PARTENARIAT BIENVEILLANT !

PARTENARIAT BIENVEILLANT !

de la série PARTENARIAT avec le cheval

Article écrit par Denyse Rousselet

De plus en plus on voit des écrits sur ce sujet de bienveillance envers notre cheval. Si on pense à ce que veut dire ce terme eh bien c’est une disposition favorable envers notre cheval. On parle même d’indulgence.

Quand on pense à partenariat, il est important de ne pas oublier que nous sommes 2 entités. Important de commencer par soi-même afin de pouvoir être bienveillant(e) envers son cheval. N’oublions pas que notre cheval a son caractère, ses besoins, son histoire et que lui aussi à des choses à nous enseigner.

Récemment, lors d’une clinique avec Lockie Philips d’Emotional Horsemanship, horseman australien vivant en Espagne, il nous rappelait d’avoir une conversation avec notre cheval. Il nous disait qu’on devait demander à notre cheval s’il avait bien compris notre demande et surtout aussi de lui demander si nous avons bien répondu à ses attentes? À ses besoins? A ses désirs? Et avons-nous compris ce que notre cheval a à nous dire?

Lyne nous rappelle ceci :

💬 Et si on arrêtait de tout contrôler ?

Laisse ton cheval choisir,
écoute ce qu’il exprime,
et vois-le devenir acteur de votre relation.
C’est ça, le vrai partenariat. 💛🐎

Pour créer un partenariat équitable il nous faut développer la connexion avec son cheval. Matthias Geysen lors d’une conférence récente a mis beaucoup d’emphase sur le concept de connexion humain/cheval élément essentiel dit-il pour un partenariat équitable.

Cette photo vaut mille mots.

Il n’y a pas de wi-fi à l’écurie mais c’est l’endroit où vous développerez la meilleure connexion.

Cette pensé de Marijke de Jong de Straightness Training porte à réfléchir.

Ce que nous pouvons APPRENDRE de notre cheval est beaucoup plus précieux que ce que nous pouvons leur enseigner.

Carl Hester, cavalier olympique en dressage nous dit en ces mots : ‘’Apprenons de chaque cheval que nous montons. Chaque cheval a quelque chose à nous enseigner, parfois on ne le réalise que plusieurs années plus tard.’’

Ce cartoon illustre bien l’idée que notre cheval est aussi notre professeur et que nous devons l’honorer. Le cartoon comporte une erreur dans le texte, on offre et non on prend une pomme à notre professeur.

Deux exemples de cheval partenaire

Je dis toujours à mes copines que mon cheval doit très bien connaître le bien-être procuré par l’endorphine, il doit être drogué à l’endorphine, pas à l’adrénaline. Une nécessité avant d’obtenir et de demander quoique ce soit d’un cheval car à ce moment il est capable de se centrer sur la demande

Lors d’une clinique de Horsemanship au Costa Rica avec Fawn Anderson de Classical Natural Vaquero des USA, nous avons dû préparer les chevaux avant de partir pour une semaine de randonnées. Trois jours de travail au sol afin de s’assurer que les chevaux soient à la fois légers aux aides et aussi bien détendus et que nous étions devenus des partenaires. Ces chevaux vivant sur un immense territoire dans un grand troupeau étaient montés que quelques semaines par année; ils étaient tout à fait exemplaires.

Steeve Garon, excellent horseman québécois m’a inspirée quand j’ai vu sa vidéo avec sa jument de 4 ans Dakota montée sans bride. L’article ‘’Monter sans bride avec cordelette autour du cou’’ de la série RESPONSABILISER SON CHEVAL montre la vidéo. Cette photo de Steeve précédant la monte fait foi d’un cheval calme et détendu donc ouvert à être partenaire.

Soyons bienveillant envers nous-mêmes

Warwick Schiller nous rappelle souvent que pour que notre cheval soit calme et poli  nous devons être en contrôle de soi : calme et bien dans notre peau. Ce n’est pas à mon cheval de prendre soin de moi, oui il doit être poli mais c’est le travail du cheval de se contrôler et non de l’humain. ( It’s actually your horse’s job to control themself).

Sylvie Desbiens de Services Équestres Étho-Logiques du Québec a attiré mon attention sur le fait qu’avant de penser à être bienveillant(e) avec son cheval il fallait commencer par soi-même. Elle nous encourage à se faire confiance, faire confiance à notre intuition et à demeurer authentiques. Oui, nous ferons des erreurs dans notre parcours mais c’est ce qui nous aidera à progresser. Tout ne sera pas parfait mais il ne faut pas craindre nos faux pas, ce sont eux qui nous font progresser. Sylvie, tout comme Lyne, nous rappelle qu’il ne faut pas oublier que nous sommes la meilleure personne pour cheminer avec notre cheval.

Il ne faut pas craindre la critique et parfois juste faire ‘’sourde oreille’’ sinon nous devenons gelés dans le ‘’statu quo’’ de peur des critiques et des erreurs. Sylvie nous le dit bien ‘’les chevaux nous acceptent tels que nous sommes avec nos forces et nos erreurs, en autant que nous restons ouverts(es) à l’apprentissage’’.

Elle nous encourage à être bienveillantes avec soi-même car elle dit que ‘’cette bienveillance, c’est la clé de notre singularité et de notre force dans la relation avec nos chevaux’’. Des mots qui nous portent à réfléchir.

Mark Rashid nous rappelle que le horsemanship c’est l’art de maîtriser nos mouvements, nos pensées, nos émotions ainsi que nos comportements.  Pas ceux du cheval.

L’entraînement des chevaux selon Christopher Hickey, cavalier Grand Prix en dressage consiste en ces mots simples et clairs.

                            

No 1 Soyez aussi patient que vous désirez que votre cheval le soit.

No 2 Soyez aussi brave que vous désirez que votre cheval le soit.

No 3 Soyez aussi prudent que vous désirez que votre cheval le soit.

No 4 Soyez aussi disposé au travail que vous désirez que votre cheval le soit.

No 5 Soyez aussi indulgent que vous désirez que votre cheval le soit.

Warwick Schiller nous rappelle que nous devons être en contrôle de nous-mêmes, être calme afin que notre cheval soit calme et en contrôle.

Mon cheval, mon miroir!

Ma réflexion sur le sujet de bienveillance envers notre cheval

Certes que lorsque je me suis penchée sur ce sujet, ça m’a amenée à voir comment être bienveillante envers mon cheval et je me suis arrêtée à quatre concepts soient :

– PASSER DU TEMPS DE QUALITÉ AVEC SON CHEVAL

– ÉCOUTER

– RALENTIR

– ÊTRE PATIENT

Je dois avouer que je ne peux dire par lequel commencer car je crois qu’ils s’entrelacent.

Dans ce premier article sur le partenariat bienveillant je m’attarde aux 2 premiers concepts. Le prochain article se concentrera sur l’IMPORTANCE DE RALENTIR et D’ÊTRE PATIENT.

Il ne faut pas oublier que les chevaux vivent dans le temps présent. Ils ne sont pas pris par des échéanciers.

Passer du TEMPS DE QUALITÉ et même NE RIEN FAIRE avec son cheval.

Le réputé Warwick Schiller écrivait récemment un texte intitulé ‘’ DOING NOTHING IS AN ACTION’’ soit ne rien faire est une action.

Sylvie Desbiens de Services Équestres Etho-Logiques au Québec partage avec nous cette excellente réflexion d’Eric Pigani.

Et moi, humblement, j’ajouterais pas juste de temps en temps mais très souvent. Arrêtons de penser toujours à demander, demander et encore demander, Pensons-y, comment souvent passons-nous du temps à faire ce que notre cheval apprécie le plus? Aime-t-il à être gratté, brouter ou parfois juste ne rien faire en notre présence? Plusieurs entraîneurs nous encouragent à prendre une journée par ci par là pour ne rien faire avec notre cheval en ce sens de ne pas imposer de demandes. Allez-vous promener à pied dans le bois et laissez-le manger des brindilles, des aiguilles de pin et même brouter. Je vais souvent avec les copines marcher avec Indy sur la propriété. Ainsi elle peut brouter à son goût car rien dans son paddock sauf un peu de gazon l’été. Les conifères aux abords de son paddock ne sont pas au goût des chevaux et les branches sont hautes.

Il ne faut pas oublier que malgré les meilleurs soins sur la planète, nos chevaux sont quelque peu oubliés dans leur essence. Oui leurs besoins fondamentaux sont bien adressés mais qu’en est-il de leur bien-être mental et émotif ? Notre relation avec notre cheval en est souvent une de demandes, demandes et encore des demandes.

Les horsemen nous disent ‘’ DO LESS’’ soit FAITES EN MOINS. Cessons de toujours demander, demander et encore demander. Soyons plus patients, prenons plus notre temps. Donnons plus de périodes de repos. Paula Curtis de The Art of the Horseman aux USA nous incite à être des observateurs de nos chevaux afin de mieux les connaître et mieux les comprendre.

Nancy Heiber de France a offert fin 2023 un court programme sur ce sujet. Intitulé MINDFULNESS EXERCISES : 3 minutes for 7 days to deepen the relationship with your horse : soit EXERCICES DE PRISE DE CONSCIENCE : 3 minutes pendant 7 jours afin d’approfondir la relation avec votre cheval. Certes que ça nous porte à réfléchir et à voir notre partenariat d’un œil différent.

Tout comme Gabi Neurorh d’Autriche qui a monté à l’automne 2023 un programme 77 Weather Challenges soit quoi faire avec son cheval quand on n’a pas de manège et que les conditions extérieures sont exécrables. Certes que ça nous donne plein d’idées afin d’améliorer notre partenariat tout en ne demandant pas constamment quelque chose à notre cheval. Oui, elle demande des choses mais elles ne sont pas exigeantes et plutôt plaisantes pour le cheval car c’est un peu comme un jeu et très souvent Gabi ne leur demande rien. Ceci n’exclut évidemment pas le travail mais pas juste travailler avec son cheval.

Dans ma formation en horsemanship, plusieurs horsemen/women nous incitaient à ne rien faire avec notre cheval, lui donner congé et l’observer au paddock, en liberté dans le manège ou tout simplement quand il broute dans le champ/paddock. Intéressant de le voir interagir avec les autres chevaux s’il n’est pas seul. Il est aussi intéressant de constater que notre cheval est plus porté vers nous quand notre agenda est au neutre. Les chevaux le ressentent fort bien et apprécient grandement ces précieux moments.

Je dis souvent à mes copines ‘’NE RIEN FAIRE C’EST EN RÉALITÉ FAIRE QUELQUE CHOSE, VOIR BEAUCOUP’’. Je dis toujours que ça met des points en banque car mes chevaux montrent souvent plus d’intérêt quand mon programme n’est pas ‘’chargé’’. S’asseoir dans le paddock et tout près et observer nos chevaux interagir entre eux. Nous avons installé des chaises à l’ombre à côté de mon paddock et on observe le troupeau interagir. Ça me surprend toujours de les voir si calmes; c’est très apaisant de les regarder.

 

Il est important pour nous de réaliser que les besoins du cheval sont fort différents de nos objectifs pour ne pas dire souvent diamétralement opposés. De plus en plus on lit sur l’importance de développer les liens du cœur avec notre cheval. On se doit d’arrêter, de respirer lentement et profondément pour bien ressentir notre cheval.

Nous devons apprendre à être un observateur silencieux afin de découvrir ce qui intéresse et motive votre cheval. Souvent leur motivation est opposée à nos objectifs lesquels sont habituellement concentrés sur la monte.

 

Photos : En vacances avec Indy…elle adore se baigner, évidemment se rouler par la suite. Et pendant le Happy Hour elle préfère le gazon au vin rosé.

Certes que ça vient bousculer nos façons habituelles de faire. Nous sommes souvent un peu empressés en plus : on brosse rapidement, met la selle et la bride et on se dirige vers le manège. Peu de temps à juste ÊTRE ENSEMBLE! Eh oui, on doit travailler pour payer la pension. Nous avons un agenda souvent serré afin de nous permettre d’avoir du temps pour notre loisir.

Ma jument Indy adore se rouler dans la neige. Souvent je l’emmène se promener sur la propriété car elle aime bien brouter l’hiver en piochant dans la neige pour aller chercher l’herbe, manger les aiguilles de pin et même les branches des petits arbustes. Des moments où je ne lui demande rien. Cette fois elle s’est roulée puis s’est endormie dans la neige et a même ronflé. Elle m’a évidemment fait rire.

Puis dès la fonte de la neige, les chevaux apprécient chercher des brindilles d’herbe verte, très rares. Indy et Pax lors de leur première sortie après la fonte de la neige. Ils apprécient le gazon même si pas encore vert et ils trouvent les mini touffes de verdure ce qui me surprend toujours car les chevaux ne voient pas ce qu’ils mangent mais ils savent trouver le petit peu de vert disponible.

Ne rien faire ce n’est pas nécessairement ne pas les manipuler mais laissons-leur des choix. Ma façon d’amener le troupeau brouter : ils adorent ça.

Deux pensées d’Andy Booth qui nous portent à réfléchir sur ce sujet.

  

                   DEUX EXEMPLES OÙ L’ART DE NE RIEN FAIRE A CHANGÉ LES CHEVAUX

Une amie a acheté 2 chevaux afin de leur donner une meilleure qualité de vie. La première Ella a été sauvée de l’euthanasie car sa propriétaire ne pouvait plus s’en occuper ni payer les frais d’entretien et de médicaments car elle souffre de Cushing. Le second Reggie a eu une carrière de chasseur dans une école et méritait une semi retraite. Mon amie a deux personnes qui montent et aident à prendre soin de ces chevaux car elle en a un 3e depuis plusieurs années.

Un fait intéressant ces deux chevaux ne pouvaient pas se tenir immobiles au montoir dans le manège. Ella reculait tout le temps et Reggie avançait avant que la cavalière puisse s’asseoir. Les deux m’ont demandé si je pouvais les aider afin de pallier à ce problème car même avec de l’aide d’une personne au sol la monte n’était pas toujours réussie. Il était évident pour ces dames que leur cheval ne voulait pas être monté du moins dans le manège.

Je ne suis certes pas instructeur mais je suis plus solide, si je peux dire, sur le développement émotif et mental du cheval. Les deux m’ont dit la même chose ‘’ Le cheval ne veut pas être monté et n’aime pas le manège. Là, elles m’ont ouvert la porte toute grande.

Ah que j’ai été contente quand j’ai entendu cette phrase. En effet ces chevaux entraient dans le manège avec les cavalières antérieures et tout de suite au montoir et au travail. Leur vie avec les humains était : être brossé vite, vite et direct dans le manège au montoir pour travailler. Alors nous avons décidé de modifier la façon de faire

  1. On va au manège mais ce n’est pas que pour monter. On regarde ce qui se passe, on joue avec le ballon, la bâche et souvent on ne fait pas grand-chose. Souvent j’amenais Indy en liberté car elle est calme et posée. Reggie adore Indy alors ça lui donnait confiance car les fois avant que l’on commence à faire ça quand la propriétaire mettait Reggie en liberté il galopait parfois à vive allure et était stressé.
  2. On va au montoir pour s’y reposer mais on n’est pas monté. Au début la cavalière ne monte pas sur le montoir, elle demeure au sol, caresse le cheval puis elle amène le cheval plus loin. Ce comportement surprend toujours les chevaux.
  3. Beaucoup de temps passé à regarder ce qui se passe dans le manège, sans demander quoi que ce soit.
  4. Puis après quelques séances, la cavalière monte sur le montoir mais ne monte pas sur le cheval. Elle le caresse, caresse, caresse et caresse encore. Puis quitte le montoir sans avoir monté sur celui-ci. Là ces chevaux étaient PLUS QUE SURPRIS!
  5. Ultérieurement on va au montoir, on monte et on ne demande rien: concept du cavalier passager. L’article ‘’Le JEU DU CAVALIER PASSAGER et du CHEVAL  MENEUR/SENTINELLE’’ de la série RESPONSABILISER SON CHEVAL explique bien cette technique. Ça prend de la PATIENCE mais ça rapporte. Les chevaux sont quelque peu estomaqués de ne pas avoir de demande. Reggie se retournait vers Lauren et semblait lui demander  “ on n’avance pas? “ … et elle de lui répondre ‘’ si tu as le goût, quand tu seras prêt’’.
  6. Quand on sent le cheval plus à l’aise d’avoir la cavalière sur son dos sans demande on peut demander le pas. Et plus loin, on devient à nouveau le CAVALIER PASSAGER. Pour la première fois ces chevaux pouvaient vraiment voir ce qui se passait dans le manège sans être obligée d’obéir aux demandes de leur cavalière. De plus, le manège n’était pas juste pour le travail.
  7. Ce temps à ne rien demander, ne rien faire a modifié complètement la vision de ces chevaux et de leur vie au manège. Maintenant tous les deux se présentent au montoir volontairement et attendent leur cavalière afin qu’elles montent en douceur.
  8. Et on ne pense pas uniquement aux exercices à faire. Parfois on va au centre et on regarde et c’est le cheval qui décide de bouger. Souvent les chevaux sont surpris d’avoir un choix.
  9. Ce temps pris à apprivoiser la vie au manège a complètement changé leur vision du manège. Parfois elles venaient juste marcher à côté de leur cheval sans le monter :  ça surprend le cheval.
  10. Et j’ajouterais que leur comportement avec le cheval n’était pas juste axé sur le travail en manège. Parfois une marche à pied ou en selle dehors même si elles n’allaient pas loin. Juste de penser que la monte n’était pas uniquement dans le manège qui pour ses 2 chevaux était associé au travail parfois intensif.
  11. Et il faut aussi penser à ne pas monter à chaque fois que je vois le cheval. Parfois l’emmener brouter, le promener à pied autour de l’écurie,

Récemment je suis allée en randonnée avec Lauren et Reggie et nous furent toutes les deux quasi estomaquées car au montoir extérieur Reggie a attendu longtemps, longtemps sans bouger et calme. Finalement, Lauren lui a demandé le pas. Quelle belle  réussite!

2-L’ART D’ÉCOUTER

Il faut se rappeler que pour écouter, je dois RALENTIR. Le prochain article portera justement sur ce sujet. Et, je dois aussi arrêter de parler. Souvent quand on est à cheval avec les copines on discute et certes que ça nous déconnecte de notre cheval. En randonnée, dès que je parle aux copines Indy s’étire pour aller brouter car j’ai brisé la connexion. Comme souvent j’amène des cavalières ou des chevaux moins expérimentés je leur dis que j’essaie de parler le moins possible sinon je ne suis plus avec Indy. Ce n’est pas des plus polis et c’est MOI QUI BRISE LA CONNEXION PAS INDY.

Andrea nous rappelle que la ‘’meilleure façon d’améliorer la connexion avec notre cheval c’est de considérer ses besoins avant les nôtres.’ ’On se doit de faire des efforts pour écouter notre cheval et de le comprendre car il/elle s’exprime de façon non verbale. Oui, le cheval nous parle mais ce n’est pas en jasant avec nous mais par son langage non verbal. Pour écouter il nous faut ARRÊTER DE TOUJOURS DEMANDER QUELQUE CHOSE À NOTRE CHEVAL.

Andrea nous rappelle que la connexion avec notre cheval c’est tout simplement l’ART DE PORTER ATTENTION!

Ce cartoon que j’utilise souvent nous parle beaucoup. Il ne s’agit pas juste de demander mais il faut attendre la réponse.

Sylvie Desbiens coach des Services Équestres Étho-Logiques, nous remet les pendules à l’heure avec cette excellente citation qui est très à propos.

Elaine Heney horsewoman et auteur réputée de Grande Bretagne nous dit qu’elle est prête à se calmer l’esprit afin d’entendre ses chevaux même si ceux-ci s’expriment doucement voire discrètement.

Plus nous sommes tranquilles, mieux nous pouvons entendre et surtout comprendre.

Elodie Hammiche du Cheval Enseignant en France est venue au Québec en 2024. J’ai passé une fin de semaine en clinique avec elle et ce fut inspirant. Elle nous rappelait constamment l’importance d’être à l’écoute de notre cheval.

A qui prend le temps de les écouter, les chevaux réclament ce qui leur est dû par nature: l’espace, la nécessité viscérale du mouvement, la possibilité de fuir la pression de celui qui veut soumettre, le besoin de vivre en troupeau et d’y trouver sa place.

En cela, le cheval renvoie l’humain à lui-même.

Il invite celui qui a le courage de sentir la vie à ses côtés à reconsidérer ses convictions sur lui-même et le monde.

Dans la générosité de sa présence, l’humain peut sortir du figement dans lequel il s’est plongé par le biais de son éducation et de ses expériences; il peut désapprendre les mécanismes dans lesquels il s’est enfermé pour survivre.

Le Cheval lui montre le chemin qui lui est naturel, il lui inspire l’audace d’agir pour reconquérir sa liberté d’être.

Certes que cette pensée nous porte à réfléchir!

Photo : le mot SILENT en anglais comporte les mêmes lettres que LISTEN soit ÉCOUTER.

Pour terminer cette pensée de Lyne décrit bien la personne à l’écoute de son cheval.

Le prochain article sur le partenariat bienveillant se centrera sur l’importance de RALENTIR et D’ÊTRE PATIENT!   

Lyne Laforme

Lyne Laforme

Lyne Laforme est entraîneur niveau 3 en performance certifiée Fédération Équestre du Québec et Canada Hippique. Ses 45 années d’expérience et sa passion confirmée pour les chevaux l’ont amené à occuper un rôle d’avant plan, tant au Québec qu’à l’extérieur de nos frontières, dans l’enseignement de son programme d’entraînement. Lyne est juge NRHA, FFE Juge Elite (France) et AQHA Level 1 en plus d’être juge spécialisé AQHA en Reining et Ranch Riding et Trail. En 2013, elle a reçu la médaille du Jubilé de la Reine Elisabeth II, cette distinction lui a été accordée en raison de sa contribution significative apportée au développement du sport équestre.

Je m’appelle Lyne Laforme

Entraîneure et coach professionnelle en éducation

Lyne Laforme - Coach éducation cheval

 Depuis 1980, j’aide les cavalières et cavaliers à entraîner leurs chevaux pour établir une relation harmonieuse avec leur cheval et à devenir le centre de son univers.

Je suis aussi l’auteure du “Manuel d’équitation Western – Un plaisir partagé” vendu à plus de 10 000 exemplaires et disponible sur Amazon.

En 2013, j’ai reçu la médaille du Jubilé de la Reine Élisabeth II pour ma contribution significative apportée au développement des programmes d’enseignement et d’entraînement en sport équestre au Canada et en Europe.

Aujourd’hui, je veux transmettre les connaissances que j’ai acquises avec l’expérience et les centaines de cavalières et cavaliers que j’ai pu rencontrer.