Gabi Neurorh nous rappelle que d’être connecté ce n’est PAS DE FAIRE mais d’ÊTRE avec son cheval. On parle plus de SAVOIR ÊTRE que de SAVOIR et SAVOIR FAIRE.
LE LEADERSHIP !
Une expression anglaise qui résume bien ce qu’est un leader
The leader KNOWS THE WAY: connaît la façon de faire
SHOWS THE WAY: démontre la façon de faire
GOES THE WAY: agit
Le leadership ce n’est pas de prendre en charge, mais de prendre soin de ceux dont nous avons la charge. – Simon Sinek
C’est quoi le leadership ?
Certes qu’avant de penser à développer notre leadership, il faut se demander c’est quoi le leadership? Quelques soient les auteurs, il y a consensus que le leadership c’est une façon d’être et de faire qui inspire la confiance chez le cheval ce qui l’incite à collaborer avec son partenaire humain. Le leader est un sage, un guide qui protège son cheval. Comme dit Pat Parelli ‘’ protect your herd of two’’ soit protégez votre couple.
Dans le troupeau celui ou celle qui est leader selon les circonstances, c’est le cheval qui a le plus d’expérience, de sagesse. L’humain guide comprend bien son cheval et ses gestes sont mesurés afin de créer un climat de complicité avec son partenaire équin.
Être un bon leader c’est de permettre à l’autre de devenir meilleur et non d’éteindre ce qu’il est. – Lyne Laforme
Le leader est calme, parle le langage cheval par son langage corporel et surtout peut “lire” ce qui se passe chez son cheval en interprétant le langage corporel de celui-ci lequel est parfois d’une subtilité fort raffinée : le regard, la respiration, la bouche, la position ainsi que les mouvements des oreilles et du corps expriment parfois clairement et parfois très subtilement leur intention et leur état d’âme. Tout comme les questions que le cheval nous pose ou la recherche de notre approbation.
Les horsemen nous disent souvent que nous devons nous comporter comme un leader jusqu’à ce que l’on devienne LEADER! En d’autres mots une fois acquis et bien intégré, on AGIT et sommes LEADER; le cheval ne conteste pas un bon leader. Ça fait partie intégrante de sa façon de faire. C’est beaucoup plus dans l’attitude mentale que dans les gestes que le leadership est exercé soit dans notre façon d’être que dans notre façon de faire.
Au début c’est plus mécanique puis ça se transfère dans notre attitude, notre mental, notre SAVOIR ÊTRE puis notre SAVOIR FAIRE lequel à ce moment devient très raffiné, léger et subtil quoiqu’efficace. Nous avons qu’à regarder les bons leaders, on ne voit rien : ils sont là, calmes, efficaces et surtout sans brouhaha!
Le concept du leadership
Les entraîneurs nous inculquent le concept que le leadership ce n’est pas quelque chose de spécifique que l’on fait avec le cheval, c’est tout ce que l’on fait avec le cheval même si on ne réussit pas. On doit se faire à l’idée que nous sommes leader ce qui nous aide à développer cette expertise.
Fait intéressant les “horsemen” nous rappellent que ce n’est pas uniquement lorsque nous sommes avec notre cheval que nous développons notre leadership. C’est dans notre vie quotidienne, comment on se comporte, comment on pense et agit en général.
Lucy Rees, éthologue équin, dans son livre Horses in Company nous rappelle que ce qui incite les chevaux à se synchroniser avec nous c’est lorsque nous sommes de bons leaders. Andrea Wady de la Grande Bretagne et Elsa Sinclair des USA nous démontrent dans leurs films, la subtilité du langage corporel lorsqu’ils interagissent avec des troupeaux sauvages.
Fawn Anderson de Natural Classical Vaquero avec qui j’ai eu le privilège de passer un mois nous enseignait que le leadership c’est le POUVOIR DU NEUTRE ie être efficace sans pour autant être prédateur ou quasi aussi pire, être passif. A ce moment le cheval n’a pas de guide et devient quelque peu perdu. Il ne faut pas toujours demander la même chose au même endroit et au même niveau d’expertise : ce n’est pas respecter son cheval car il n’y a pas de progrès.
Fawn nous rappelait constamment qu’il y a une grande différence entre être ferme vs être dur. Un bon leader a développé le “SENTI’’ avec son cheval; il y a fluidité entre la main du leader et son cheval. Le cheval est bien connecté, il n’y a pas d’opposition “brace“, tout se fait dans la LÉGÈRETÉ et la FLUIDITÉ.
Andy Booth parle dans le même sens que Fawn
C.O.O.L pour Complicité, Observation, Ouverture, Leadership – Lyne Laforme
Lyne Laforme nous parle que c’est C.O.O.L de communiquer avec les chevaux.
C pour complicité
Avoir une relation privilégiée avec un cheval est un objectif à long terme et qui demande de la patience.
Cela peut prendre jusqu’à une année avant d’établir une relation de confiance, d’établir la relation du couple cavalier-cheval, de découvrir sa personnalité, ses qualités, ses défauts, ses craintes. Cela dépend du temps que vous y mettez et de la qualité de votre travail.
Et l’amour et la passion sont des clés essentielles de la réussite.
O pour observation
Tous les gestes simples que nous faisons tous les jours autour et avec nos chevaux nous permettent de faire connaissance, d’apprendre à décrypter ses résistances, ses envies, ses intentions et ainsi établir une communication basée sur la confiance.
Lorsque vous entrez dans le box de votre cheval ou aller le chercher au pâturage, portez attention à son comportement. Se connecte-t-il facilement? A-t-il l’oeil vif ou terne?
Lors de votre travail à pied, comprend-il ce que vous voulez? Vos codes sont-ils justes? Exprime-t-il un questionnement?
Lorsque vous êtes à cheval, sentez sa cadence, surveillez ses oreilles et ressentez sa réponse à vos signaux. Vous pouvez en apprendre beaucoup sur votre cheval dans chacune de ces situations.
Soyez à son écoute dans le moment présent.
O pour ouverture
Nous devons continuellement nous ajuster face à ses réactions, savoir les lire afin de pouvoir proposer des solutions justes. C’est encore plus vrai lorsque nous entreprenons une relation avec un cheval éduqué qui arrive avec un bagage d’émotions.
L pour leader
Un leader réconfortant sur qui le cheval peut s’appuyer pour se rassurer.
Un guide qui l’aide à trouver les bonnes solutions aux différents problèmes qui se présentent.
Lorsque vous faites une erreur, apprenez de celle-ci et passez à autre chose. Ne la laissez pas vous hanter lors de votre prochain entraînement. Mettez-la derrière vous et essayez à nouveau avec les nouvelles connaissances que vous aurez été chercher auprès d’une personne de confiance soit un entraîneur ou un coach.
Le cheval a besoin de vous et de votre savoir pour l’aider à évoluer.
Amour, langage et leadership – Pat Parelli
Pat Parelli parle des 3 L pour l’humain soient LOVE, LANGUAGE AND LEADERSHIP
Love (l’amour) : Certes pour nous, humains, le lien affectif est facile à développer, aimer son cheval ça ne nous demande pas beaucoup d’effort; c’est le lien du cœur.
Language (langage) : Les chevaux communiquent entre eux surtout par leur langage corporel. Nous devons parler la même langue si on veut se comprendre; c’est une communication à double sens. Certes que le cheval peut apprendre des mots et répondre à nos demandes mais nous devons aussi être à l’écoute de leur langage non verbal surtout en ce qui concerne leur stress, leur niveau de relaxation, leur intention de même que leur compréhension face à nos demandes. Le leader est calme mais ses “drive lines” (lignes directrices) sont comme des fils électriques; elles sont invisibles mais respectées par le cheval. Il est de la responsabilité de l’humain d’apprendre comment un cheval communique avec nous. Il y a une foule d’écrits sur ce sujet ces dernières années.
Leadership : Les chevaux sont de nature des “suiveux’’. Ils recherchent l’expérience, la confiance et la sagesse. Un leader inspire ces qualités chez son partenaire équin. Un bon leader dit à son cheval quoi faire et non quoi ne pas faire. En plus, il cesse la demande dès que le cheval répond. Son “ timing du relâchement “ est excellent. Le leader utilise un leadership passif c’est-à-dire qu’il ne gesticule pas tout le temps, ne réprimande pas tout le temps, ne replace pas son cheval tout le temps car il a une présence très forte de par ses “drive lines” et sa posture; son cheval sait exactement où il doit se tenir. Tout se passe dans le plus grand CALME.
Amour, confiance et respect – Lindsay Partridge
Lindsey Partridge de Harmomy Horsemanship en Ontario, parle de LTR de la part du cheval : LIKE, TRUST, RESPECT
Like (aimer) : il est important que le cheval ait un lien affectif avec son humain, que ça ne soit pas juste un lien de travail mais aussi d’agrément, de douceur. L’humain recherche chez son cheval qu’il soit content de nous voir, qu’il vienne à nous et qu’il ait de la satisfaction du devoir bien accompli. Le travail en liberté nous donne le miroir de ce lien car une fois le licou enlevé, l’humain fait face à la réalité.
Un cheval qui n’aime pas son travail et surtout sa relation peut :
- être difficile à chercher quand on va au paddock ;
- être maussade au travail ;
- mordre son propriétaire ou du moins lui signifier de façon évidente qu’il pourrait le mordre ;
- vous quitter si vous tombez lorsqu’en selle, à moins évidemment qu’il ait pris le “mors aux dents” (la fuite) car s’il a quelque peu perdu la tête sa propre sécurité/survie prime à ces moments.
Trust (se fie à son humain): c’est le lien de confiance que l’humain donne à son cheval. Ainsi le cheval a confiance en son leader quelle que soit la circonstance telles en randonnée, lors de cliniques, compétitions, parades et sorties diverses. Il peut laisser son troupeau en toute confiance.
Si mon cheval ne se fie pas à moi il :
- hésitera à explorer de nouveaux endroits ;
- refusera un obstacle, de traverser un ruisseau, un “oxer’’ avec des fleurs en plastique par exemple ;
- se fiera plus à un autre cheval qu’à son leader pour assurer sa sécurité.
Respect : super important pour notre sécurité. Autant nous ne défonçons pas leur bulle, autant le cheval doit respecter la nôtre. Il ne doit pas traverser nos “drive lines’’ et respecter nos demandes dans la mesure où elles sont justes. Si nous demandons un arrêt lorsque nous sommes en randonnée, le cheval doit céder à cette demande. Quand je les nourris je ne veux pas me faire déplacer, me faire sortir du box ou déplacer de la mangeoire. Dans le 4e texte de cette série sur le Partenariat : Réclamer son territoire (cliquez sur territoire pour lire l’article), j’explique bien ce concept.
Un cheval qui ne me respecte pas :
- Me poussera, envahira mon territoire ;
- Tirera sur la longe, ne gardera pas le sourire sur la longe (float in the rope) ;
- Ne synchronisera pas ses pas à ceux de son leader ;
- Ne respectera et ne maintiendra pas l’allure, la vitesse ou la direction demandées.
Il est important que l’humain réalise que son beau poilu doit être aussi poli que nous sommes entre nous humains. On n’accepterait pas qu’une amie nous coince contre le mur quand on discute ensemble. Qui soit si proche de nous que l’on doive reculer. Nous voyons souvent des gens dont les chevaux leur font RECULER les pieds et parfois plus subtilement les épaules.
Un cheval poli est un cheval bien dans sa peau, qui connaît sa place dans la hiérarchie avec son humain et qui a développé une confiance en son humain car celui-ci le respecte dans son entièreté.
LEADER OU BOSS ?
Pas toujours facile de différencier entre ces deux modèles quand celui qui agit comme boss utilise un modèle de dominance parfois douce mais quand même dominant. Ces personnes IMPOSENT le geste à accomplir ou le comportement souhaitable alors que le leader demande et cesse la pression dès que le cheval adopte le comportement de sorte qu’il a compris qu’il a adopté la bonne réponse.
Il y a aussi une différence FORT IMPORTANTE entre OBÉISSANCE et DÉSIR DE COLLABORER soit le BON VOULOIR. Le modèle dominant souvent n’offre pas suffisamment de RELÂCHEMENT car tout de suite on demande autre chose ou redemande la même chose même parfois quand le cheval a bien répondu. Andy Booth nous rappelle que pour rendre un cheval LOURD sans vie, c’est de demander à nouveau quand le cheval a bien répondu ou de ne pas redemander quand le cheval n’a pas répondu à la demande.
L’exemple qui me vient à l’idée c’est au montoir quand on replace, replace et replace encore le cheval afin qu’il demeure immobile même après parfois des mois sinon des années. Ce cheval n’a pas appris à y être immobile car pas de relâchement de la pression les fois où il a répondu à la demande.
Évidemment comme vous allez me dire, il y aussi le cheval au montoir qui ne veut pas être monté. ‘’Une porte que je ne peux pas ouvrir avec cette cliente’’
Eric St-Arnault et autres entraineurs rencontrés
Le leader tente d’établir une conversation avec son cheval. Il est calme, les pieds bien ancrés au sol. Il comprend le langage corporel du cheval et adopte le langage corporel approprié pour converser avec son cheval
Jerry Williams de The Jingle and Mindful horseman aux USA parle de LIKE (aimer) et TRUST (se fier à son humain)
Jerry Williams nous rappelle qu’être leader n’est pas une chose que vous faites mais TOUT CE QUE VOUS FAITES. C’est plus qui nous sommes et le résultat est comment on se présente, se comporte, parle and pense et NON des comportements que l’on adopte que lorsqu’on est avec son cheval. Il nous conseille de devenir ‘’ leader’’ de notre vie et ça se répercutera dans notre relation avec notre cheval. Matière à réflexion en effet.
Il m’a bien fait comprendre que si mon cheval ne cède pas ses épaules quand je m’approche de lui avec le langage corporel demandant qu’il cède son territoire, ce n’est pas qu’il ne peut pas mais plutôt qu’il NE VEUT PAS car en cédant mon cheval cède son leadership. Comme disent les horsemen, avec un cheval assez dominant dans le troupeau, faudra lui démontrer notre compétence; ça en sera un qui vous demandera de voir votre CV. En anglais on utilise l’expression “stand your ground” soit tenez à votre position, de façon quasi invisible.
J’ai souvent montré à des copines d’écurie quand je balaie les tapis de caoutchouc le long de la clôture où sont installés les filets à foin dehors, que les chevaux se déplacent sans même qu’elles voient un changement dans mon corps. Quand j’apporte le foin, je n’ai pas besoin de gesticuler, ni leur crier de se déplacer afin que je remplisse les filets; ils me cèdent la place bien calmement. Il n’y a jamais de discussion.
Jerry va jusqu’à nous demander si nous avons notre poids plus sur les orteils que sur les talons quand on est avec notre cheval afin de réclamer notre territoire. Un cheval est prêt à céder quand son poids est plus vers les postérieurs alors que s’il est bien planté sur ses antérieurs, surveillez-vous car il a la ferme intention de vous tenir tête.
Plus notre leadership se perfectionne, plus le cheval cèdera du contrôle car il sera en confiance. C’est un peu comme dire “tu es un leader pas trop pire et je me fie à toi en partie”. C’est ce qui explique que le cheval cède complètement quand il est dans les mains d’un bon entraîneur car celui-ci sait comment amener le cheval à vouloir collaborer. Et si vous remarquez bien, ces experts sont d’un calme olympien : tout se fait sans que ça ne paraisse.
Ce que nous recherchons c’est un cheval qui se fie à nous quasi de façon inconditionnelle car ce cheval est confiant en lui-même et en vos décisions. Ce n’est pas un ROBOT mais un partenaire qui DÉSIRE nous suivre. Jerry nous disait : le MD qui m’a opéré je m’y fie mais ne l’aime peut-être pas nécessairement. Il y a des personnes que j’aime mais à qui je ne me fierais pas nécessairement pour quelque chose d’important. Le cheval aime beaucoup la personne qui distribue des “bonbons” mais ne se fierait peut-être pas à cette personne pour aller en randonnée. Chez le cheval quand on peut allier les deux, ça crée un partenariat incroyable.
Êtes-vous la PLUME, la MARIONNETTE, la GUIMAUVE ou le MUR DE BRIQUE?
Pat Parelli utilise le terme “léger comme une plume”, Jerry Williams parle de guimauve et d’autres parlent de marionnette; toutes des expressions qui en disent long. Les entraîneurs parlent souvent d’un “mur de brique”; le mur est calme, silencieux, ne gesticule pas, il est JUSTE LÀ !
Un jeu que j’ai souvent eu le privilège de jouer dans plusieurs cliniques de horsemanship c’est le jeu du cercle humain. On met un cheval calme en liberté dans le centre du cercle puis on forme un cercle avec 4-5 humains. Il est super intéressant de voir où se situe le maillon le plus faible. Quand le cheval cherche à sortir du cercle, 2 humains se font face et tentent de couper le chemin au cheval en augmentant leur “chi” l’une vers l’autre afin de bloquer celui-ci.
Les chevaux sont toujours à la recherche du lien le plus faible pour traverser et ils le trouvent rapidement. C’est un excellent exercice pour travailler notre “chi”.
Comment développer notre leadership ?
Les horsemen/women rencontrés dans mon parcours sont unanimes, pour être leader nous devoir avoir un PLAN! Une vision.
Afin de développer notre leadership nous devons :
- Prendre notre temps, prendre le temps qu’il faut tout en étant efficace ;
- Avoir une vision, un plan c’est ESSENTIEL. Certes un entraîneur a un rôle à jouer pour vous aider à clarifier votre plan, à le peaufiner afin qu’il soit atteignable. Discutez avec lui pour établir des objectifs à court, moyen et long terme. Déterminez vos buts? Sélectionnez un entraîneur en qui vous avez confiance et qui sera à votre écoute car ce sont VOS besoins qu’il doit vous aider à réaliser ;
- Ne pas s’attendre à ce que les autres partagent notre vision; nous devons souvent faire notre route en SOLITAIRE selon nos convictions. Quand on prend une route “différente” de la masse, il faut s’attendre à une certaine SOLITUDE ; puis un jour, quelques-uns voient la différence et commencent à poser des questions. Et d’autres, malheureusement, JAMAIS. Plusieurs personnes me disent que c’est le cheval qui est bon sans réaliser que c’est le programme qui lui aide à bien se développer et être confiant ;
- Un fait intéressant que j’ai noté c’est que beaucoup de gens ne sont pas prêts à y mettre l’effort. Quant au temps, je crois que ça n’en prend peut-être pas toujours plus mais au lieu de longer, longer et encore longer pendant des mois et des mois, peut-être qu’il y aurait autre chose à faire pour développer son cheval non seulement au niveau physique mais au niveau mental et émotif. Quand l’homme qui vient chercher l’immense tas de fumier accumulé assez près du manège avec son tracteur et son immense camion, pourquoi ne pas amener son cheval voir ça au lieu de dire “je ne peux pas monter aujourd’hui, le bruit du tracteur inquiète mon cheval’’. Mon humble opinion que je n’ose évidemment pas partager sauf auprès de copines qui ont vu la différence et qui travaillent dans ce sens. Comme on dit en anglais “think out of the box”, soit modifiez votre plan selon ce qui se passe autour, ceci afin de développer la confiance de votre cheval ;
- Une vision exige qu’on se fasse un plan avec des étapes de même que des dates approximatives pour l’atteinte de nos objectifs. Fort important toutefois de pouvoir modifier notre plan car nous ou notre cheval n’atteignons pas aussi rapidement que prévu les étapes. Parfois les choses vont plus vite que prévu; il est important de progresser et de ne pas rester à la même étape lorsque nous avons réussi ;
- Nous devons respecter notre cheval, ses limites, ses goûts sinon nous ne parviendrons pas à adapter notre plan.
Si nous n’avons pas de vision :
- Nous risquons de perdre intérêt ;
- De perdre notre focus ;
- De ne pas progresser.
Il faut penser que les chevaux sont des “suiveux” de nature et si nous sommes de bons leaders ils sont contents de nous suivre, ça les sécurise.
Il est important d’avoir une VISION CLAIRE de notre plan afin de savoir :
- Quand récompenser ;
- Quand arrêter ;
- Quand augmenter les demandes afin que notre cheval soit stimulé, garde son intérêt et progresse.
La jument de tête a beaucoup de “présence”; elle a peu à faire pour être efficace, pour faire bouger les autres chevaux. Elle demeure un excellent modèle pour l’humain..
Le pouvoir du focus
Les chevaux sont des experts à lire nos INCONGRUENCES de sorte que si notre CORPS, ESPRIT ET ÉMOTIONS ne sont pas alignés, le cheval est le premier à s’en apercevoir.
Avoir un but, savoir où on s’en va aidera notre cheval car il sent notre assurance et ça le rend confiant.
Comment s’aider à réussir
- Tenter d’avoir du succès dans ce que l’on demande à notre cheval donc bien doser nos exigences et être prêts à les diminuer si nécessaire afin d’avoir du succès ;
- S’assurer que nos demandes soient suffisamment faciles que le cheval n’ait pas le goût de dire “non” car plus notre cheval dira “oui” plus il voudra dire “oui”.
La fameuse phase 4
Jerry Williams m’a rappelé qu’il est important de reconnaître que pour le cheval si l’humain est un prédateur émotif, c’est plus inquiétant qu’un prédateur qui a faim car les émotions laissent des cicatrices plus profondes et freak a horse out. Donc les fois où nous devons utiliser une phase 4 (augmenter l’intensité de la demande), il est super important de ne pas se fâcher, de ne pas devenir émotif, de tout simplement laisser au cheval le temps de réaliser pourquoi son leader a utilisé cette phase.
Comme nous le rappelle Chris Cox, laissons le cheval penser à ce qui vient de se passer. Il appelle ça la notion de TREMPAGE.
Ralentir, ralentir, ralentir : la clé du succès
SIMULATION ; FOCUS/VISION/BUTS (Jerry Williams)
Asseyiez-vous bien confortablement dans votre fauteuil.
Yeux fermés :
- Tentez de clarifier votre but, votre rêve, votre plan
- Tentez de le visualiser
- Plus vous faites cet exercice, plus il devient puissant
- Il faut avoir confiance en son plan.
Jerry nous rappelle que pour avoir du succès nous devons :
- Se mettre des objectifs réalisables, des tâches qui sont faciles afin que le cheval ne dise pas non
- Plus notre cheval dit ‘’oui’’ plus il voudra dire “oui” donc collaborer
- Si votre cheval connaît bien l’exercice, demandez-en un peu plus sinon il devient indolent
- N’oubliez pas de morceler les tâches afin d’assurer le succès.
LE LEADERSHIP PASSIF
Plusieurs entraîneurs parlent depuis quelques années de leadership passif, un terme qui veut dire exercer notre leadership d’une façon plus subtile, moins autoritaire tout en étant aussi efficace. On parle donc ici de la subtilité du langage corporel par rapport aux “drive lines” autant celles du cheval que celles de l’humain.
Comme dit Lyne “on veut travailler ensemble, en synchronisme, en harmonie. On recherche que chaque membre de l’équipe travaille au maximum vers un but commun”.
Dans le 4e article de cette série, intitulé “Réclamer son territoire” j’ai expliqué ce que sont les “drive lines’’ et quel est leur rôle dans notre partenariat avec les chevaux. Dans un texte antérieur sur le synchronisme, le 2e de la série BÂTIR LA CONFIANCE, je décris ce concept en tant que synchronisme au niveau des pieds. Il y a aussi le synchronisme au niveau respiratoire et au niveau de notre position corporelle, certes plus subtils mais fort efficaces comme complicité.
Passionnément cheval 🐎❤️
Lyne 🤠 xxx