai aucun doute que si Lyne s’assoit sur un cheval qu’elle lui donne évidemment beaucoup plus confiance que si c’était moi, assise sur ce même cheval. Un fait qui n’est pas à négliger afin d’assurer notre sécurité.

Tout pour l’humain, après un minimum de compétence en selle, se situe dans le PSYCHIQUE: LES ÉMOTIONS! Warwick Schiller nous rappelle constamment dans ses vidéos que les chevaux lisent très facilement notre état émotif de même que nos pensées.

La peur semble faire partie du quotidien chez plusieurs cavaliers(es) mais il ne doit pas être notre ENNEMI. Nous devons apprendre à la gérer sinon elle envenime notre vie avec notre cheval. Il ne faut surtout pas l’ignorer mais nous devons adopter les stratégies pour la surmonter.

Confiance en son cheval

Il est important lorsqu’on travaille au sol de développer la ‘’connexion’’ avec son cheval par le synchronisme par exemple, les patrons tels la figure 8, le carré, la demi-volte et l’entrelacement des cônes etc car si nous avons la boite de contrôle des pieds du cheval avec nous, eh bien, notre sécurité est certes mieux assurée. Tout en n’oubliant pas la relaxation laquelle est fondamentale pour que le cheval collabore car s’il n’a pas peur, il est plus apte à se concentrer afin de comprendre les consignes. Si notre cheval n’a pas appris à se détendre lors de stimuli, il peut accumuler un ‘’ fond’’ de crainte et réagir beaucoup à un stimulus pourtant pas si gros car il a accumulé du stress, c’est le syndrome de l’empilement des éléments déclencheurs.

Souvent les cavaliers vont demander à leur cheval d’en suivre un autre quand ils sont dans des endroits qui l’inquiètent. Plusieurs entraîneurs chevronnés nous suggèrent à ce moment de descendre de notre cheval afin que celui-ci suive son humain car c’est le leader et non un autre cheval qui devrait donner confiance à son cheval.

Ceci est surtout vrai chez des personnes qui ont fait beaucoup de travail au sol et ont développé un lien étroit avec leur cheval au niveau du leadership.

Plusieurs entraîneurs font des patrons en selle, des transitions car ils disent que si on recherche un cheval hardi et courageux ça doit se faire avec son leader et pas à suivre un autre cheval.

D’autres entraîneurs nous disent que nous sommes plus en sécurité avec certains chevaux si nous sommes assis sur eux plutôt qu’à leur côté. Pour moi et mes copines, j’ose dire, cavalières pas expertes, monter avec une ou des copines, surtout en randonnée c’est à la fois plus sécuritaire et notre cheval est définitivement plus à l’aise en équipe que seul car il peut partager le rôle de sentinelle avec son congénère de même que se fier au cheval plus confiant.

Confiance en soi comme cavalier(e)

Avoir confiance en soi ne veut pas nécessairement dire ne jamais avoir peur mais plus on diminue le DOUTE, plus nous augmenterons notre confiance. Il est important de croire en soi!

Tout comme chez le cheval, nous devons sortir un peu de notre zone de confort sans toutefois aller dans ce que j’appellerais la zone rouge c’est-à-dire dangereuse. Si on demeure toujours à faire les mêmes choses, dans le même ordre nous ne bâtissons pas notre confiance ni celle de notre partenaire équin.

La peur chez l’humain se situe souvent à plusieurs niveaux :

  • Peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être capable ;
  • Peur de ce que les autres vont penser et surtout ‘’ dire’’. Les cancans ça blesse et ce n’est pas nécessaire ;
  • Peur de la vitesse ;
  • Peur que le cheval s’emballe et qu’on ne réussisse pas à l’arrêter ;
  • Peur de la ruade ;
  • Peur de chute et de blessure ;
  • Peur de ne pas être la bonne personne pour son cheval ;
  • Peur de ne pas être assez compétente pour son cheval.

La peur n’échappe pas à grand monde, seule différence c’est qu’il y en a qui agissent pour la vaincre et d’autres qui s’en sauvent soit en quittant l’activité ou en évitant tout défi.

Il y a des personnes qui ne sortent jamais du manège ou carrière afin d’éviter tous les stimuli à l’extérieur. Non seulement, elles ne sortent pas du manège mais elles évitent tout stimuli dans le manège, que je qualifie de manège ‘’ aseptique’’.

Le résultat

Leurs chevaux ont peur de tout stimulus dans le manège car elles n’ont pas éduqué leur cheval à faire face à divers stimuli. Récemment une cavalière a failli faire une chute en sortant par la grande porte du manège; pourtant nous étions 4 personnes très visibles qui jasions alors qu’Indy et Poney broutaient bien tranquilles. En voyant les chevaux pourtant bien visibles de l’intérieur du manège, son cheval a fait une pirouette incroyable.

Heureusement c’est une professionnelle avec une excellente assiette car si ça avait été moi sur ce cheval j’aurais été… par terre. En réalité, si ça avait été moi, je ne serais JAMAIS assise sur ce cheval; même les professionnels ont de la difficulté. TRISTE car ce cheval a été préparé au niveau physique mais pas du tout au niveau émotif et mental; ce n’est pas de sa faute.

Amy Cuddy dans son livre ‘’POWER OF PRESENCE’’ nous parle du rôle des hormones et de même que de nos attitudes, c’est ce qu’on appelle ‘’ l’hypothèse des hormones doubles’’ :

Testostérone élevée et bas taux de cortisone= puissance

Testostérone basse et taux de cortisone élevé= peu de puissance

Ainsi si vous adoptez une posture telle une jument de tête, cette posture amènera un changement hormonal lequel vous donnera le sentiment de puissance ce qui conduira à plus de confiance en vous.

Un fait vécu

Souvent la peur devient une source d’inspiration pour justifier la recherche de mesures pour y pallier. Une jeune dame à mon écurie a acheté une superbe jument de 3 ans laquelle a un tempérament extraordinaire. Seule ombre au tableau, elle n’est pas du tout confiante à cheval même sur le cheval de son amie avec qui elle prend des cours quelques fois par semaine; c’est un cheval de 15 ans, un sauteur qui a de l’expérience et elle le monte uniquement dans le manège et qu’au plat.

Une journée alors qu’elle me voyait assise sur Indy avec Raz le cheval d’une copine récemment décédée, en cheval de bât, elle dit à son prof “ah! que j’aimerais ça que Denyse me tienne en laisse car j’aimerais tellement m’assoir sur un cheval et ne pas avoir peur. Je sais qu’avec elle et Indy je serais OK’.

J’ai pensé qu’une bonne façon pour elle de bâtir sa confiance serait de l’asseoir comme passagère sur Indy en cheval de bât et moi avec Poney le fjord car ce sont deux chevaux amis qui vivent à plein temp ensemble.

Mes seules demandes à cette dame étaient: “que ce soit toi, moi ou nos chevaux qui ne sont pas confiant on se le dit et on n’y va pas ; ça assure notre sécurité. Il n’y a pas de place pour l’orgueil quand on est à cheval’’

“tu es passagère sur Indy, les rênes seront détendues et utilisées qu’en cas d’urgence seulement. On pratiquera l’arrêt avec le “whoa’” verbal et la rêne de suspension” en carrière.

Elle était bien d’accord. Après du temps avec Indy au box pour s’apprivoiser. Ensuite, nous sommes sorties dehors et elle a fait un peu de travail avec elle. Je lui ai dit de pointer le montoir et Indy a dit ‘’ OK’’.

Elle s’est assise sur elle, Indy n’a pas bronché et attendu sa demande de quitter le montoir. Nous nous sommes promenées tout près l’une de l’autre (je la tenais en longe assise sur Poney), demeurant très proche de l’écurie jusqu’à ce qu’elle commence à …….. respirer. Le “whoa’’ était solide, les rênes lâches, sans contact et Indy maintenait son ” sourire dans la longe’’. Alors nous voilà parties sur la propriété à se promener autour puis elle me dit ” OK, on peut partir pour le bois’’

Je lui dit que je ne parlerais pas de ses craintes à personne sauf si nous discutions avec son prof. Indy avait un licol de corde de sorte que ça lui donnait des rênes qu’elle ne devait pas utiliser mais cela la sécurisait en cas d’urgence ce qui n’arriverait pas. Et moi j’avais la petite longe pour diriger la jument. Quel plaisir de voir ce sourire quand lors de la première randonnée, elle m’a dit : “c’est la première fois que je m’assois sur un cheval et que je n’ai pas peur’’ Ouf!

La première fois nous ne devions que marcher et elle m’a dit qu’elle se sentait prête à trotter un peu. De plus, nous avons traversé une rue, rencontré 2 VTT et passé tout près d’une bâche au sol et même un lièvre a traversé la piste; elle n’a eu aucune peur. Incroyable expérience pour elle.

Puis lors des autres randonnées nous avons continué à respirer profondément, à relaxer notre corps. Elle a été fort impressionnée de voir qu’Indy maintenait toujours son “FLOAT IN THE ROPE’’ (sourire dans la longe) et surtout que c’était aussi solide qu’une tige de métal car je l’envoyais en arrière de Poney sur les pistes étroites ou la changeait de côté sans tension sur la laisse; cela lui a aidé avec sa manipulation au sol avec sa jeune jument.

Nous avons travaillé :

  • la relaxation ;
  • le “whoa” ;
  • la rêne de suspension pour arrêter les 4 pieds…

Elle était tellement surprise car normalement ses arrêts étaient toujours de tirer tirer tirer. Même en marchant au pas avec le cheval qu’elle monte, elle a de la tension sur les rênes car toujours quelque peu inquiète. Malheureusement, nos expériences ont dû cesser car Poney est décédé cette année 😞.

Je laisse à Lyne le soin de continuer l’article. Son expérience avec différents types de cavaliers est supérieur à la mienne. Je peux vous dire en terminant que je ne monte pas sur n’importe quel cheval, j’ai besoin d’établir une relation de confiance avant de m’aventurer.

Est-ce de la peur ou de l’anxiété? Quelle est la différence?

Mot de Lyne

En vieillissant nous devenons moins téméraire et c’est correct. L’admettre c’est déjà d’accepter cet état. Travailler notre cheval à pied pour développer une relation de confiance est déjà un pas dans la bonne direction. Cette relation se transfère lorsque nous sommes à cheval.

Lorsque nous grandissons, élargissons nos compétences, essayons quelque chose de nouveau ou revenons à la conduite après un accident ou une blessure, la peur fait souvent partie de cette expérience.

Contrairement à la plupart des gros titres et “buzz”, je ne crois pas que la peur soit quelque chose à vaincre.

La peur peut être notre alliée, nous aidant à déterminer à quel point nous devons nous remettre en question, quand nous devons aller de l’avant et quand nous devons faire une pause et nous retenir.

Est-ce de la peur ou de l’anxiété?

Vous pouvez devenir anxieux en conduisant votre voiture jusqu’à l’écurie ou juste avant de monter votre cheval et ce avant même qu’il n’y ait une menace réelle. Ou peut-être que votre anxiété est déclenchée par un évènement survenu avant et vous ne pouvez tout simplement pas vous débarrasser du sentiment que cela pourrait se reproduire. De ce fait, vous devenez anxieux.

L’anxiété n’implique pas toujours de craindre pour votre sécurité physique, de nombreux nouveaux cavaliers craignent de « gâcher » le cheval, et d’autres peuvent craindre de perdre le contrôle ou encore d’être jugés ou ridiculisés par les autres.

Souvent, nos peurs à cheval sont davantage le résultat de l’un de ces défis émotionnels plus profonds, pas seulement d’une chute de cheval.

Vous pouvez avoir vécu d’autres événements dans votre vie, sans rapport avec le cheval, passés ou présents, qui causent votre anxiété, avec des sentiments qui débordent sur votre monte à cheval.

Dans cet article, je veux me concentrer sur le renforcement de la confiance et avoir plusieurs ressources pour vous, en examinant le sujet de la peur, de l’anxiété et… de la croissance.

Quelle option vous décrit le mieux ?

1- Relevez un nouveau défi

2- Remontez à cheval après un accident

3- Être à cheval après des années d’absence

La croissance passe par le défi

Mais trop de défis, trop d’efforts pour aller toujours de l’avant ou toujours essayer de « conquérir » notre peur peuvent en fait faire grandir cette peur.

Être toujours en dehors de notre zone de confort n’est franchement pas très amusant.

Cependant, nous devons remettre en question nos compétences actuelles pour les améliorer.

La psychologie et la science de l’état de flux (flow en anglais) ont beaucoup à nous apprendre à ce sujet.

Être présent

Pensez à un moment où vous étiez complètement immergé dans ce que vous faisiez. Vous avez perdu la notion du temps et vous n’aviez aucune conscience d’autres pensées ou sensations, juste de l’activité dans laquelle vous étiez plongé.

Pour de nombreux cavaliers, cette sensation est l’une des plus grandes sensations de l’équitation – se perdre dans la connexion avec le cheval et le défi physique de chevaucher un animal en mouvement.

Cet état, où le temps ralentit et où rien n’a d’importance à part ce que vous faites actuellement, peut sembler difficile à trouver, mais c’est ce qui nous pousse à retourner monter à cheval, même à travers les défis et les frustrations de l’apprentissage.

Cet état s’appelle Flow, et la science en sait beaucoup à ce sujet, de ce qui se passe dans notre cerveau lorsque nous sommes dans cet état jusqu’aux conditions qui le créent.

Qu’est-ce que le flux (Flow) ?

PS: je vais utiliser le mot Flow pour plus de fluidité dans le texte.

Flow est un terme inventé par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi. Il a utilisé le terme pour décrire cet état d’esprit de concentration et d’attention totale, mais sans effort cognitif.

Les sujets de la recherche de Csikszentmihalyi ont décrit cet état comme étant entraîné, « comme dans un écoulement d’eau », l’amenant à choisir le terme « écoulement = flow » pour cet état physiologique.

Il a utilisé le terme Flow parce que dans cet état, chaque décision, action et état mental semble conduire de manière transparente au suivant.

Nous trouvons l’état de Flow lorsque nous atteignons la bonne intersection entre le niveau de défi d’une tâche et notre capacité à l’accomplir.

Lorsque nous travaillons sur une tâche trop facile, où le défi est faible et nos capacités élevées, nous pouvons effectuer cette tâche tout en ayant de l’espace mental pour d’autres activités, émotions ou pensées. Nous n’atteindrons pas le Flow et pourrons nous sentir apathiques, ennuyés ou simplement détendus, selon notre degré d’aptitude à effectuer la tâche.

D’un autre côté, si nous travaillons sur une tâche trop difficile pour nos capacités, nous nous sentirons inquiets, anxieux ou trop alertes, mais pas non plus dans le Flow.

Dans le flow, nous sommes concentrés et heureux. Nous avons les capacités requises pour accomplir la tâche, mais nous devons utiliser toutes nos capacités, ce qui signifie que tous nos efforts mentaux sont dirigés vers la tâche à accomplir.

Le Flow est à la limite de nos zones de confort, poussez trop loin et vous pouvez ressentir de l’anxiété

Lorsque la tâche devient trop facile, vous pouvez vous détendre c’est certain, mais votre mental peut recommencer à penser à autre chose au lieu de rester concentré.

Le sweet spot est juste à la limite, là où vous savez que vous pouvez le faire, mais où cela demande toutes vos compétences.

Comment le Flow affecte le cerveau!

Lorsqu’il est en Flow, l’activité du cerveau devient essentiellement rationalisée pour une prise de décision rapide. Les processus mentaux qui limiteraient cela sont arrêtés. Cela inclut des zones du cortex pré-frontal, de sorte que certaines formes de pensée cognitive ne se produiront plus, y compris, le plus important, la «critique intérieure ». C’est la voix consciente dans nos têtes qui critique et remet en question les décisions.

Les ondes cérébrales passent de la phase bêta de veille normale à la phase alpha/thêta, phases également associées à la méditation et au sommeil léger. (Kotler)

Cet état du cerveau pendant le Flow augmente notre capacité à penser latéralement, reliant des idées qui semblaient auparavant séparées. Pendant le Flow, des concepts ou des compétences qui étaient auparavant insaisissables peuvent soudainement avoir un sens et être disponibles.

Le Flow nous sort de la réflexion excessive et nous met dans l’instant – pleinement présent, pleinement conscient, pleinement connecté à ce que nous faisons.

Pourquoi cet état est-il si important ?

Le Flow est une expérience humaine essentielle.

Elle puise dans notre potentiel et nous pousse à nous développer, à travailler sur nos limites.

Le Flow augmente notre créativité et nous permet de connecter des idées qui n’avaient peut-être pas de sens auparavant.

Les personnes qui font régulièrement l’expérience du Flow vivent une plus grande satisfaction dans leur vie. (Rogatko)

Mais trouver le Flow n’est pas facile, cela nécessite le choix de poursuivre quelque chose de difficile, puis de travailler à la limite de cette tâche difficile, « donner tout ce que vous avez ».

Le Flow peut être expérimenté dans de nombreuses activités différentes, des tâches cognitives telles que l’écriture, une discussion animée avec un ami ou la création artistique, aux tâches très physiques – courir un sentier difficile, danser ou bien sûr, faire de l’équitation.

Alors qu’est-ce que cela signifie pour nous en tant que cavalier?

Lorsque vous montez ou êtes avec votre cheval, notez votre état d’esprit. Êtes-vous engagé? Donnez-vous tout ce que vous avez à ce moment-là ?

Cela ne signifie pas nécessairement courir dans la carrière à toute vitesse pour travailler à la limite de vos compétences… il peut s’agir d’un simple travail de base, mais lorsque vous choisissez de vous mettre au défi dans cette activité… restez concentré sur « ce que vous ressentez », » que remarquez-vous » et « que pouvez-vous changer » ?

Lorsque nous nous immergeons dans une activité, nous performons mieux, nous en profitons davantage et, bien sûr, nous sommes de meilleurs partenaires pour nos chevaux.

Voici 3 stratégies pour vous calmer

Chacune de ces stratégies offre une manière légèrement différente de remarquer ce que vous ressentez dans votre corps avec ces émotions. Ces « observations » seront essentielles non seulement pour vous aider à vous sentir mieux, mais aussi pour remarquer vos propres habitudes.

Lorsque vous sentez l’anxiété monter, choisissez une de ses stratégies pour vous aider à vous calmer et à reprendre contrôle de vos pensées.

1- Respirez

Prenez le temps de vous arrêter et de prendre 3 grandes respirations profondes. Cela vous permettra de vous reconnecter avec le moment présent.

2- Se connecter à nos sens

Lorsque votre cerveau se met en mode alerte, que vous vous mettez à penser à tout ce qui pourrait arriver, que vous sentez monter l’anxiété, vous devez vous re-connecter! Regardez cela comme une “checklist”

La vue : regardez autour de vous, mettez votre attention sur un élément extérieur comme la clôture, un arbre, la couleur des feuilles, le sable, etc… cela vous permettra de changer le schéma que vous êtes en train de créer dans votre tête.

Le toucher : portez attention à vos mains, à la texture de vos rênes. Connectez-vous à votre assiette, êtes-vous rigide?

L’odorat : que sentez-vous? L’odeur de votre cheval, l’odeur qui est véhiculé par le vent, etc…

L’ouïe : qu’entendez-vous? le bruit des sabots dans le sable, les oiseaux qui chantent, le tracteur au loin…. Vous avez une multitude de sons sur lesquels vous pouvez vous concentrer.

Se connecter à vos sens vous permettra de réinitialiser votre cerveau et de changer vos pensées négatives.

3- Un tour d’horizon sur notre corps

Ressentez à quel endroit vous avez de la tension négative:

  • êtes-vous agrippé à vos rênes?
  • Est-ce que vous serrez vos jambes plus que la normale?
  • Avez-vous vos mâchoires contractées?
  • Êtes-vous trop penchée vers l’avant?
  • Est-ce que vous poussez dans vos étriers de sorte que votre assiette n’est plus en contact ?

Lorsque vous avez ressenti à quel endroit vous êtes le plus tendu, prenez une grande respiration et relâchez la tension.

La peur de sortir en extérieur

Voici un exemple technique qui peut vous aider lorsque vous avez peur d’aller en extérieur, de sortir de la carrière car elle vous sécurise.

Ce qui est important à savoir est que vous n’avez pas à partir en ballade pendant une heure si c’est la première fois. Vous n’avez pas non plus besoin d’un autre cheval.

Lorsque vous avez terminé votre séance de travail, sortez des limites de la carrière ou du manège pour quelques mètres et revenez dans la carrière. Faites un ou deux exercices et sortez de la carrière en rênes détendues. Allez un peu plus loin et revenez dans la carrière et exécuter un exercice. Et ainsi de suite…

Vous pouvez aussi le faire à pied .

Il est important au début d’avoir un cheval qui a travaillé (moins frais), plus en focus avec vous!

Votre cheval associera la détente (utilisez une des 3 stratégies ci-haut mentionnées pour VOUS détendre) sur le chemin de la ballade et vous apprendrez à lui faire confiance.

La confiance ça se bâtit, il faut sortir de sa zone de confort tout en vous respectant.

Maintenant, j’aimerais avoir de vos nouvelles, à quel moment vous sentez-vous en flow lorsque vous êtes à cheval ou à pied ? Qu’est-ce que votre cheval a fait de plus ou de différent? Quel niveau de confiance ressentez-vous lorsque vous êtes en Flow?

Laissez un commentaire ci-dessous!

Passionnément cheval !

Lyne

Ressources :

Horse Class : Finding “Flow” in your riding

Abuhamdeh, S., & Csikszentmihalyi, M. (2012). The importance of challenge for the enjoyment
of intrinsically motivated, goal-directed activities. Personality and Social Psychology Bulletin, 38(3), 317-330.

Rogatko, T. P. (2009). The influence of flow on positive affect in college students. Journal of Happiness Studies, 10(2), 133-148.

Kotler, Steven. The Rise of Superman, Decoding the Science of Ultimate Human Performance. Seattle: Amazon Publishing, 2014.

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet

Denyse Rousselet, cavalière du Québec depuis 35 ans, a eu l’immense privilège depuis une douzaine d’années de voyager à la rencontre de nombreux horsemen/horsewomen fort reconnus pour leurs compétences en horsemanship tout en étant aussi réputés pour leurs performances exceptionnelles avec leurs chevaux. Plusieurs stages en France, Italie, Costa Rica, USA, Ontario et Colombie Britannique totalisant environ un an, lui ont inculqué des notions, concepts et stratégies pas fréquemment enseignés dans nos milieux équestres. Ce cheminement a amené Denyse à être reconnue par ses conférences et cliniques sur le développement d’un bon cheval de randonnée ainsi que des diverses stratégies afin de développer un cheval confiant, sécuritaire et bon partenaire.

Je m’appelle Lyne Laforme

Entraîneure et coach professionnelle en éducation

Lyne Laforme - Coach éducation cheval

 Depuis 1980, j’aide les cavalières et cavaliers à entraîner leurs chevaux pour établir une relation harmonieuse avec leur cheval et à devenir le centre de son univers.

Je suis aussi l’auteure du “Manuel d’équitation Western – Un plaisir partagé” vendu à plus de 10 000 exemplaires et disponible sur Amazon.

En 2013, j’ai reçu la médaille du Jubilé de la Reine Élisabeth II pour ma contribution significative apportée au développement des programmes d’enseignement et d’entraînement en sport équestre au Canada et en Europe.

Aujourd’hui, je veux transmettre les connaissances que j’ai acquises avec l’expérience et les centaines de cavalières et cavaliers que j’ai pu rencontrer.